Je reprends ce fil à la suite d'une carte mise en ligne sur Facebook
par un gars de Besançon que je classerais volontiers
dans "l'extrême-gauche légaliste et courageuse", si tant est qu'une telle chose existe.
(Il fait en particulier l'inventaire des activistes fachos dangereux et tolérés
- qui il y a deux ans se sont signalés par la casse de bars jugés trop tolérants,sans suite judiciaire,
alors que ce "Toufik de Planoise" les avait dûment identifiés et logés
- un sport que je lui laisse volontiers.
Cela avec des accents révolutionnaires que je lui laisse tout autant.)
Cette carte m'a paru bizarre. Il s'agit d'une carte des "Communes de 1871"
mais j'aimerais avoir l'avis de nos participants meilleurs connaisseurs de la période.
(En particulier, ces "république auto-proclamées" - alors qu'elle l'avait été le 4 septembre 70 -
sont-elles des "républiques locales" qui ne se rattachent pas au mouvement communaliste ?
Ou une confusion avec des évènements locaux remontant au 4 septembre ?)
J'ai commenté avec un simple rappel historique, un peu caricatural à mon propre goût,
mais pour situer les choses envers les lecteurs peu avertis de ces choses anciennes :
Citer :
Cette carte parle de "République autoproclamée".
Cela s'est produit bien avant la Commune : le 4 septembre 1870,
au moment où Napoléon III venait d'être fait prisonnier, stupidement encerclé à Sedan
dans une guerre où il avait accumulé les stupidités - et d'abord de la déclarer -
les chefs républicains (de mémoire Gambetta, Jules Ferry et quelques autres)
se sont rendus à l'Hôtel de Ville pour y proclamer la République.
Ils ont ensuite mobilisé le pays pour poursuivre la guerre,
au nom de la "levée en masse", mythe révolutionnaire qui s'est révélé inefficace, cette fois,
faute d'armes et d'officiers formés. (La Révolution, la première, avait les deux.)
Bien sûr, lorsqu'il a fallu dire aux Parisiens qui avaient crevé de faim
pendant le siège qu'on capitulait ils n'ont pas aimé, et se sont lancés dans la Commune.
(Dont j'ai toujours pensé que la mèche avait été allumée par Thiers,
pour écraser enfin ce Paris révolutionnaire qui se réveillait à chaque changement de régime.
Pour moi les Communards, si sympathiques soient-ils - j'aime Jules Vallès, en particulier -
sont tombés dans le panneau.)
Je vais mettre cette carte sur mon forum préféré,
Passion Histoire, pour prendre l'avis de nos participants plus éclairés que moi.