Citer :
a)Il y a eu en quelques jours 3 inondations au départ de "bras" différents .
b)La première inondation a du se dérouler dans l'urgence et sans doute avec une initiative de l'échelon "local" (en parlant de "local",je parle de division ou de corps d'armée bien sur ...) .
Cette première tentative a lieu non sur l'Yser lui même (trop gros débit,zone inondée incontrôlée et imprévisible ...),mais sur un fossé de drainage .
Cette première inondation partielle a virtuellement brisé au moins temporairement les forces allemandes .
A MA CONNAISSANCE cette première inondation se serait faite en envoyant un prisonnier militaire belge condamné pour pillage dans Furnes,et cet homme serait mort en actionnant les vannes (souvenir de gosse d'une émission TV de .... 1964...).
c)les deux autres inondations se sont déroulées quelques jours plus tard après une étude minutieuse du terrain (tout se jouait sur des différences d'altitude de l'ordre de 1 m environ ...),et après d'importants travaux du génie militaire pour régulariser le débit,drainer le trop plein ,etc ...
Bon alors ...
Je cherche :
a) votre avis sur ce qui j'ai écrit ci dessus .
b) une carte des zones inondées .
c) un shéma hydraulique des travaux (obstacles,dérivations ...) .
d) savoir pourquoi,perdu pour perdu,les allemands n'ont pas anéanti à l'arme lourde les écluses (je vois mal comment la situation locale aurait pu encore s'aggraver pour eux) .
Je vais tenter de vous aider dans la mesure de mes moyens.
L'idée viendrait au départ d'un délégué du GQG anglais demandant s'il n'y avait pas lieux d'innonder les polders de la rive droite ( autour du 16 octobre, mon livre ne mentionne pas de date précise).
Le 16 notre armée est déployé sur un front de 40km de Boesinghe-Nieuport-la mer.
A ce moment, Foch désirant l'offensive, il n'est pas encore question d'innonder je pense.
L'innondation proprement dite survient le huitième jour de la bataille alors que la situation des troupes belges est pour le moins préoccupante.
"C'est alors que le Haut Commandement, se rappellant le rôle qu'à différentes époques de l'histoire les inondations ont joué dans les opérations militaires le long du littoral, prend le parti d'appeler à la mer notre secours."
Le capitaine d'Etat-Major Nuyten semble être à l'origine de cette idée.
Les renseignements seront obtenus grâce à l'éclusier Charles Cogge(régimes des eaux) et le batelier Henri Geeraert (sur les vannes).
Depuis le 21 ocotbre, le génie de la 2ieme division a tendu dans la crique de Nieuwendamme une petite innondation qui couvre 3km carrés.
Le terrain a inonder est celui entre le remblai du chemin de fer et la digue de l'Yser (30km carrés).
Le principe est d'ouvrir les écluses à la marée haute et les fermer à la marée basse.
Les flots grossiront le réseau de Vaarts et des vliets et submergeront la prairie.
Pour éviter l'innondation de nos propres zones, les 22 aqueducs sous le remblai du chemin de fer sont aveuglé à l'aide de sacs de terres et une digue longue de 250 m est élevée au Koolhof, à l'angle Sud-Ouest de Nieuport.
Ce travaux commencent dans la nuit du 25 au 26.
Malheureusement, suite au repli français du général d'Urbal, les allemands sont en possession de tout le système d'écluse sauf la petite écluse de l'ancien canal de Furnes qui communique avec le chenal de l'Yser (elle n'a plus fonctionné depuis trente ans).
27 octobre à 4h30, le capitaine Thys proçède à son ouverture, les portes se referment sous l'impétuosité des flots.
Le lendemain à 5h il recommence, la manoeuvre réussit, l'eau s'engouffre par le Beverdyck et ses diverses ramifications. Le Vaarts et le Vliets gonflent comme prévu.
Au vu de la lenteur de l'innondation (l'écluse n'a qu'un faible débit) et sous les conseils de Geeraert, on ouvre un instant les vannes du déversoir du Noord-Vaart.
Donc il semblerait que le système d'écluses eut été sous la coupe des allemands, hormis celle de Furnes, ce qui expliquerait qu'elles n'aient pas été détruites.
Ensuite, les détruires n'auraient pas vraiment arrangé leur situation je pense.
Mon livre ne semble pas évoquer, outre l'aveuglement des aqueducs et la construction d'une digue, d'énormes travaux de génies.
Enfin, je n'ai que ce livre là, je ne fais que vous citer ce qui y est dit.
Citer :
Ce que j'évoque, c'est plutôt la doctrine d'attaque. Par exemple, les soldats Belges attaquaient-ils avec des appuis de blindés, avec l'appui de barrages roulants d'artillerie ? Etaient-ils entraînés à manoeuvrer et à nettoyer les nids de mitrailleuses par de simples actions d'infanterie, à l'instar des Français ?
En octobre 1918
Je sais que nous avions des corps franc (un de mes grands oncles y servit) et je suppose que nous avions aussi nos nettoyeurs de tranchées .
Il semblerait, toujours selon mon livre que "Nos officiers d'artillerie ont suivi l'évolution de l'emploi massif des batteries; ceux de l'infanterie sont confirmés par leurs récents raids dans les proçédures d'attaque qui, exploitant les armes automatique, tendent à réduire les réistances etc".
Pour les blindés, nous avions à coup sur des automitrailleuses (entre autre des Minerva) dont certaines se battirent en Russie (
http://www.klm-mra.be/tankmuseum/tanknews.htm ). Mais je doute fort qu'elles servaient à appuyer une attaque d'infanterie. Pour plus d'informations, il me faudrait retouver les revues éditées par le Tanks Museum.
Je ne crois pas que nous ayions eut des "tanks". Si notre infanterie était soutenue par un tel appui, il devait venir de nos alliés.
Info et citation tirée de :
"La Belgique et la guerre", Tome III : "L'histoire militaire belge" Lt Col BEM Tasnier et Maj POL BEM Van Overstraeten, édition Bertels 1923
Quelques liens :
http://www.greatwardifferent.com/Great_ ... ish_00.htm
Le combat des Guides (attention, ils n'en sont pas peu fier !
) :
http://www.regiment-premier-guides.com/ ... -%2018.htm
http://www.1914-1918.be/index.php
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