furtif a écrit :
Les représentants (et ce n'est pas un vain mot) sont vraiment démocratiques. Leur mandat est court, sans cesse contrôlé, porté à débats devant le peuple et surtout révocable s'il ne donne pas satisfaction.
Au regard des changements permanents des "têtes" de la Commune on ne peut que souscrire au fait que leur "mandat" fut court, bien court même. On se demande encore aujourd'hui ce qu'ils contrôlaient véritablement dans cette organisation.
Je ne parle même pas des démissions et des "mises au pas" par des foules mécontentes de certains chefs de la Commune.
furtif a écrit :
Cela montre tout sauf la faible présence de la gauche dans les esprits du peuple. Les anarchistes, fondamentalement contre l'État et le vote ne sont pas représentés à ce scrutin. Enfin si… par une bombe. Pour eux, cet accaparement de tous les leviers de commande par cette même caste, et le tout bien appuyé sur des élections (parfois même à suffrage universel) qui sont de toute façon pipée dès le départ, a assez duré. Par ailleurs ce n'est pas au suffrage universel et puis il n'y a pas de campagne électorale (sauf peut-être à Paris). Tout concorde pour nous montrer un vote par dépit. D'ailleurs le 2 juillet les élections complémentaires dans 46 départements montrent bien le contraire avec un grand succès des républicains.
Le profil des "communards" n'est pas forcément lié à l'anarchie. Un Rossel n'a rien d'un anarchiste...
Quant aux élections en question, je ne vois pas pourquoi elles sont "pipées" (du fait de la situation de guerre ?) ni en quoi elles ne sont pas au suffrage universel (prisonniers, soldats trop loin de leurs lieux de vote ?).
Enfin la plupart des Républicains élus entre 1871 et 1876 ne sont en rien des communards, même s'ils regrettent sans aucun doute cette tragédie.
Citer :
Même un homme comme Charles de Gaulle, plutôt ouvert à des évolutions sociales prenant en compte les besoins des ouvriers (il y a quelques hommes de droite, et même des royalistes comme Lyautey, dans cet esprit là) remercie l'armée pour "l'ordre maintenu contre l'émeute" en 1871
Malgré ses opinions politiques diverses - et non exprimées le plus souvent - l'armée demeure le plus souvent légaliste lors de la plupart des crises du XIXème siècle. Cela même si ses chefs ne sont pas toujours en phase avec la "couleur" du régime en place.