Bonjour
Le reportage concerne surtout les fusillés de la Grande Guerre.
Pour la qualité du commandement, l'on ne peut nier que certains généraux ne furent pas à la hauteur de l'évènement. En août 1914, après les premiers revers aux frontières, Joffre, généralissime de l'armée Française, pratiquât le "limogeage", c'est-à-dire le renvoi de la majorité des généraux Français pour des activités autre que celles du terrain d'opération.
En août 1914, les Français attaquent comme à Austerlitz ou Solferino, en colonnes d'assaut, la baïonnette au bout du fusil. Lorsque des colonnes Allemandes seront rencontrées aux frontières, elles seront repoussées par l'impétuosité de nos soldats, cependant les secondes lignes Allemande, composée de nids de mitrailleuse et de batterie d'artillerie lourde fauchèrent, ensuite, les Français par milliers.
Pour le cas de l'offensive du chemin des dames (avril 1917), un ancien combattant Français relatât que c'est la république qui inventât "le désastre d'avril 1917", en fait, même si elle connût de nombreuses pertes, elle fut loin d'être un désastre et Nivelle fut loin d'être le chef imbécile que l'on a voulu présenter. Il ne faut pas oublier que Nivelle était de ce que l'on faisait de mieux en artilleur. Ces succès offensifs à Verdun, d'octobre à décembre 1916, l'avait porté en haut de l'échelle du commandement.
En avril 1917, au chemin des dames, pas moins de 10 km de tranchées avaient été pris (y compris le plateau de Craonne par les Basques), cependant Nivelle commit la lourde erreur d'avoir engagé une préparation d'artillerie trop longue, ce qui donnât le temps aux Allemands de faire venir des renforts pour "boucher les trous". Cela Nivelle aurait pu le remarquer s'il avait fait donné l'aviation en éclaireur, c'est ce que Franchet d'Esperey lui avait pourtant conseillé. Enfin, le seul point positif de cette offensive fut les lourdes pertes Allemande enregistrées lors de la préparation d'artillerie de Nivelle : pas moins de 150 000 Allemands hors de combats et des généraux Allemand, n'ayant plus de bataillons, limogés aussitôt...
Maintenant as-t-on eu de bons chefs en 14-18 ? Quelques-un oui, mais faudrait-il encore en parler!
Si les personnes de ce forum ont pris la peine de lire ce que j'avais écris au sujet de Pétain, ce n'est dont pratiquement plus la peine de la présenter.
Castelnau fut l'égal de Pétain mais il est moins connu, comme Pétain, Castelnau était porté vers l'offensive mais uniquement lorsque celle-ci était menée avec les moyens nécessaire. Par l'intermédiaire d'une belle attaque de flanc, il bat les Allemands à Nancy et les empêche d'entrer dans la ville. En 1915, en Artois et en Champagne, il réalise de bons combats et fait l'admiration des chefs Allemand. En 1916, à Verdun, c'est Castelnau qui comprend avant tout le monde que le pays serrât sauvé si l'on se décide à défendre vigoureusement la rive gauche de la Meuse. Il est également le premier à comprendre que l'on peut porter un coup rude aux Allemands en attaquant au coeur des Balkans.
Franchet d'Esperey. Ce chef s'illustre, tout d'abord, à la bataille de Guise. Mis à la tête de la 5eme Armée Française, il décide de la victoire à la Marne en repoussant les Allemands de positions en positions et en créant, par la suite, un trou énorme dans le dispositif de l'armée Allemande. En 1918, prenant la tête de l'armée d'Orient (Français et Serbes), il enfonce, en trois jours de combat, le front Bulgare et décide le gouvernement Bulgare à la paix.
Lanrezac. Ce chef, par sa victoire de Guise, la seule remportée sur les Allemands en août 1914, contribuât indirectement à la victoire de la Marne. Cependant, n'étant pas politiquement correct, notamment vis-à-vis de sa mésentente avec les Britanniques, il vit son commandement de la 5eme Armée Française retiré des mains de Joffre. Lanrezac était dans la même lignée que Pétain et Castelnau, celles des bons chefs Français qui avaient compris que le "feu tue".
Ferdinand Foch, comme l'on peut le voir dans ses première doctrine de guerre complètement dépassées, était loin d'être un grand tacticien. Cependant, à défaut d'être un tacticien moyen, il va s'avérer être un bon stratège, un genre d'organisateur de front. En 1914, dans les Flandres, il réunit les alliés (Français, Britanniques, Belges) sous un même commandement et permet "de tenir". Cette action de bon commandement lui permettrât de se faire remarquer par les Britanniques et les Belges. Lorsque le front Italien est enfoncé, c'est Foch que l'on envoi pour rectifier le tir et il le fait avec brio. Enfin, en 1918, les forces alliés s'entendirent pour faire de Foch le généralissime de toutes les forces alliés (France, Grande-Bretagne, USA, Canada) qu'il menât à la victoire finale.
L'on se plaint du commandement en 1914 ? Mais avec Pétain, Castelnau et Lanrezac, nous aurions eu moins de morts et moins de problèmes. Avant d'accuser toujours les mêmes, ne faudrait-il pas s'en prendre un peu à ceux qui gouvernaient ? Je le crains malheureusement..
En ce qui concerne les doctrines d'attaque de l'armée Française, comme je l'ai évoqué plus haut, elles étaient catastrophique, au départ, puis, par la suite, de bons chefs sont arrivés au commandement, l'infanterie Française moderne s'est crée au fur et à mesure pour devenir, en 1918, la première au monde. En 1918, chaque compagnie Française comprend un fusil-mitrailleur, un voltigeur, un grenadier à main, un fusil-grenadier...l'on vit, dès lors, toute la différence avec le soldat de 1914, chargeant à la baïonnette en colonne serrée.
Pour finir, les mauvais chefs n'ont pas été uniquement Français. Comment oublier la façon d'attaquer des Allemands à la Marne ? C'était pire que les Français, d'immense colonne Allemande avançaient sans cadence de pas et se faisaient exterminer par les canons de 75mm..c'est le cas notamment d'une colonne de 5000 grenadiers de la Garde Prussienne qui fut anéantie par les tirs de 75mm du 6eme régiment d'artillerie, commandé par un certain Nivelle..
Sur l'Yser et à Verdun, les Allemands commençaient à améliorer leurs doctrines, mais les revers offensifs continuaient..
Les combats livrés par les Américains sur la Meuse, en 1918, sont une série de massacres, avec, pour seul résultats, quelques tranchées prise. Ce qui valut, un jour, aux Américains de se faire joliment engueulés par Clemenceau. Les Britanniques ont suivi la même cadence d'amélioration tactique que les Français, nous avons fait pratiquement les mêmes erreurs.