Pyrrhos a écrit :
L'armée allemande ne s'effondre cependant pas totalement: elle retraite en bon ordre et garde de bonnes capacités combattantes. Mais le chiffre des désertions témoigne d'un grand désarroi: près de 1 million dans les derniers mois de la guerre.
Le chiffre des désertions est très difficile a établir. Je parle du chiffre réel. J'ai l'exemple de 2 alsaciens qui combattaient dans l'armée allemande dans 2 unités différentes.
Lors de la décomposition de leurs régiments, ils décident de respecter les règles (chaque fois sur le conseil d'un officier). Ils devaient donc se présenter à la caserne d'origine de leur régiment. Ils prennent donc le train pour se rendre dans la ville allemande concerné (il s'agissait de 2 régiments différents, donc 2 villes différentes).
Le premier arrive dans une caserne au main d'un soviet de soldats.. On lui signe un papier de démobilisation avec tampons du régiments
et surcharge du soviet. Il reprend le train pour Strasbourg, il a failli de retrouver en prison pour désertion et complicité avec un soviet suite à un contrôle. Heureusement, il avait un papier de l'officier de son unité sur le front. Et, après quelques heures de palabres, on lui a fait un papier de régularisation.
Le second, trouve lui-aussi sa caserne occupée. Mais, on lui donne le choix : ou il s'engage à coté du soviet ou on le jette en prison. Il accepte de s'engager se disant qu'il vaut mieux éviter de se retrouver dans un geôle.
Dès qu'il le peut, il "s'évade" et cherche un bureau ou on acceptera de régulariser la situation. Il se fait jeter de partout. Il retourne en Alsace. Là, les français lui signalent qu'il est considéré comme déserteur et il se retrouve en prison. Après quelques jours, on le libère. Mais, il a eu le plus grand mal à percevoir sa pension et cela à pesé sur ses relations avec les autorités françaises.