Merci Hélène, merci Passion-Histoire et vive internet
Et deux liens particulièrement intéressants, je crois que je vais effectivement trouver du grain à moudre.
Cordialement.
Jean-Mic
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| L'émigration allemande sous Bismarck http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=46&t=19360 |
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| Auteur : | Jean-Mic [ 09 Jan 2009 22:29 ] |
| Sujet du message : | L'émigration allemande sous Bismarck |
L'arrière grand-père de ma femme a quitté le Hanovre vers 1870, pour fuir Bismarck et l'unification allemande. C'est du moins ce qu'on raconte dans sa famille. Il s'est installé à Marseille et a même poussé son souci d'intégration jusqu'à se convertir du protestantisme au catholicisme. Que sait-on de cette période ? S'agit-il d'un cas isolé ou d'un phénomène de plus grande ampleur ? Merci pour toute information à ce sujet. Jean-Mic |
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| Auteur : | Vitalis [ 10 Jan 2009 21:56 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Un phénomène de grande ampleur. Beaucoup d'allemands ony quitté la mère patrie au 19° siècle et même avant pour fuir la misère, l'oppression et ce qui est moins connu le service militaire très dur à l'époque prussienne. |
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| Auteur : | Jean-Mic [ 10 Jan 2009 21:59 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Connaissez-vous des sources sur le sujet ? Merci. |
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| Auteur : | Gerard. [ 11 Jan 2009 10:14 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
En 1980, un livre d'instruction civique américain donnait les allemands comme ayant eu la plus forte immigration. Il me semble qu'il se basait sur les statistiques de Coney Island. |
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| Auteur : | Hélène [ 28 Jan 2009 18:58 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Exposition sur le sujet à la cité de l'immigration : http://www.histoire-immigration.fr/inde ... 91&flash=0 Sinon la ville d'Aubervilliers organise justement des conférences sur le sujet de l'émigration allemande. Un quartier s'appelait la petite Prusse car il était habité par les immigrés allemands. LA PETITE PRUSSE Histoire et Mémoires des Quatre- Chemins Rencontres des 12 et 13 février 2009 PROGRAMME Jeudi 12 Février 9h à 9h30, Accueil, café Au choix des participants : Soit de 9h30 à 12h30 Soit de 10h30 à 11h30 : Conférence - Visite guidée sur les traces de la petite Prusse: Remontée de l’ancienne Route de Flandre ponctuée d’incursions de part et d’autre de la nationale. Jean-Bartélemi Debost et interventions de Brahim Ahmadouche et Patrick Bernier (Artistes en résidence aux Labos) "Les immigrés allemands à Paris au 19e siècle" Mareike König Et de 11h30 à 12h30 Ateliers - Atelier « Acteurs éducatifs » : présentation des partenariats en cours, menés dans les établissements scolaires et les centres de loisirs. Sylvie Napolitano, Betty Meissonnier, Daniel Grovas - Atelier « Généalogie » : Recherches généalogiques, comment s’y prendre ? Liliane Giner, Nour-eddine Skiker 14h30 Ouverture des Rencontres / Présentation du projet, objectifs / Interventions des partenaires Carlos Semedo, initiateur des Rencontres, Jacques Salvator, maire d’Aubervilliers, Bernard Kern, maire de Pantin, Claude Bartolone, président du Conseil Général de Seine St Denis 15h30 à 17h30 Interventions de Jean-Michel Roy Lorsque les paysans font la ville : Les acteurs et le contexte agricole et foncier du quartier des Quatre Chemins Sophia Lamri Les processus d’intégration sociale et d’assimilation des populations migrantes 17h30 Pot Vendredi 13 Février 9h à 9h30, Accueil, café 9h30 à 12h30 Interventions de Liliane Giner De la Lorraine aux Quatre-Chemins : le clan des verriers s’installe Jacques Dessain L’école Jean Macé, 1ère école d’Aubervilliers Anne Foussat La petite Prusse, une dénomination révélatrice de rivalités Arlette Auduc Historique de l’église Ste Marthe, banlieue terre de missions 14h30 à 16h Interventions de Jean-Barthélemi Debost "La République et la communauté des Quatre chemins" (lectures et interprétations de documents historiques) Pierre-Jacques Derenne Présentation d'une approche historique des Quatre-Chemins Présentation de l’exposition "A chacun ses étrangers ? France-Allemagne de 1871 à nos jours" de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration (CNHI) 16h à 17h30 Débat sur les suites du travail – Animation : Marc Guerrien 17h30 Clôture – Pot INTERVENANTS Mareike KÖNIG Docteur en histoire, chercheur à l’Institut d’histoire allemande de Paris, responsable de la section 19e siècle Jean-Michel ROY Docteur en histoire, Attaché de conservation du patrimoine – Ville de La Courneuve Sophia LAMRI Socio-historienne, Institut Maghreb-Europe, Université Paris 8 Liliane GINER Passionnée de l’histoire des gens d’Aubervilliers, Société d’Histoire Aubervilliers Jacques DESSAIN Historien local, auteur de plusieurs ouvrages sur Aubervilliers Anne FOUSSAT Sociologue, responsable de l’Observatoire de la société locale, Mairie d’Aubervilliers Arlette AUDUC Historienne Jean-Bartélemi DEBOST Historien, Bureau du patrimoine du Conseil Général de Seine St Denis Pierre-Jacques DERENNE Docteur en histoire, Maison des Sciences de l'Homme de Dijon Marc Guerrien Maire-adjoint d’Aubervilliers, chargé du suivi du développement universitaire du territoire Carlos Semedo Responsable du Service vie associative et relations internationales, Mairie d’Aubervilliers ATELIERS Sylvie NAPOLITANO Artiste, enseignante en Arts appliqués, coordonne le projet « la petite Prusse » Betty MEISSONNIER Artiste, intervient dans les partenariats auprès des écoles et des centres de loisirs Daniel GROVAS Animateur au centre de loisirs Paul Bert Nour-eddine SKIKER Responsable du Conseil Local des jeunes, Ville d’Aubervilliers Service municipal de la Vie Associative et des Relations Internationales 7, rue du Dr Pesqué – 93308 Aubervilliers rel-inter@mairie-aubervilliers.fr Tél.: 01.48.39.51.03 Vous pouvez aussi lire ceci : http://www.aubervilliers.fr/actu4915.html |
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| Auteur : | Jean-Mic [ 28 Jan 2009 19:24 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Merci Hélène, merci Passion-Histoire et vive internet Et deux liens particulièrement intéressants, je crois que je vais effectivement trouver du grain à moudre. Cordialement. Jean-Mic |
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| Auteur : | Jean-Marc Labat [ 30 Jan 2009 11:16 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Cette émigration fut très importante vers les USA durant cette période: http://www.latinamericanstudies.org/ger ... grants.htm |
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| Auteur : | Aurore c [ 30 Jan 2009 11:36 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
En fait, l'exposition de la cité de l'histoire de l'immigration traite assez peu de l'émigration allemande à l'exception du sort des ressortissants des pays ennemis en période de guerre. Il devrait cependant y avoir un peu plus d'informations sur le sujet dans le catalogue de l'expo. |
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| Auteur : | Hélène [ 30 Jan 2009 18:44 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Citer : En fait, l'exposition de la cité de l'histoire de l'immigration traite assez peu de l'émigration allemande Vous avez raison ; je pense qu'on trouvera plus de choses dans la collection permanente du musée. Au moins une ou plusieurs vitrines sur les Allemands. En tapant sur google le nom de la personne qui va intervenir à Aubervilliers, j'ai découvert cet ouvrage : http://mouvement-social.univ-paris1.fr/ ... php?id=931 |
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| Auteur : | Hélène [ 01 Fév 2009 8:47 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
J'ai enfin retrouvé le catalogue d’une exposition de 1983 de l’Institut Goethe à Paris Émigrés français en Allemagne Émigrés allemands en France 1685-1945 Voici quelques extraits du chapitre intitulé : les émigrations allemandes au 19° siècle (1815-1914) , par Jacques Grandjonc et Michael Werner - L’émigration rurale allemande, vers l’Amérique principalement, a fortement impressionné les contemporains. Le Havre était alors un des principaux ports d’embarquement… On trouve à leur sujet de nombreux témoignages dans les tracts des ouvriers allemands de Paris, dans la presse de l’émigration… Si certains évoquent surtout « le plaisir d’entendre ces malheureux chanter », au cours de leurs pérégrinations, d’autres au contraire en donnent un tableau saisissant : « C’étaient des paysans qui partaient pour l’Amérique. Leurs voitures étaient chargées de vieilles armoires de bois de lit, de matelas, de chaises, de commodes. De grandes toiles, de petits enfants assis sur des bottes de paille… Derrière arrivaient les hommes, les femmes …Ils chantaient en chœur : Quelle est la patrie allemande ? Et les vieux répondaient : L’Amérique, l’Amérique ! (description tirée de l’Ami Fritz) - tract politique « Aux ouvriers allemands de Paris » Critique virulente de la situation sociale et politique en Allemagne : Chers compatriotes, n’avez-vous pas vu camper au bord de la Seine dans des cabanes misérables des Allemands par centaines qui émigrent et gagnent l’Amérique ? Ces gens s’en vont-ils parce que leur pays est un désert ? Ils viennent de Rhénanie et de Souabe, d’un pays qui ressemble au paradis terrestre… mais rien ne leur appartenait que leur misère et leurs enfants nus… Vous-mêmes, braves ouvriers allemands, pourquoi êtes-vous si nombreux dans les grandes villes, aux quatre coins du monde ? Réponse : parce qu’à l’étranger on estime votre ardeur au travail, votre habilité, votre activité silencieuse, votre honnêteté ; parce qu’on vous estime partout, sauf chez vous ! » Pour la première fois, ces hommes se disent « Allemands » et non plus Saxons, Badois, Prussiens, Badois,… pour la première fois « ouvriers » et non plus compagnons ou artisans. C’est l’apparition d’une conscience nationale et d’une conscience de classe chez ces travailleurs rassemblés à Paris ou ailleurs et appartenant à presque tous les corps de métiers. On trouve parmi eux non seulement des employés de commerce, des orfèvres, des imprimeurs sur tissus, peintres et doreurs sur verre, facteurs d’instruments de musique, mécaniciens, serruriers, tanneurs, boulangers, maçons… mais ils représentent une proportion importante des ouvriers et petits patrons dans 3 branches alors très développées de l’industrie parisienne, les tailleurs, les cordonniers et les ébénistes. - …La préfecture de police considérait alors les tailleurs et cordonniers comme politiquement dangereux, étant donné leur réunion dans des ateliers où l’absence de bruit mécanique leur permettait de discuter politique et réforme sociale tout en travaillant. - naissance à Paris entre 1830 et 1840 de la première littérature prolétaire allemande : pourvu qu’on lui paye l’encre et le papier, le patron français s’inquiétait fort peu de ce que ses typos allemands pouvaient avoir écrit en commun dans leurs réunions et imprimaient de nuit sur ses presses… - Avocat dans le Palatinat, Friedrich Ludwig dit Daniel Pistor dut se réfugier en France après divers procès consécutifs à l’interdiction par Metternich en juin 1832 de toute la presse libre… il fonda un quotidien « Le Monde » qui parut de novembre 1836 à septembre 1837. Son programme : substituer un cosmopolitisme éclairé au nationalisme exclusif… les principaux collaborateurs, outre Pistor et Lamennais furent des libéraux et des démocrates français ainsi que des Allemands exilés en Suisse et à Londres. - Un certain nombre de maisons de Champagne doivent leur fondation ou leur fortune à des négociants venus d’Outre-Rhin : Charles Heidsiek, Schreider (maison Louis Roederer), Krug, H. Piper, … - Conditions de naturalisation : déclaration de domicile et séjour ininterrompu de 10 ans dans le pays… Pour le 19° siècle, le nombre des Allemands naturalisés est de 15 000 à 20 000 hommes : les femmes et les enfants, considérés comme Français par la naturalisation du mari ou du père, ne sont pas portés sur les décrets et n’apparaissent pas dans les statistiques |
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| Auteur : | A 25 [ 11 Fév 2009 5:59 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Pour répondre à jean-Mic je voudrais rappeler que le Hanovre était indépendant (depuis 1837 date de sa séparation d'avec la couronne britannique) jusqu'à la guerre austro-prussienne de 1866 - après laquelle il fut annexé purement et simplement à la Prusse (sans même la façade d'une autonomie interne ou d'un lien fédéral...). cette annexion été mal vécue par certains et un courant politique anti-prussien a existé (qualifié de "guelfes" je crois). Peut-être le grand-père de Jean-Mic était il particulièrement hostile à la mainmise prussienne sur le Hanovre ? craignait il le service militaire prussien ? |
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| Auteur : | Jean-Mic [ 12 Fév 2009 19:38 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Aigle a écrit : Peut-être était il particulièrement hostile à la mainmise prussienne sur le Hanovre ? Sûrement !Aigle a écrit : craignait il le service militaire prussien ? Sûrement pas !Son père était officier dans l'armée du Hanovre, et l'annexion forcée du Hanovre par la Prusse a sans doute rendu sa position inconfortable. Lui n'avait que 10 ans au moment d'immigrer en France, d'abord quelques années en Alsace, puis lors de l'annexion prussienne de l'Alsace et de la Lorraine, toujours plus loin, cette fois à Marseille. |
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| Auteur : | Hélène [ 13 Fév 2009 19:30 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
De retour des conférences d'Aubervilliers, voici quelques notes prises lors de l'intervention de la commissaire de l'exposition à la CNHI. Fin 19° siècle : population allemande est la première population étrangère en France. La France a connu un déclin démographique dès la fin du 18° siècle (contrôle des naissances,...) ; en même temps les états allemands ont pratiqué une politique sociale et sanitaire importante (pour essayer de désamorcer mouvements ouvriers), d’où très nette diminution de la mortalité infantile, d’où population nombreuse sur un petit territoire. D’où une partie de la population sous-employée. La France, elle, manque de main-d’œuvre, entre dans une phase capitaliste. De l’Allemagne partent les bateaux à destination de l’Amérique du nord et du sud. L’Allemagne était traversée par des bandes de rabatteurs qui travaillaient pour les compagnies de bateaux. Il s’agissait de rentabiliser les bateaux (avec le passage de la voile au moteur). Et puis aussi des pogroms contre la population juive. Donc départs massifs. Si certains partaient de Hambourg, d’autres préféraient faire les choses de manière plus progressive. Économiser un petit pécule et si on a de l’argent on prend le bateau au Havre. Donc beaucoup se sont arrêtés avant le Havre (car la France est au bout de l’Europe). Le « résidu » a constitué une présence allemande en France. On en parle dans l’expo… |
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| Auteur : | Jean-Mic [ 13 Fév 2009 19:53 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Décidément, chère Hélène, vous êtes une aide très précieuse . Merci pour cet éclairage.... même si je pense que, dans le cas de l'aïeul de ma femme, le ressort soit un peu différent, eu égard à son parcours d'officier et, pour ce que nous en savons, d'intellectuel. En termes modernes, on parlerait plutôt de réfugié politique plutôt que d'émigré économique... Merci encore d'avoir pensé à alimenter ce fil dès la fin du colloque. Jean-Mic |
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| Auteur : | Hélène [ 29 Mai 2009 18:09 ] |
| Sujet du message : | Re: L'émigration allemande sous Bismarck |
Vous pouvez écouter la conférence dont je vous parlais (par Mme Withol de Wendel) ici, en bas de la page. http://www.aubervilliers.fr/article4985.html |
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