Quand on parle de la guerre de 14, j'ai en tête comme beaucoup
l'assaut avec les vagues successives qui passent au travers d'un barrage d'artillerie ,
d'où émerge,on ne sait trop comment des survivants qui continuent l'attaque .

Il y a tout plein de films et photos de celà .

A la réflexion,c'est "très bizarre", tellement "bizarre" que je me demande même si celà n'a pas été réalisé pour la presse ou par la presse .

Je m'explique :

Tout plein de choses ne vont pas dans ces séquences :

a) les tirs de barrages sont à haute cadence, donc sont le fait d'artillerie de relativement petit calibre et de courte portée : du 75 chez les uns,du 77 chez les autres .
Mais on est durant une phase d'assaut préparée (sinon, on aurait pas filmé) .
Et dans ce cas donc cette artillerie de petit calibre aurait déjà dû être liquidée (ou à tout le moins fortement désorganisée) par les tirs de contre batteries plus puissantes et surtout à plus longue portée : 105,155 ,etc ...

b) les tirs sont toujours à obus percutants : l'obus soulève toujours des montagnes de terre et d'eau .
Mais ça n'a aucun sens de tirer en obus percutants sur une masse en progression , surtout dans une terre meuble et gorgée d'eau : non seulement un bon tiers des obus ne va pas exploser,mais surtout l'essentiel de sa puissance va être aborbé par la terre ,avec pour résultat un périmètre vulnérant réduit à quelques mètres seulement .
Des obus fusants explosant au dessus des têtes par contre auraient fait un "nettoyage" sur des dizaines de mètres ( mais de moins belles images j'en conviens) .

c) A savoir qu'on ait réelement tiré des percutants .
Même si "physiquement" le soldat s'en sort (parce qu'un percutant de 75 qui s'enfonce dans la terre gorgée d'eau, c'est très spectaculaire,mais très peu efficace) ,
il n'en est pas moins vrai que psychologiquement "ça doit passer très mal" ...
Bref,je ne vois pas un soldat même physiquement indemne , continuer l'offensive .

Or c'est ce qu'on voit .


Ma question est donc la suivante :
Est ce qu'on voit la réalité ou est ce qu'on voit une reconstitution ?

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A Berthold le Noir,
Et Hiram Maxim ,

L'Humanité reconnaissante !

Pour moi la plupart des "films" sont des reconstition pour "l'arrière".
Dans la réalité il devait en être tout autre. D'abord un bombardement de gros calibre avec des percutants pour déblayer le terrain des barbelés etc
Ensuite un bombardement avec des plus petits calibres avec des schrapnels pour nettoyer les tranchées.

Il est certain que beaucoup de "reconstitutions" ont eu lieu et qu'elles étaient souvent destinées à l'arrière.

Maintenant dans la bataille "percutants" contre "fusants", je t'avouerai que je suis pas spécialiste même si tes questions sont intéressantes. Juste 2 remarques qui peuvent se transformer en questions.

Pour qu'un obus soit fusant il faut :
-soit qu'il ait un détonateur avec "minuteur" qui fasse exploser l'obus après un certain temps,
-soit un détonateur avec "détecteur de sol"

Pour les "détecteurs de sol" je sais que des tests importants ont été faits par l'armée américaine mais pendant la 2ème guerre mondiale

Quand aux fusants avec minuteur , ils n'étaient pas toujours aisés à programmmer. trop longs ils ne se comportaient pas différemment d'un obus à percuteur, trops court l'obus pouvait exploser au dessus de ses propres lignes

Il fuadrait déjà savoir si c'est au début ou à la fin de la guerre puisqu'entre temps on a inventé les barrages roulants.

D'après ce que je sais, vers la fin de la guerre, ça commençait par un barrage sur les lignes ennemies histoire de les "attendrir", bref, histoire de les obliger à se cacher et à perturber leur sommeil.
Il semblerait qu'un tel barrage, même avec des pièces lourdes ne tuait pas grand monde, sauf ceux qui avaient le malheur de se trouver sous un coup direct. Des fantassins bien abrités risquaient peu, mais leurs nerfs étaient mis à dure épreuve.
Bien entendu, l'ennemi réagissait et faisait 2 types de tirs. Soit un tir de barrage classique sur les lignes ennemies histoire de leur gâcher aussi le sommeil. Soit, si les canons ennemis étaient à portées, des tirs de contrebatterie dont l'objectif était de détruite les canons qui participaient au barrage. Les artilleurs amis en profitaient euxaussi pour faire des tirs de contrebatterie (j'ai lu que les anglais étaient très forts à ce jeu-là).

Quelques minutes avant l'assaut, on cessait le tir de barrage et on passait au barrage "roulant", ce qui veut dire que l'on visait 10 à 15 m en avant de ses propres lignes et que petit à petit on avançait vers les lignes ennemis, le but était de faire avancer ses troupes sous la protection des canons en empêchant les tireurs embusqués de faire leur boulot. Mais, pour contrer cela, il y avait des postes avancés qui permettait de mettre des mitrailleuses en batterie. Bien entendu, l'artillerie amie était obligée d'utiliser des obus anti-abris et non des obus anti-personnels. Mais l'ennemi pouvait, lui, utiliser de la mitraille ou des schorckel pour contrer l'attaque vers ses lignes. Mais, ils devaient cesser de tirer quand les assaillants étaient à proximité de leurs lignes pour permettre à leurs mitrailleurs de se mettre en place.

Oui,oui,ça c'est la façon classique de procéder .

Une façon qui a l'air logique et élémentaire,
mais qui a néanmoins nécessité 2 ans de "mise au point" ...

Ce que je voudrais savoir c'est si il est possible à un groupe d'assaut
de passer à travers un barrage statique d'artillerie,
et si les survivants ont encore une valeur combative
une fois cet obstacle franchis .

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A Berthold le Noir,
Et Hiram Maxim ,

L'Humanité reconnaissante !

Il ne faut pas que l'attaquant dépasse le tir.

Il y a 2 types de tirs de barrage :

1) Tir d’artillerie défensif violent et serré pour empêcher la progression de l’ennemi

2) Tir d’artillerie offensif violent et serré. Le barrage est dit roulant lorsqu’il se déploie en fonction d’un horaire arrêté à l’avance (ex. : 100 mètres toutes les trois minutes) et que l’infanterie doit suivre derrière les obus pour arriver sur les tranchées adverses avant que les défenseurs ne soient sortis de leurs abris. On ne peut arrêter la progression d’un tel barrage qui met en jeu un grand nombre de canons. Parfois l’infanterie ayant avancé trop vite tombe sous les coups de l’artillerie amie, plus fréquemment l’infanterie se trouve arrêtée par des éléments résiduels et on dit alors que « le barrage décolle », c’est-à-dire qu’il part plus en avant laissant les fantassins en rase campagne face à un ennemi qui est à nouveau en place dans ses tranchées et qui les cloue sur place. Le barrage roulant est une innovation tactique apparue à l’été 1916.

voir ce très bon site : http://www.crid1418.org/espace_pedagogique/lexique/lexique_ini.htm