Le docteur Sun Yat-Sen.
Né en 1866 dans la ville de Tsui-Heng, dans le Kouang-tong, il est décédé en 1925 à Pékin. Il est considéré comme le premier homme d’État moderne de la Chine.
Sun Yat-Sen est le fils d’un paysan de Canton. À l’âge de 13 ans, il va aller rejoindre son frère aîné qui a émigré à Honolulu. Il va se convertir au christianisme à Honolulu pour ensuite retourner à Hong-Kong pour y étudier la médecine. Selon Michel Mourre, dans son Dictionnaire d’Histoire Universelle, il sera très vite séduit par la culturelle occidentale, il se sentira déraciné et étranger dans la vielle culture chinoise. Selon Yves Chévrier : «
L’adolescent y acquiert une admiration sans bornes pour les méthodes occidentales qui font la prospérité de la communauté chinoises d’Honolulu ; il peut constater l’impéritie et l’injustice des méthodes chinoises lorsque son frère le renvoie au village natal (page 649) ».
Il va donc se lancer dans l’agitation politique et dès 1894, il va se consacrer avec toute son énergie à construire une révolution qui va renverser la dynastie des Mandchou. Selon l’Encyclopédie Du Monde Actuel, Sun Yat-Sen entre en contact avec certaines sociétés secrètes et participer à des complots anti-Mandchou (page 196). Pour trouver le financement à son action, il va faire plusieurs voyages en Asie (par exemple au Japon) pour se rallier les minorités chinoises. D’ailleurs, Mourre nous mentionne dans son livre une anecdote qui arrivera a Sun Yat-Sen en 1897 en Angleterre : «
… alors qu’il se trouvait à Londres, il fut enlevé part des fonctionnaires du consulat de Chine mais le Foreign Office exigea sa libération » (page 2069). Donc, on peut comprendre que Sun Yat-Sen devient rapidement populaire, puisqu’il dérange les autorités chinoises.
En 1898, il va proclamer ses « Trois Principes du peuple », connus aussi comme le « Tridémisme » ; nationalisme, démocratie et socialisme. Ces « Trois Principes » seront le programme de base du T’ong-meng-huit (La ligue pour l’alliance commune) fond. En 1905 qui deviendra le Kuomintang.
Pendant qu’il est au États-Unis en 1911, une révolution républicaine renverse la monarchie Mandchoue. Sun Yat-Sen revient en toute hâte dans sa Chine natale où il est reçu comme un héros national. Il sera élu Président de la République par l’assemblée de Canton. Toutefois, il devra se retirer deux mois plus tard devant Yuan Shikai. Sun Yat-Sen tentera a nouveau une révolte qui avortera en 1913, ce qui le forcera à retourner à l’action illégale et clandestine. Il lancera, en 1917, le Kuomintang dans la lutte armée contre le gouvernement de Pékin. Après s’être vu refuser tout aide par les puissances Occidentales, il va se tourner vers l’URSS qui lui apportera un important soutien dès 1923. Sun Yat-Sen meurt alors que son parti commence à connaître des succès militaires. Jiang Jieshi continuera ce que Sun Yat-Sen a débuté. Le Kuomintang prendre le pouvoir et faire de Nankin la capitale. Mais Jiang Jieshi et le Kuomintang devront quitter le continent en 1949 après la victoire des Communistes et de Mao.
Bibliographie :
Chévrier, Yves. « Sun Yat-Sen ». Le dictionnaire historique et géopolitique du vingtième siècle. Paris. Éditions la Découverte. 2003. Page : 649.
EDMA : Le Chinois. Paris. Éditions Charles-Henri Favrod. 1976. Pages 196 et 197.
Mourre, Michel. « Chou En-lai ». Dictionnaire d’histoire universelle. Paris. Éditions Universitaires. 1968. Pages 2069 et 2070.