Hypolite a écrit :
La Marine de guerre Allemande a beaucoup utilisée le sous-marin durant cette guerre, savez vous ce qu'il en fut pour la marine Française et Britannique
La France est un des pays qui avait produit le plus de sous marins entre 1861 et 1914! Pas moins de 90 unités ont été construites. Toutefois la France possédait en 1914 une flotte sous marine qui n'allait guére briller hormis par quelques coups chanceux, et ce malgré le courage et la valeur de ses équipages;
Il est vrai que la politique navale entre 1871 et 1914 fut calamiteuse. Les différents gouvernements qui se succédérent réussirent le prodige de faire passer la France du second rang mondial au 4éme, alors que dans la quinzaine d'années qui précédent 1911 les sommes consacrées par la France à la marine dépassaient de 1/3 les sommes engagées par l'Allemagne qui elle passa au second rang! (Rapport parlementaire du député Paul Bènezet de 1911). Les changements de gouvernements à répétition associés au fait que la marine ne disposait pas d'un véritable état major efficace et puissant, contrairement à l'armée de terre, mais d'un vague conseil au service d'un ministre qui pour la plupart du temps ne comprenait rien à la marine ne devait pas arranger les choses.
Pour en revenir à la flotte sous marine, en 1914 celle ci alignait à la veille de la guerre 46 submersibles aptes au combat, si l'on peut dire;
6 anciens de valeur militaire qusiement nulle.
28 en construction, mais seuls 18 seront terminés avant l'armistice.
Sur ce toatl 14 seront coulés par l'ennemi soit un coefficient de perte de 20%
En 1914, 3 escadrilles sont rattachées à la 2éme escadre légére de la Manche
La 1ere escadrille etait à Cherbourg et comprenait 9 sous marin pluviôse à Vapeur
la 2éme à calais alignait 6 de la classe Brumaire et la mariote, tous Diesel. Mais seul 4 (Mariotte, Gustave zédé, Archiméde et Amiral Bourgeois sont capable d'atteindre les cotes Allemandes, les autres ayant un rayon d'action trop faible)
la 3éme escadrille était à Brest et comptait 2 submersibles à vapeur et trois diesel.
Une 4éme était à toulon pour assurer la sécurité rapprochée du port et se composait de sous marins à vapeur de type Pluviôse.
Enfin une 5éme était à Bizerte (8 Brumaire et 3 émeraude à diesel)
Que valaient ces batiments?
Pour les 16 de la classe brumaire de 1911-12, bâtiments de 397 tonnes en surface et de 551 tonnes en plongés, ils étaient sujet à d'importants problémes moteurs, mais plongeaient assez rapidement pout l'époque 5 minutes.
Les Pluviôse de 1907- 09, 398 tonnes en surface et 551 tonnes en plongée, étaient bien que plus anciens plus robustes et avaient des machines plus sures; toutefois du fait qu'ils étaient à vapeur ils plongeaient plus lentement 10 minutes.
Si les coques étaient bien profilées, par contre leur complexité faisait l'admiration ironique des Anglais.
Par mauvais temps en surface la mer démolissait les gouvernails de plongé placés trop haut, Les tubes lance torpilles exterieur de type Drzewiecki exposaient les torpilles aux effets des lames et aux pressions en plongée avec les conséquences que l'on peut deviner.
Les périscopes étaient mauvais pour le grossissement, la clareté et d'une étanchéité aléatoire.
La vitesse en électrique était faible et de ce fait il leur était difficile de remonter un courant opposé fort (Dardanelle).
Les capacités à plonger était fixées à 25 mètres, chiffre qui passera à 35 en 1914. Mais les torpilles fixées en extérieur ne supportait pas la pression!
Si les coques pouvaient théoriquement supporter 70 métres, il aurait fallu que les pompes d'épuisement soient suffisamment fortes pour étaler un entrée d'eau; hélas ce n'était pas le cas, d'ou la perte du saphir en 1915 qui ne purent suffire pour une profondeur de 35 métres!
Petit détail affligeant, il fallait la moitié de l'équipage sur le Lagrange (pourtant un sous marin récent de 1917) pour s'occuper des 18 ballasts et des 30 purges en plongée. Sur un U boot un homme suffisait!
Au ministére qui demandait pourquoi les sous marins français étaient si inférieur au Anglais, l'Amiral Favereau repondit avec un certain humour noir:
"cela tient à l'ingeniosité avec laquelle on a étudié chez nous les problémes techniques, aux solutions choisies pour leur élégance même, à la recherche de la sécurité par la complication, à l'oubli desnécessité de la guerre qui veut des engins simples et routes. Nos sous marins sont plus perfectionnés dans le détail que les anglais ou les allemands, mais en pratique ils le les valent pas"
Pour finir un avis du camp opposé aprés la récupération du sous marin Curie de la classe Brumaire perdu en tenant de forcer les passes du port militaire de Pola Son commandant Autrichien Von Trapp déclara "Tout est génial, mais rien n'est terminé ni précis, c'est une sorte de chef d'oeuvre, mais ce n'est pas un navire de guerre qui puisse faire autre chose que naviger en plongée"