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Message Publié : 05 Sep 2014 10:55 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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Comment expliquer la mésentente germano-russe avant la guerre de 1914 qui devait conduire la Russie tsariste à s'allier avec la France républicaine ?
Cette mésentente a été une catastrophe pour l'Allemagne qui s'est trouvée faire une guerre sur deux fronts et une catastrophe aussi pour la Russie qui n'avait pas les moyens d'affronter la puissance allemande comme on le verra durant la guerre.
Pourquoi les deux pays ne sont pas restés alliés comme du temps de Bismarck ?
Qui est à l'origine de la rupture ?

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

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Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

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Message Publié : 05 Sep 2014 11:04 
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Essentiellement les Allemands et le congrès de Berlin (1878), qui ôte aux Russes l'essentiel de leurs acquis de la dernière guerre russo-turque pour satisfaire Vienne et Londres. La défiance d'une partie de l'élite russe à l'égard de la politique extérieure allemande date de là.
Le rôle de Bismarck aussi par la suite, dans un jeu d'équilibriste intenable - complaire à Vienne sans trop décevoir Saint-Pétersbourg -, lors de la crise bulgare de 1885-1887, par exemple. Il se livre aussi à une attaque en règle des intérêts financiers russes sur la place de Berlin.
Cependant, il ne souhaite pas couper définitivement les ponts avec une Russie isolée et lui propose un traité de "réassurance". Sa chute au printemps 1890 entraine un refus allemand (Caprivi et Guillaume II) de renouveler ce traité et les Français se glissent alors dans la brèche.

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Alphonse de Lamartine


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Message Publié : 05 Sep 2014 11:25 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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Citer :
Sa chute au printemps 1890 entraine un refus allemand (Caprivi et Guillaume II) de renouveler ce traité


Merci de votre réponse, mais pourquoi Caprivi et Guillaume II n'ont pas voulu renouveler le traité ?

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Message Publié : 05 Sep 2014 13:22 
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Polybe
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Bonjour,

Guillaume II était personnellement favorable au renouvellement du traité, mais pas les ministres qui avaient remplacé Bismarck. Celui-ci avait cherché d'une part à maintenir la vieille hostilité entre la France et le Royaume-Uni, et d'autre part à conserver un équilibre triangulaire avec la Russie et l'Autriche-Hongrie pour contenir leur rivalité dans les Balkans.

Ses successeurs ont préféré s'appuyer sur l'Autriche-Hongrie contre la Russie. La raison n'en est pas très claire, mais la montée des nationalismes a dû jouer un rôle important: pangermanisme contre panslavisme, retour en force du mythe du Drang nach Osten (Marche vers l'Est), soutien aux "frères" ethniques autrichiens, les causes sont multiples.

Après le départ de Bismarck, l'Allemagne réussit à s'aliéner durablement et la Russie, en soutenant l'Autriche-Hongrie contre elle, et le Royaume-Uni en le concurrençant commercialement et en développant une marine explicitement destinée à dominer la Royal Navy. Et bien sûr la France, pas seulement à cause de l'Alsace-Lorraine mais aussi en allant "chasser sur ses terres" africaines, du Maroc à l'Afrique équatoriale. D'où l'alliance franco-russe, célébrée par des entremets, et l'entente cordiale franco-britannique, et même un réchauffement des relations russo-britanniques (glaciales tout au long du XIX° siècle, l'époque du "Grand Jeu").

Bien à vous

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Message Publié : 05 Sep 2014 15:48 
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Oui, c'est à peu près cela... B)
Une précision cependant. Lorsque Bismarck est évincé le jeune Guillaume II se place sur la ligne des miliaires, essentiellement auprès du chef d'EM, le comte de Waldersee, puis de son successeur le très célèbre Schlieffen. Or, il se manifestait très clairement un climat de défiance entre l'EM allemand et l'EM russe. Schlieffen et ses auxiliaires préparent ainsi "son" plan en plaçant la Russie clairement comme alliée potentielle de la France. On connait le reste...
Guillaume II au début de son règne est très influencé par l'EM et ses courtisans militaire, il se pose même en "chef de guerre", posture qu'il n'abandonnera jamais totalement jusqu'à la fin de son règne.
De plus, les Allemands - et l'Empereur en premier lieu - estiment, certains de leur victoire, qu'ils n'ont pas besoin de la neutralité russe, comme en 1870, pour écraser les Français rapidement.
A cela, il est vrai s'ajoute, un substrat culturel, quelque peu "réveillé" en cette fin de XIXème siècle, celui du Drang nach Osten.

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Message Publié : 05 Sep 2014 16:57 
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Marc Bloch
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Puis je suggérer trois explications complémentaires sous forme de questions ?

L'empire russe n'at il pas été vu comme une puissance économique retardataire par rapport à l'Allemagne ? D'ou un certain mépris à l'égard des Russes qui ne sont plus considérés comme des interlocuteurs crédibles ?

L'Allemagne ne pensait elle pas que l'Autriche pouvait constituer un danger plus grave de par la longueur de sa frontière et qu'il fallait absolument éviter une alliance franco autrichienne ?

Enfin Berlin ne pensait il pas qu'une alliance franco britannique était exclue du fait des contentieux outre mer et que l'Allemagne alliée à l'Autriche n'aurait aucun mal à vaincre la France alliée à la Russie sans le royaume uni ? Et quand Londres s'entend avec Petersburg en 1907, il s'agit d'un accord vague sous estime par Berlin .... Et la Russie sortie vaincue en 1905 est encore plus méprisée qu'en 1890 !


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Message Publié : 05 Sep 2014 17:57 
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Polybe
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Inscription : 24 Août 2014 10:25
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Bonjour,

Citer :
Oui, c'est à peu près cela... B)
[...] Guillaume II au début de son règne est très influencé par l'EM et ses courtisans militaire, il se pose même en "chef de guerre", posture qu'il n'abandonnera jamais totalement jusqu'à la fin de son règne.

Désolé pour mes approximations hâtives. Mais il me semble avoir lu (mais je ne sais plus où) que l'État-Major s'exaspérait de plus en plus de le voir reculer après avoir pris des positions de faucon (dirait-on maintenant), lors des 2 crises marocaines par exemple. Après l'assassinat de François-Ferdinand, qu'il était un des rares à apprécier semble-t-il, Guillaume II fut profondément choqué et poussa à une intervention autro-hongroise (la "carte blanche") avant de revenir en arrière au cours du mois de juillet 1914 et de chercher (sincèrement?) une solution pacifique. Au grand dam de son État-Major qui craignit de voir échapper l'occasion en or d'abattre la puissance russe, et qui l'aurait alors manipulé. Est-ce exact?

Citer :
L'empire russe n'a t il pas été vu comme une puissance économique retardataire par rapport à l'Allemagne ? D'ou un certain mépris à l'égard des Russes qui ne sont plus considérés comme des interlocuteurs crédibles ?

Il me semblait au contraire que l'État-Major allemand s'alarmait des progrès très rapides de l'économie russe (progrès financés en grande partie par les épargnants français via les célèbres "emprunts russes"), en particulier industriels. La Russie juste avant le conflit était moins arriérée qu'on le dit souvent: le développement des chemins de fer entre 1900 et 1914 rendit par exemple la mobilisation russe beaucoup plus rapide que Schlieffen l'avait anticipé. De manière plus anecdotique, les premiers avions quadrimoteurs sont dus à Igor Sikorsky en 1913.

Citer :
L'Allemagne ne pensait elle pas que l'Autriche pouvait constituer un danger plus grave de par la longueur de sa frontière

Le Duc de Raguse me corrigera si j'erre, mais je ne crois pas que l'État-Major allemand ait jamais considéré l'Autriche-Hongrie comme une menace crédible après Sadowa, et d'autant moins que le décollage industriel de l'Allemagne avait fortement augmenté le déséquilibre entre les deux empires.

Bien à vous

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Message Publié : 05 Sep 2014 19:29 
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Voilà une belle discussion... On voit que c'est la rentrée sur PH. :wink:

Alors, dans l'ordre :
Citer :
Mais il me semble avoir lu (mais je ne sais plus où) que l'État-Major s'exaspérait de plus en plus de le voir reculer après avoir pris des positions de faucon (dirait-on maintenant), lors des 2 crises marocaines par exemple.

Guillaume II a réussi à exaspérer tout le monde en Allemagne : militaires, diplomates, députés du Reichstag, fonctionnaires, etc., au cours de son règne. Le problème est qu'il peut dire tout et son contraire en très peu de temps. Effectivement, après avoir imposé des démonstrations grandiloquentes, comme au Maroc, il semble modérer ses vues après 1911, tout en exposant une fermeté exemplaire à l'encontre de la Serbie au début du mois de juillet 1914, pour après faire comme s'il n'avait pas soutenu François-Joseph et l'EM allemand... :rool: . Pire, il part en croisière sur son yacht. Cela ressemble quelque peu à de l'irresponsabilité.
Faire cela à une machine aussi bien huilée que l'administration allemande risque de provoquer quelques dégâts. De toute manière, dès 1914 - ce sera encore pire en 1916 - les militaires ne l'écoutent pratiquement plus.
Je ne pense pas qu'on puisse parler pour autant de "manipulation", quelques jours après il aurait à nouveau changé d'avis (sa modération partait du postulat que la France ne suivrait pas la Russie et le 31 août il a la preuve que cela ne sera pas le cas...) a sans doute dû penser l'EM allemand.
Enfin, je ne trouve pas que vous écriviez des approximations, loin de là... :wink:

Citer :
Il me semblait au contraire que l'État-Major allemand s'alarmait des progrès très rapides de l'économie russe (progrès financés en grande partie par les épargnants français via les célèbres "emprunts russes"), en particulier industriels. La Russie juste avant le conflit était moins arriérée qu'on le dit souvent: le développement des chemins de fer entre 1900 et 1914 rendit par exemple la mobilisation russe beaucoup plus rapide que Schlieffen l'avait anticipé. De manière plus anecdotique, les premiers avions quadrimoteurs sont dus à Igor Sikorsky en 1913.

Absolument. On avance souvent les années 1900-1910 (et l'or français...) pour parler des progrès de l'armée russe - et des chemins de fer stratégiques nécessaire aux mobilisation et concentration russes -, mais ceux-ci sont déjà bien engagés dans les années 1880-1890 (c'est au tournant de ces deux décennies que les plus importants sont réalisés). L'EM allemand se montre déjà disposé à en découdre avec les Russes dès les débuts de 1880 (comme avec les Français) afin de conserver, encore, la supériorité allemande sur le continent. C'est cette fuite en avant des officiers généraux allemands qui explique bien des choses entre 1870 et 1914. C'est ce qu'on a aussi appelé la "guerre préventive".
Bismarck était bien plus pondéré à ce sujet et devait souvent modérer un Moltke vieillissant devant Guillaume Ier.

Citer :
mais je ne crois pas que l'État-Major allemand ait jamais considéré l'Autriche-Hongrie comme une menace crédible après Sadowa, et d'autant moins que le décollage industriel de l'Allemagne avait fortement augmenté le déséquilibre entre les deux empires.

Effectivement et certains se sont demandés si Bismarck n'attendait tout simplement pas le délitement final - à la mort de Rodolphe, la vision d'une désagrégation finale de l'Autriche-Hongrie, lorsque François-Joseph ne serait plus, anime les chancelleries européennes - pour récupérer l'élément germain de l'A-H afin d'achever l'unité de la "grande Allemagne".
Quoiqu'il en soit, à partir de 1879, il semble certain que l'A-H ne constitue plus qu'une puissance vassale de l'Allemagne.

Citer :
Enfin Berlin ne pensait il pas qu'une alliance franco britannique était exclue du fait des contentieux outre mer et que l'Allemagne alliée à l'Autriche n'aurait aucun mal à vaincre la France alliée à la Russie sans le royaume uni ?

Non, Berlin sait que l'accord anglo-russe de 1907 achève de constituer ce qu'on nommera la Triple Entente. Bien entendu, les intérêts géopolitiques britanniques pouvaient se heurter à ceux des Français, mais au début des années 1900 ils se heurtaient surtout à ceux des Allemands !
Ces derniers avaient amorcé un rattrapage industriel considérable et dépassaient le Royaume-Uni, sans compter qu'ils entraient, eux aussi, dans la course à la colonisation. Pire, ils osaient défier la Royal Navy
Par ailleurs, les Allemands redoutaient bien plus les Russes que les britanniques, qui n'ont pas d'armée de conscription et dont le déploiement sur le continent serait forcément lent et long.
De plus, la défaite de 1905 est digérée. Qui plus est, cette défaite a surtout affecté le potentiel maritime de la Russie, beaucoup moins les éléments terrestres.

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Message Publié : 06 Sep 2014 15:28 
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Salluste
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Bonjour,

une question que je me pose justement, même si on s'éloigne quelque peu du sujet initial, pourquoi Bismarck a t-il été mis au placard par Guillaume II? En le remplaçant par Von Caprivi, c'est tout le travail entrepris en aval par le chancelier de fer pour isoler la France qui tombe à l'eau et fait vaciller les négociations germano-russes pourtant bien fragiles à cette époque (et la suite des évènements le montre bien).

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"N'allez pas où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace."

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Message Publié : 06 Sep 2014 16:03 
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Localisation : Provinces illyriennes
On ne connaitra jamais les raisons exactes de cette mise à la retraite du "Chancelier de fer". Il faut dire que lorsque Bismarck se trouvait confronté à une opposition quelconque (soit au Reichstag, soit de la part de courtisans ou d'officiers généraux), il avait pour habitude de menacer Guillaume Ier de démissionner, tout en prétextant - à la fin - sa lassitude pour les affaires publiques et son grand âge. Ce chantage a la démission a toujours tourné en faveur de Bismarck.
Comme Guillaume II, lors des quelques semaines du règne de Frédéric III, appuyait Bismarck dans sa politique intérieure dans le but d'éviter que les tentatives libérales, qui auraient pu "chatouiller" l'Empereur Frédéric, ne se concrétisent, le Prince était persuadé que Guillaume resterait docile par la suite. A la fin de l'année 1889 ce n'est plus le cas et les différends entre l'Empereur et son Chancelier éclatent alors au grand jour. A ce moment Guillaume II est sous l'influence de la coterie militaire (Waldersee), qui ne rêve que de se débarrasser de Bismarck. Bismarck tente alors un énième chantage - notamment (on ne saura jamais si c'est la cause principale) sur la question de renouveler ou non le traité de "réassurance" avec la Russie -, qui cette fois échoue : Guillaume II accepte la démission de son Chancelier.
Bismarck, par la suite, criera sur tous les toits que c'est l'orientation de sa politique extérieure qui gênait Guillaume II. On penche plutôt pour la volonté du jeune Empereur de se séparer de son ancien mentor.
Quant à la Russie, l'EM allemand, depuis 1887, se demandait s'il ne fallait pas en découdre tout de suite, avant que l'armée russe ne soit de taille à ne plus se laisser vaincre par l'armée allemande. Donc, ce traité n'avait plus aucune importance, d'autant plus que la plupart des officiers allemands considéraient déjà les Russes comme des ennemis probables.

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