Je reviens sur ce débat, pour un point qui me semble essentiel :
l'éducation.Si on admet que chacun peut (éventuellement) avoir un certain choix dans la vie, ce choix est tout de même limité par :
1- les conditions économiques et sociales de la famille (un père qui choisissait de ne pas faire travailler son fils risquait de le voir mourir de faim), nous l'avons largement dit.
2- mais aussi le niveau d'information (savoir qu'on peut choisir, et même que ça puisse venir à l'idée) qui dépend du niveau d'éducation. Ou l'absence d'éducation ayant pour conséquence une "hérédité de l'abrutissement".
Et la république de la fin du XIXe, en même temps que les lois interdisant ou limitant le travail des enfants, a aussi promulgué les lois sur l'école obligatoire.
Je sors de la période, mais pas vraiment du sujet :
a- mon cas personnel : mes parents (années 50) ont
choisi de donner la priorité sur l'école aux travaux des champs, contrairement à nos voisins fermiers chez le même comte, au prix d'une surcharge de travail et de dépenses pour eux, parce que des amis (politiques) de mon père l'ont convaincu de ça (l'ont éduqué en commençant par l'informer de ses droits), d'une part, et ont fait preuve de solidarité financière et de main d'œuvre, d'autre part. (Raymond, le facteur, terminait sa tournée chez nous et restait les aider à la ferme)
Papa peut encore en témoigner ("que j'étais con, quand même, de pas vouloir les écouter, au début ...", m'a-t-il dit il y a un mois en regardant mon diplôme, qu'il a affiché dans sa chambre.) (Txomin, vous voyez que mon exemple personnel illustre vos propos
en le nuançant)
b- De nos jours, l'Unicef lutte contre le travail des enfants (lu un reportage sur, je crois, les Philippines) non pas en l'empêchant (ce serait vain), mais en faisant aménager ce temps de travail pour donner en parallèle une éducation aux enfants (particulièrement aux filles).