Depuis 1876, le Mexique avait comme président Porfirio Diaz, un métisse, ancien général du président Juarés. Nous étions à la fin de la 1ère décennie du XXième siècle.
Diaz avait considérablement modernisé le pays : chemin de fer, industries, agriculture. Mais son programme se fit bien souvent aux dépends des petits paysans, des indiens. Ce qui devait arriver arriva.
Un hors-la-loi, Pancho Villa, qui avait jadis tué les violeurs de sa soeur, et un paysan indien, Emiliano Zapata, prirent la tête d'une révolte qui venait de naitre. Zapata élabora un programme de réforme agraire.
En 1911, Diaz dut laisser la place au démocrate Madero et se réfugia en Europe. Bientôt, les insurgés et Madero ne s'entendirent plus. L'anarchie s'installa. Madero fut assassiné en 1913 et Huerta le remplaça pour peu de temps, car Carranza, un opposant à Diaz, le chassa en 1914.
Pendant ce temps, les deux armées de Villa et Zapata continuaient la lutte, mécontentes du résultat des combats. Villa était entouré de lieutenants de sa trempe, pas toujours incorruptibles. Ainsi, Fierro, l'un des plus féroces de ses hommes, se noya dans une rivière parceque ses poches et les sacoches de son cheval étaient remplies d'or !
Carranza fit tuer le populaire Zapata par trahison en 1919. Il mourut assassiné l'année suivante et Obregon lui succéda.
Villa fit la paix. Il était connu du monde entier. Il eut une ferme pour finir ses jours. Hollywood voulut l'embaucher lui et ses hommes pour tourner un film. Mais le pouvoir mexicain s'opposa à ce projet, car il avait peur de voir les acteurs traverser la frontière ! Villa fut liquidé en 1923.
Obregon mena une politique anticléricale et sociale avant d'être assassiné en 1928.
Cette atroce guerre civile eut quand même un résultat : une avancée sociale certaine.
Le Mexique est le pays le plus violent de la planéte (vous n'aviez pas remarqué !). Un jour, un individu en tua un autre. On lui demanda la raison de son acte. Il répondit : "Comme ça !"