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On m'a parlé du livre de Mac Pherson (je l'ai aperçu dans un rayon de la FNAC : un pavé!!! écrit en tout petit en plus!!!...)
Je l'ai lu aussi il y a quelques années, mais c'est vrai que son format peut rebuter !
En langue française, il demeure la référence. Mais, comme le conseille Pyrrhos, il faut se procurer une bibliographie en langue anglo-saxonne, puisqu'ils demeurent les spécialistes de la question.
Par contre, j'avoue avoir un peu mis de côté ce thème ces dernières années et je suis incapable de vous fournir de bons ouvrages américains ou britanniques sur la question...
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je vois que mon avis ne fait pas l'unanimité...
Lisez le Mac Pherson et vous comprendrez pourquoi !
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La stratégie militaire adoptée par la Confédération a été élaborée en grande partie par le président jefferson Davis. Est-il "le seul grand" responsable, pour autant, de la défaite de son pays ?
Noirsain charge tellement la barque de Davis dans son ouvrage que même dans une flaque d'eau elle coulerait.
Il le présente comme un président omnipotent, omniprésent, presque autocrate, et bien entendu d'une stupidité sans égale. Qui plus est, il n'est entouré que par de sombres velléitaires et décérébrés en tout genre, qu'il domine très facilement, psychologiquement parlant.
Bref, je doute que la réalité fut telle, tant le tableau est noirci.
Alors, certes, Davis n'était pas Clemenceau et il est vrai qu'il intervenait souvent dans la stratégie sudiste, souvent de manière dangereuse, mais il me paraît certain que ce cliché n'a pu être la réalité du moment. N'oublions pas que son premier "emploi" fut militaire et non homme politique.
Je réponds aussi à votre deuxième question par la même occasion.
D'un autre côté, malgré ce que Noirsain veut nous faire croire Davis jouissait d'une forte popularité chez les démocrates américains (du Nord au Sud !
) et son passage au secrétariat d'Etat à la Guerre dans les années 1850 fut remarqué par le parti qui lui demanda de se présenter à la présidentielle contre Lincoln, ce qu'il refusa.
Donc, si cet homme d'Etat était si mauvais, je doute qu'il ait occupé de telles fonctions en jouissant d'un si grand prestige.
Les autorités unionistes hésitant de ce fait à le faire juger après la guerre.
Pour un raté entouré de crétins, avouez que ce n'est pas mal !
Mais, bon, pour Noirsain c'est on ne peut plus clair : le Sud avait besoin de se mettre du baume au coeur après la défaite et inventa de toutes pièces la vision "romantique" de l'épopée confédérée.
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Le coup fatal pour l'armée confédérée serait, selon vous, les défaites de : Shiloh, Gettysburg ou Vicksburg, voire la chute de la Nouvelle-Orléans ?
Selon Mac Pherson, cela ne fait pas l'ombre d'un doute, il s'agit de Vicksburg. Ce verrou sur le contrôle des axes de communication des Grandes Plaines ayant sauté, l'armée yankee n'avait plus qu'à y envoyer le gros de ses troupes pour couper la Confédération en deux et anéantir tout espoir de renversement de situation.
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Etait-il possible pour le Sud de conserver son indépendance
Bonne question. Mais, lorsqu'il constate son "retard" sur un Nord impétueux et hostile, n'hésitant pas à piétiner ses valeurs, et qu'il fait sécession, il est déjà trop tard.
Dans la tactique d'une guerre courte, il avait quelques chances d'y parvenir surtout que la valeur stratégique de ses officiers était sans égale avec la médiocrité des premiers chefs yankees.
Dans le cadre d'une guerre longue, il était condamné à l'échec.