Mécène a écrit :
C'est bien connu, si Clemenceau n'eût point été à Versailles, comme le nez de Cléopâtre, la face du monde en aurait été changée. Ben voyons...
Ahh un amateur de Schopenhauer ! Tout l'art -détourné- de la dialectique éristique résumée avec votre phrase : éludons avec une anecdote comparative hors contexte et en soi très inappropriée ^^ Mais j'en conviens que j'ai compris votre grief à mon égard.
Mécène a écrit :
Cette comparaison est inutile. Clemenceau était un homme de poigne qui voulait que l'on respecte à la lettre le traité de Versailles. Et puis, où sommes-nous ? Pouvez-vous être plus clair ?
La comparaison n'eût été inutile seulement si Clemenceau avait pu être l'un ou l'autre avec talent, ce qui, à l'aûne des faits survenus quelques années plus tard, ne montre que la vantardise ou la haine pathologique dans son cas. Qui plus est le traité de Versailles n'était pas un simple bout de papier qu'il fallait graver impérieusement dans le marbre ! C'est bien tout le contraire. Woodrow Wilson a fait des pieds et des mains pour assouplir les positions des vainqueurs et ainsi rendre ce traité plus humain et non pas rancunier. Gageons que le terme rancunier n'est pas assez fort pour expliquer son contenu.
Démontrons pas ce chemin que la SDN, projet phare pour le président américain, n'était, du moins au départ, assez mal vu et bien trop surprenant aux yeux des "démocrates" européens. Mr Wilson a malheureusement perdu ses principes les plus chers avec la longueur excessive de la conférence...
Le regard contemporain a très souvent l'erreur de percevoir les dates et faits historiques comme une enclume au fond de l'eau. Encore faut-il avoir, bien avant, assez de force pour lancer l'enclume ! Ce que je veux dire par là, c'est que le traité de 1919 a complètement redessiné les cartes et frontières de nombreux pays, créant une pagaille monstre au sein de l'Europe, à son extrémité dans les Balkans mais aussi eu des répercussions au Moyen-orient (en Irak par exemple). Rien n'était voulu d'avance et encore moins le nombre de boulets de canon en moins ou en plus dans l'arsenal allemand...
Quant à votre dernière question, je faisais référence à la stabilité qu'à plus conclure, non sans mal, Jean Monnet, sur plusieurs décennies et encore de nos jours. Oh, ça n'a pas été parfait, loin de là, mais très clairement on ne pouvait pas faire pire que le traité de Versailles ; et Georges Clemenceau, en principal instigateur à côté de ses homologues anglais et italien, une épine des plus tenaces pour la paix en Europe.
C.Douville > Si je ne vous connaissais, j'aurais eu l'impression de lire un nostalgique de la grandeur impérialiste de la France ! "Nous", français, aurions dû confisquer le matériel allemand pour de bon ! Tâchons de ne pas raisonner comme ce bon vieux soldat "chauvin", qui n'a probablement jamais existé d'ailleurs... c'est bon à savoir, vous ne trouvez pas ? ;- )