Comment explique t-on le développement de l'alcoolisme à la belle époque ?

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

Ah bon ? L'alcoolisme se développe à cette époque ?
Je pense plutôt qu'on en parle plus à cause du courant hygiéniste, du discours moralisateur des élites (et aussi des syndicats) sur les ouvriers, et de la célébration de l'absinthe dans l'art et la littérature (voir Degas ou Zola).
Mais si vous avez des stats là-dessus, je veux bien vous croire.

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Tous les désespoirs sont permis

La Révolution industrielle doit certainement y être pour quelque chose et la littérature est souvent le reflet d'une certaine réalité.

Il me semblait plutôt que c'était l'anti-alcoolisme qui montait.
Au milieu de XIXème siècles certains patrons versaient la paye à l'épouse de l'ouvrier pour être sûr que celui-ci n'allait pas la boire le soir-même.

Certains producteurs se sont lancés depuis quelques années dans la distribution d'une boisson nouvelle version nommée "absinthe" à laquelle on a retiré les composants nocifs de la première version chère à Verlaine & Cie...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

On voit beaucoup de bouteilles d'absinthe "new look" dans les boutiques du Vieux Nice ce qui nous replonge dans des vacances "début de siècle" (l'autre!) grace aux gravures et aux fameuses "cuillers"!

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"On ne construit rien dans le désordre et dans la haine" (La Rocque)

Ce phénomène n'était pas nouveau, l'alcoolisme faisait déjà des ravages sous le Second Empire. C'est la conséquence de la démocratisation n de la distillation.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

De quand date la réglementation concernant les "bouilleurs de cru" et leur extinction programmée par interdiction d'en transmettre le privilège à leurs descendants?

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

1959.

Pouvez vous m'expliquer ce qu'est un "bouilleur de cru" ?

Bouilleur de cru = celui qui fait distiller des vins, des cidres, des fruits, etc., provenant exclusivement de sa récolte.

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

A ce sujet, se plonger dans la biographie de Pierre Mendès France est intéressante : politique du régime lacté contre alcoolisme rampant.

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L'histoire, c'est cool - Churchill
L'histoire, c'est tantôt du sucre glace, tantôt de la farine de blé - Citation perso

Il y a aussi une forte augmentation de la production viticole qui culminera , je pense, car je n'ai pas trouvé de chiffres vraiment fiables, au milieu du XIXème siècle, avant l'attaque par le phylloxera. Le développement du chemin de fer permet une diffusion ou distribution nationale du vin.

Non, je ne pense pas. Le chemin de fer permet de déplacer le vin, certes, mais il entraîne la disparition des vignobles jusque là très importants d'Ile de France. Les crus de Suresnes et de Montreuil disparaissent rapidement. Le gros problème vient essentiellement des alcools forts qui se développent à partir de 1840. Il suffit d'ailleurs de relire l'Assommoir de Zola pour constater que ce n'est pas au gros rouge que les protagonistes s'enivrent, mais bien à la goutte.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Je reviens à la charge ! Je pense que le vin a longtemps était présenté, même par les hygiénistes, comme une boisson saine , "fortifiante" ; on ne reprochait jamais à un travailleur de force d'en consommer plusieurs litres par jour. L''inspecteur général des asiles, le docteur Lunier, affirme ainsi en 1877 ,"que le vin chasse l'alcool" , une idée qui restera tenace puisqu'on retrouvait encore dans les années 1930 au dos du plan du métro distribué par le Comité national de Propagande en faveur du bon vin , une carte de France avec ce titre “ l'alcoolisme tenu en respect par la consommation de vin ”.
Georges Clemenceau, médecin, "militant de l'antialcoolisme", devenu Président du Conseil, demande une enquête auprès des chefs de service des asiles d'aliénés : voici la carte de France de la "folie alcoolique":
http://fig-st-die.education.fr/actes/ac ... lienes.jpg
la carte de la consommation d'absinthe:
http://fig-st-die.education.fr/actes/ac ... sinthe.jpg
Ces deux cartes ne sont pas superposables .
Enfin la carte de la consommation de tous les alcools confondus:
http://fig-st-die.education.fr/actes/ac ... lcools.jpg
Je me demande donc si on n'a pas voulu donner un coup de pouce aux viticulteurs , durement touchés par des crises , plutôt que de tempérer réellement l'éthylisme national.