Je lisai un sujet sur ce canon allemand. J'ai lu que ce canon pouvait tirer jusqu'à 120 km.
Au début, j'ai cru à une erreur. Mais, jai pu constater après d'autres recherches que c'était vrai.

Cela m'a assez impressionné. Je me demandai s'il y avait un canon français équivalent. Si oui, qu'elle était sa longueur de tir ?

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A vivre sans péril, on meurt sans gloire.

Ben non, la Gross Bertha était un obusier ( de 420 mm ?) utilisé contre des fortifications (Liège notament). Tu confonds (comme bien d'autres) avec le Parizer Kanone (ou Whilem geschutz ou Lange Max ou ?), un canon lui qui tira sur Paris.

Oui c'est tout à fait ça ?

Avions-nous un équivalent en France ?

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A vivre sans péril, on meurt sans gloire.

Comme bien d'autres... et en particulier les Alliés contemporains
"Dicke Bertha" était effectivement un obusier d'une portée de quelques kilomètres utilisé en 1914 contre les fortifications, mais par glissement, quand le "Pariser Kanone" ou "Kaiser Wilhem Geschütz" tira sur Paris, les Franco-Anglais l'appelèrent Grosse Bertha. Ce canon avait un calibre deux fois inférieur à la "vraie" Dicke Bertha.

Côté français, il n'exista rien de tel pendant la guerre. L'Artillerie lourde sur voie ferrée ne portait qu'à 37 km maximum. Des essais eurent lieu tout au long de l'entre-deux-guerres pour doter l'armée française d'une pièce tirant aussi loin que le Pariser Kanone. Au début des années 30, des essais permirent d'envoyer un projectile à plus de 120 km. Mais ils ne débouchèrent sur aucune mise en service de matériel.

http://html2.free.fr/canons/cantlp.htm
http://html2.free.fr/canons/canparis.htm

Wilhelm, pas Wilhem ou Whilem

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Ces 2 canons allemands avaient-ils des obus de calibre croissant
pour contrebalancer l'usure du tube ?

Ca pouvait tirer combien de coups en tout un canon pareil ?

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A Berthold le Noir,
Et Hiram Maxim ,

L'Humanité reconnaissante !

Exact. Les obus étaient numérotés de 1 à 60.


A ma connaissance il fallait changer le canon après 60 tirs.
Le canon, très long, était haubané comme un pont suspendu et il mettait un quart d'heure à se stabiliser après le tir.
ON peut trouver des images sur la Web en cherchant "pariser canonen" ou "Williams geschuze" ( orthographe non garantie)

Cordialement

Jean

La page dont j'ai donné le lien comporte des photos et le détail de cette histoire d'obus numérotés. Le premier mesurait 210 mm de calibre et le dernier, 235.

A noter qu'à l'origine le but de ces canons était de pilonner Douvres depuis le Pas de Calais, que les Allemands espéraient prendre en 1914.

Voilà le Kaiser Wilhelm Geschütz




Et la Dicke Bertha



Rappelons que Bertha Krupp était la propriétaire de la firme éponyme.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Les allemands ont toujours eu un faible pour le kolossal, parfois poussé jusqu'au grotesque.
si je me souvent bien ils ont mis au point lors de la seconde guerre mondiale un enorme engin "le Dora" de 800 mm qui mobilisait des centaines d'hommes pour son utilisation.
Un fantastique gaspillage de temps, d'energie, de personnels et de moyens pour des résultats qui n'ont eu presque aucun effet dans les combats.

Mmoui, mais le 420 donna de bons résultats.

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Tellement bon qu'il ne furent JAMAIS décisif, y compris durant la seconde guerre ...

Les plus importantes piéces lourdes de campagne mises au point avant 1914 en Allemagne étaient les piéces de 210 mm modéle 1910 dont la portée était de 6 km 500, elles seront rejointes vers 1916 par un modéle du même calibre mais dont la portée était sensiblement supérieure 10 km 200.
Ces piéces étaient intégrées dans l'artillerie des armées de campagne.
A coté de ces deux piéces existaient 3 types d'engins trés lourds
le Schwerer Mörser ou obusier lourd type 1911.
d'un calibre de 210 mm il pesait 5 tonnes 450, avait un tube de 2 metres 25 et pouvait envoyer un obus de 120 kilos à 8000 métres à une cadence de 10 coups minute.

Le Schwerer Küstenmörser ou mortier lourd de côte
d'un calibre de 305 mm, il pesait 12 tonnes 150 et envoyait son projectile de 445 kilos à 12 400 métres avec une cadence de 4 coups à la minute

Enfin il exitait la gamme des canons courts de marine ou Krutze Marinekanone
le type gamma (de la lettre grecque) piéce de 420 mm d'un poid de 100 tonnes avec une longueur de tube de 7 métres lancait un projectile de 923 kilos à 14 000 métres à une cadence de 6 coups minutes.

Il était secondé par le type M du même calibre (la fameuse GrossBertha du prenom de la fille du créateur de la firme Krupp) mais dont le poids était un peu plus "raisonnable" puisqu'il ne pesait "que" 58 tonnes. La longueur de son tube était de 5 métres, mais il était moins performant en portée, 9000 métre, et son obus ne faisait que 796 kilos. Par contre il tirait plus vite 10 coup à la minute. Ces piéces extrémément difficiles à déplacer devaient être fractionnés et tractés par des tracteurs automobiles et mis en batterie sur un sol trés solide pour encaisser les reculs
Surnommé en réalité "Dicke bertha", ses artilleurs l'avait renommé "Fleissige bertha" ou bertha l'assidue.

Mis au point dans le cadre du plan schieffen ces engins devaient pouvoir venir à bout rapidement des lignes de fortifications belges qui étaient à l'épreuve (en théorie) des piéces de 210 mm.
s'ils semblaient puissants ils avaient un défaut, leur imprécision.
Le poucentage de coup au but sur les forts belge est affligeant.
A Lierre 12 coup sur 175
a Waelheim 30 sur 556
et à Wawre St catherine 44 sur prés de 500
Donc au mieux 18% au pire 5,5 %

Des journalistes de l'entente mal informés reprirent le terme de gross bertha pour en faire une dénomination classique de toute piéce extra-lourde allemande et affublérent les canons tirant sur paris en 1918 de ce surnom alors que les Allemands le dénommait "lange Max"
D'un calibre de 210 mm, sa vitesse initiale était de 1500 à 1600 métres seconde, à 19 000 métres d'altitude il atteignait 915 métre/seconde. La longueur de sa trajectoire approchait 148 kilométres et l' altitude atteint par l'obus au sommet de sa coube était de 38 000 métres
son angne de chute de 60% et sa vitesse à l'impacte de 600 à 700 métres seconde. le trajet entre la sortie du tube et l'explosion était de 3 minutes.
Chaque tube ne pouvait tirer que 60 coups et chaque tir usait l'ame du canon. L'arme était sur un affut lourd et avec un pivot central; le tube était maintenu par des haubans.
Grosse dépense pour une arme "psychologique"






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Je rappelle que Groß en allemand veut dire grand, et que gros se dit dick. Ce qui fait que die dicke Bertha a été justement traduit par grosse Bertha.

Ajoutons que Bertha Krupp était la petite fille du fondateur Alfried, que l'on a jamais su si son père Friedrich s'était suicidé à la suite de la découverte de ses orgies à Capri, et qu'il y eut une loi spéciale pour que l'aîné des enfants mâles continue le nom de Krupp.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Tout a fait d'accord avec vous, aprés avoir relu mes documents l'exemple du canon Dora est me conforte dans cette idée;
Cet engin concu entre 1936 et 1941, n'a jamais tiré de 48 coups, et ne fut opérationnel que quelques jours.
D'un poids hallucinant de 1350 tonnes, il nécessitait 8 locomotives pour son transport en piéces détachées et devait être mis en position sur 2 voie ferrées paralléles.
La construction de son emplacement de tir demandait l'emploi de 2500 hommes, le montage du canon prenait 54 heures avec 250 hommes et exigeait l'utilisation de grues imposantes.
Sa mise en action mobilisait 1150 servants. Le total du personnel nécessaire pour son utilisation et sa protection atteignant le chiffre effarant de 5000 hommes!
Certe il pouvait tirer des projectiles de 5 tonnes, creuser des cratéres de 30 métres de profondeur dans la terre, tirer à plus de 46 km, mais un tel coût pour des resultats aussi réduits fait quand même douter de son utilité et de sa rentabilité.