Bonjour,
Duc de Raguse a écrit :
... mais il se rend assez vite compte du "boulet" que sera obligé de trainer la jeune Allemagne dans les décennies suivantes, puisque cette politique implique nécessairement un éloignement relatif de l'Allemagne par rapport la Russie,
Il semble qu'au décès de Guillaume Ier, il y ait un équilibre -fragile certes- mais un équilibre : Entente entre les 3 empereurs ; accords austro-russes sur les Balkans que Guillaume paraphe (1873). L'Autriche rebat les cartes et s'ajuste (Traité de San Stefano). La Duplice est entérinée. Bismarck trempe la chemise en 87 pour que la France républicaine soit toujours isolée. Après l'assassinat d'Alexandre II, les liens seront assez tendus entre Guillaume et son petit-neveu : les caractères sont totalement opposés.
Qu'apporterait une dissolution de l'Autriche-Hongrie ? Le feu aux Balkans, c'est certain ; une Bohême aux coudées plus franche, une Hongrie toujours plus exigeante et il est rare que ce style d'exigence ne s'étende pas au voisin...
Une Russie qui jouerait les Balkans contre une neutralité ailleurs et une obligation de l'Allemagne d'honorer la Duplice ?
La Russie ne présente d'intérêt que dans le fait d'isoler une France républicaine pour un souverain qui tient avant tout à l'ordre. On verra la réaction de Bismarck lorsque Frédéric III envisagera une union avec le RU à la place de la Russie... et non de l'Autriche.
Pour des ajustements visant l'ordre, Alexandre III est plutôt sourd et ceci semble exacerber certains partis allemands très minoritaires, une certaine presse et tout ceci à moyen terme peut devenir ennuyeux voire s'emballer.
Bismarck et son entourage auraient dû envisager leur destinée, à plus court terme.
Mais vous allez me démontrer en quoi je fais erreur...
parce-que je sens que quelque chose m'a échappé.
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