Essayons de voir ensemble quelles pouvaient être les relations de famille entre les principales dynasties en guerre, en n'oubliant pas que le sang de la reine Victoria coulait dans les veines d'une grande partie de ces dynasties (excepté peut être les Habsbourgs).

à vos claviers

Déjà nous pourrions renvoyer à l'excellent documentaire fait par Frederic Mitterrand les aigles foudroyés. Il est vrai qu'à cette époque la famille des empereurs était toute puissante en Europe.
Le Kaiser Allemand Guillaume II était le cousin du roi du roi d'Angleterre George V (qui pendant la guerre dut changer son nom de saxe cobourg gota en windsor pour faire plus "Anglais").
De même le roi d'angleterre était cousin du Tsar de toutes les Russies Nicolas II, ce qui fit dire à sa mère en 1918 (elle était la soeur de l'imperatrice douarière) "si ton père était en vie il y aurait déjà un yacht dans le golfe de Finlande pour sauver le Tsar et sa famille"

Mais ces rapports ne purent empecher la catastrophe qu'on a connu.

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"L'Histoire est un mensonge que personne ne conteste"

Il y a un fait qui cotoie le sujet proposé.Avant 1914,des régiments anglais avaient comme colonel d'honneur des souverains étrangers.Les Royal Scott Greys avaient le tsar de Russie,un régiment de Lanciers le roi d'Espagne et un autre ( je ne me rappelle plus lequel) c'était l'empereur d'Allemagne.Donc il y avait des relations mondaines entre les officiers du régiment et la cour de Berlin.Durant le conflit il ya eu des échanges de correspondances(par les pays neutres vrasemblablement)où l'impératrice d'allemagne se disait très peinée du décès de tels officiers anglais lors du conflit face aux Allemands.Surréaliste !
Mes souvenirs sont flous si quelqu'un pouvait préciser ou confirmer....

Ils étaient proches, c'est le moins que l'on puisse dire. Nicolas II était Nicky et Guillaume II Willy. Finalement, ils étaient tous restés dans l'état d'esprit des siècles passés : nous sommes parents mais avons le droit de faire s'entretuer des gens. Il y avait le travail et la famille ! Un siècle auparavant, ils se lançaient comme des charognards sur la France, tous unis. Et là, la tuerie, qui enfantera Staline et d'Hitler.

Traité germano-russe. 1905. Nicky et Willy se rencontrent.

À la fin du chapitre X de son Kaiser Guillaume II. Paris, Tallandier, collection « Figures de Proue », 1980, Alan PALMER rapporte que quand il marie sa fille en mai 1913, Guillaume II invite ses cousins George V (roi d'Angleterre) et Nicolas II (empereur russe). Alan Palmer ajoute que ce fut la dernière fois que les trois hommes se rencontrèrent.

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« Le luxe [...] corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; [...] il ôte à l’État tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion. »

Jusqu'à Léopold III, le roi des belges était colonel d'un régiment anglais aussi.
Il est également intéressant de lire les échanges de lettres entre Wilhem II et Albert à coup de "cher cousin".

C'est un peu avant le conflit mondial, mais Roland Marx, dans son Victoria (Fayard, 2000), cite une lettre de Victoria "en tant que grand-mère" à Guillaume II en 1896, au sujet du soutien qu'il apporta à Kruger à propos du Transvaal, qui montre bien que bien avant la guerre, les liens dynastiques n'ont plus aucune influence sur la marche des choses; après avoir qualifié ce soutien de "geste très inamical" et accusé les agents de l'Allemagne de nuire aux bonnes relations anglo-germaniques, elle conclut:
"J'espère que tu prendras mes remarques en bonnes part, car elles sont entièrement dictées par mon désir de te faire du bien".

Guillaume II lui répond une lettre d'excuses embarrassée, que la reine communique à son premier ministre Salisbury, lequel lui dit:
"L'empereur allemand a toujours eu la plus profonde révérence pour votre Majesté et son ton bienveillant et amical vient de la force de ce sentiment [...] Lord Salisbury conseillerait respectueusement à Votre Majesté d'acepter pleinement ses explications sans trop rechercher la vérité et de lui répondre sur un ton d'entière confiance dans ses protestations d'amitié".
En gros, laissons mémère gronder Willy, tant qu'elle se cantonne dans une stricte affaire de famille, la vraie diplomatie est l'affaire du gouvernement.

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Tous les désespoirs sont permis

Je sais par exemple (et c'est même montré de manière assez drôle dans un épisode de la très moyenne série "les aventures du jeune Indiana Jones") que des cousins de l'impératrice Zita tentèrent en 1917 une médiation à Rome auprès du roi d'Italie, appuyée par le Pape, en vue d'une paix séparée. Rappelons-nous aussi que la même année, épouvanté par les pertes que subissait sa petite armée placée aux avant-postes de l'Yser, le roi Albert Ier de Belgique apparenté, de diverses manières, à plusieurs familles royales allemandes, tenta la même opération.

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"Vivre toute sa vie, aimer tout son amour, mourir toute sa mort" Ste Thérèse d'Avilla.
"Qu'il eut été fade d'être heureux .." Marguerite Yourcenar.

Il ne s'agit pas de cousins mais des frères de l'impératrice Zita : Xavier et Sixte de Bourbon -Parme.
L'empereur Charles, par leur intermédiaire, entama des négociations avec le gouvernement français ( Aristide Briand, président du conseil et Raymond Poincaré président de la République) qui en avertit le gouvernement anglais.

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Il est beau de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant . André Gide .

Ne serait-ce pas plutôt le Kaiser qui approcha le roi ? Il y aura ainsi avant la guerre de nombreuses approches impériales en vue de convaincre nos souverains de laisser passer les troupes allemandes. Ces demandes (qui finissent en ultimatum) seront toujours refusées. Pendant le siège d'Anvers, Von der Golz proposa encore un armistice au roi qui le refusa.
D'après les témoignages, ni Léo II, ni Albert I n'ont semblé apprécier les Kaisers.

L'armée belge n'a jamais subit d'hétatombes comme d'autres pour la simple raison que le roi refusa certaines "brillantes" tactiques. Ce sont les territoires occupés par les Allemands qui subiront le plus de pertes et de "sauvagerie".