En sachant, encore une fois, que les revendications des pangermanistes les plus enragés et celles de l'Etat allemand ne sont pas forcément les mêmes.
La France vaincue, il restait l'Angleterre, intouchable sur son île (ça ne vous rappelle rien ? ) et qui naturellement aurait pesé de tout le reste de ses forces contre la constitution d'une Allemagne toute-puissante.



- Perméabiliser la frontière, je suppose. Au cas où.
- "Ce droit, vous le savez, c'est le droit du plus fort."

Bonjour.
Les idées du pan-germanisme et du "drang nacht Östen" n'étaient elles pas le fil conducteur des délires allemands ?
La reconstitution du Saint Empire Romain Germanique ?

Le plan pangermaniste, dévoilé en 1917 (et publié dans l'Illustration de l'époque) prévoyait :

a) l'annexion par l'Allemagne :
- de la Hollande,
- de la Flandre,
- du Luxembourg,
- de l'Autriche et de la Bohème,
- de la Suisse alemanique,
- de territoires en Posnanie et jusqu'en Courlande.
b) le rattachement à la France de la Wallonie et de la Suisse romande,
c) le rattachement d'une partie de la Hongrie à la Roumanie,
d) la création d'un Zollverein (union douanière) entre l'Allemagne et l'Europe centrale.

Justement, comme le montre bien Fischer, le but de l'Allemagne était de devenir une puissance capable d'égaler voir de dépasser la Grande Bretagne,

En se constituant un Empire colonial digne de ce nom, en mettant la main sur la Belgique (voie naturelle du commerce Anglais sur le continent) pour faire peser une menace sur ses côtes, mis à bas de la France (perte de l'un de ses plus importants bassins miniers, de ses lignes de fronts des vosges, de ses colonies, et très lourde indemnité de guerre).

Avec ça l'Allemagne aurait eu le temps de voir venir surtout que la flotte de surface du Reich était très impressionnante à l'époque, peut être pas au niveau de la Royal Navy, mais bien supérieur à ce qu'elle a été durant la Seconde. En plus vu le niveau de délitement de la Russie Tsartiste, le Reich n'aurait même pas eu de second front à gérer.

^^

La Suisse et les Pays-Bas (pro-allemand tous deux) et je doute fort que le Kaiser laisse le bassin industriel wallon (sur lequel la France louche depuis quelques temps) à la France !

Re: Message du 10 Novembre 2008 19h30.

Fab 73,

un grand merci pour ces cartes. Pendant mes recherches j'avais déja rencontré cet excellent lien de l'université de Austin Texas. Mais au bout du temps je l'avais perdu de vue. J'ai mis le lien maintenant dans mes favorites.

Cordialement,

Paul.

Oui curieux ce nouveau plan qui concéderait la Wallonie à la France
Quel numéro de L'Illustration de 1917 se fait l'echo ce plan ?
j'ai un exemplaire qui reprend encore le plan pangermaniste que nous connaissons bien et cité plusieurs fois dans ce fil (grosso modo une ligne Abbeville-Belfort), l'article calcule même les populations et les km² soustraits à la souveraineté de la France.

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"A moi Auvergne"

La Wallonie possédait également de grosses ressourçes minières en plus. Il est donc difficilement concevable de voir l'Allemagne faire un tel cadeau à la France surtout si le Kaiser désire brider la puissance française. De plus, ce dernier tentera un retournement d'alliance en allèchant le roi Albert (qui refusa d'emblée jusqu'à l'idée).
En revanche, l'Allemagne mènera bien une politique séparatiste en Belgique, en jouant sur le sentiment flamingant.

De rien !

Evidemment, c'est la bonne vieille méthode du "diviser pour régner".

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"Toute nation a le gouvernement qu'elle mérite." Joseph de Maistre
"Les faits sont têtus." Lénine

Enfin... l'Allemagne a perdu la guerre, ...mais elle a gagné la paix, et réalisé bon nombre de ses ambitions du temps de guerre après 1918, comme conquérir une influence croissante en Europe centrale.

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Le passé change parce que nous changeons

Le bassin de Briey n'a pas été seulement revendiqué mais aussi occupé et annexé de fait en août 1914. Après une invasion aussi brutale qu'ailleurs, incendies, exécutions de curés, les populations ont été soumises à un régime d'occupation très strict mais sans les mauvais traitements à l'égard des personnes comme on en a connus dans le Nord ou en Belgique. Il était clair que les habitants qui se tiendraient tranquilles, malgré une occupation qui s'est finie en véritable famine, pourraient rester en cas de victoire allemande et deviendraient allemands avec les mêmes droits que les mosellans.
Avec le départ de l'administration française du bassin de Briey, certaines personnes se sont crues affranchies de toute autorité du moment que cela ne concernait pas l'occupant : erreur. L'autorité d'occupation s'est vite chargé de leur rappeler que "la loi allemande est souvent plus sévère que la loi française". Ceux qui n'ont pas compris ont goûté de la prison à Metz ou Thionville...