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de toutes façons , le sud ne manqua jamais de main d'oeuvre servile pour ses travaux de l'arrière et les problèmes qu'il rencontra dans ce domaine venaient aussi et surtout des réticences de plus en plus marquées des propriétaires plutôt que de la désertion des esclaves ...
En fait, le Sud a eu de plus en plus de problèmes pour assurer le fonctionnement de son armée et de "l'arrière" à mesure que la guerre progressait.
Certes, il y a eu des réticences dans le Sud, mais pas seulement des propriétaires d'esclaves: ceux ci étaient détestés par les blancs pauvres, qui se sont en partie retournés contre eux alors que la défaite devenait inéluctable.
Le Sud n'était pas un bloc monolithique, on ne sait pas assez qu'environ 300 000 blancs du Sud ont rejoint les armées de l'Union. C'est vrai en particulier pour les états frontière entre le Sud et le Nord, où environ 200 000 volontaires ont rejoint les Bleus, contre seulement 90 000 pour l'armée confédérée.
Et aussi, le nombre des esclaves dans les troupes noires du Nord (dont le total est d'environ 180 000 pour l'armée plus 20 000 pour la Navy) n'était pas du tout insignifiant puisque il est chiffré à environ 2/3 des effectifs de ces troupes noires de l'Union.
Il y a eu des désertions importantes des esclaves du Sud qui ont contribué à la désorganisation économique croissante de la Confédération, puisqu'en l'absence des blancs (contremaitres, artisans etc), c'était eux qui reprenaient certaines de leurs responsabilités; et comment s'en étonner: le Nord promettait la liberté plus un modique salaire à des hommes qui n'avaient jamais eu ni l'un ni l'autre.
En fait, pour donner une idée de ce délitement progressif de la Confédération, en 1864, près des deux tiers de l'armée confédérée avait disparu, suite aux désertions, absences pour maladie etc. Un an ou deux après le début de la guerre, des comtés du Sud se sont mis à faire sécession de la Confédération, des déserteurs se sont regroupés dans ces zones qui rejetaient l'autorité du gouvernement confédéré au point que ses émissaires et représentants se faisaient tirer dessus.
Prétendre que le Sud est resté fort et uni jusqu'au bout est un mythe.