La "guerre chimique" a été fort employée dans les Flandres ,plus précisément près de Ypres .

C'est là que l'armée Belge a installé son dépot d'obus "non explosés .

Le Journal régional "Le Courrier de l'escaut" en parle dans son édition du 04.08.2007 .

Tout n'est pas à prendre à la lettre, car il y a des erreurs "manifestes" dans l'article, à moins que ce soient des imprécisions dans la rédaction de l'article, toujours est-il qu'il est "intéressant" sur bien des points :

a) On récupère une dizaine d'obus par jours tous les jours .
b) comme il y a toujours un risque important que des obus soient chimiques,ils ne sont jamais débarrassés de leur gangue de terre par un Karsher,car on ne verrait pas le liquide commencer à suindre .
On travaille donc au ciseau et à la brosse de fer ....
b) Soit l'obus est clairement identifié comme "explosif" , soit il y a un doute .
c) Si il y a un doute,l'obus est passé à la radiographie .
d) les obus chimiques sont traités d'une façon et les obus classiques d'une autre .

a) Le site est à Poelkapelle près de Ypres .
b) On détruit les obus "classique" en les faisant exploser du printemps à l'automne (et pas en hiver parce que le sol gelé ou gorgé d'eau augmenterait la transmission des vibrations .
c) il y a deux séances de tir par jour .
d) chaque séance comporte 8 tirs de mines qui se suivent de 30 secondes en 30 secondes .
e) chaque charge détruite fait au maximum 50 kgr uniquement .

Pour les obus chimique, le circuit est différent :

a) les obus sont surgelés .
b) on découpe à la disqueuse (manipulée à distance) la tête de l'obus pour lui enlever sa charge explosive .
c) le gaz devenu "solide" par le froid est récupéré , enfermé dans un caisson puis brûlé dans une usine spécialisée dans la destruction thermique des toxiques industriels .

Lorsque les caractéristiques de l'obus ne permettent pas ce genre de neutralisation, ils sont détruits par explosion en chambre fermée , et les gazs sont chimiquement neutralisés .

_________________
A Berthold le Noir,
Et Hiram Maxim ,

L'Humanité reconnaissante !

Bonjour Ungern !
Une réminiscence : Polkapelle, où a été abattu Guynemer.
Et puis une pensée pour les artificiers -démineurs qui font un travail surréaliste pour une paye de fonctionnaire. Paradoxe : ce ne sont pas eux que l'on voit gesticuler dans la rue pour réclamer un peu plus d'avantages .

_________________
" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Sans doute ne sont-ils tout simplement pas assez nombreux. Mais c'est un autre débat.

Question :



ça n'est pas un peu dangereux ? Comment s'y prend-on ? Il existe des outils permettant de travailler à quelque distance ?

Ca ... je ne dirai pas ....
Ce n'est pas moi en tous cas qui irai nettoyer l'obus ou ciseau, ça c'est certain ....

De plus, les obus représentés en coupe dans le journal étaient des obus particulièrement robustes ,cad "travaillable" sans surprise .
Ceux que je connais moi, étaient en fait de grosses boites à conserves qui n'avaient pour toute enveloppe que le strict nécéssaire pour survivre au choc de départ .
Vous me direz,avec le temps,elles ont forcément du disparaitre en premier ...
N'empèche ; ce type d'obus contient des gaz vésicants qui sont pratiquement toujours aussi actif que lors de leur conditionement .
C'est un jeu bien dangereux ...

Il y a une bonne vingtaine d'années, il était question d'un stock énorme de bombes à gaz sur ce terrain : plusieurs centaines de milliers de tonnes ( mais comme toujours en cas d'explosif chimique, tous les chiffres peuvent être avancés en question de poids :
. toute la "charge utile" ( enveloppe + explosif + chimique ).
. uniquement le chimique .
. tout y compris la douille et le propulseurs .

Il y a 20 ans en tous les cas, tout ces obus étaient sous des toits de tôle ondulés et attendaient que le hasard en corrode l'un ou l'autre ,de telle façon que le tout se dilue dans l'air sans problème (le terrain militaire est gigantesque) .

Puis on c'est rendu compte que le vieillissement de ces obus étaient comme le vieillissement d'une nation développée : pratiquement aucune mortalité jusqu'à un certain âge, et puis une mortalité inimaginable en quelques années .

Bref il fallait faire quelque chose,puisqu'il devenait de plus en plus probable que plusieurs obus allaient se rompre aléatoirement, mais en même temps ...

Il y a 20 ans une firme allemande avait proposé un bunker du type dont on parle dans l'article , ou en tous les cas d'un type "proche" : il était quetion de faire pénétrer les obus dans une enceinte où on allait percer l'obus avec une perceuse , et le gaz allait être recueilli et inactivé .

Petit problème : le coût unitaire et le débit ; il fallait à l'époque prévoir 5 unités de ce type travaillant en parrallèle .

Puis je n'ai plus rien entendu parler de cette affaire ...
Jusqu'à cet article .

_________________
A Berthold le Noir,
Et Hiram Maxim ,

L'Humanité reconnaissante !