Le début de la grande guerre a vu apparaître un mot nouveau dans la langue française :limoger... Le général Joffre a relevé 3 commandants d'armée, près de la moitié des commandants de corps d'armée, autant de divisionnaires, etc..., etc...162 généraux au total.

Ces généraux étaient ils réellement incapables ? on fait le même procès à ceux de 1870 ou de 1940... Forcément quand on perd... Quelle malédiction frappe le haut commandement français depuis Metz à Dien Bien Phu ?

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Le passé change parce que nous changeons

Si vous lisez "Fusillés pour l'exemple" collectif sous la direction du gal A.Bach,il y a un bon chapitre sur la valeur du haut commandement

Celle de rejeter la faute sur les autres. Marc Bloch l'a souligné.

Je pense que chaque cas est particulier. Pour 1914, il ne faut pas oublier les dégats de l'Affaire des Fiches et l'état d'esprit qui règnait à la Belle Epoque (il faut dire que les catho et autres personnes de droite pouvaient être fort extrême aussi). On ne se cassait pas fort la tête pour qualifier un officier d'un certain bord politique, le va à la messe était obligatoirement synonyme de monarchiste, anti-républicain etc. L'officier voyait ainsi sa carrière bloquée.
Emettre des thèses allant à l'encontre de ce que préconisait le GQG pouvait aussi vous envoyer dans une voie de garage. C'est l'exemple du fameux Le feu tue de Pétain si je ne m'abuse pas.
Evidement, avec une telle politique, il ne faut pas s'attendre à des miracles.

Mais ce n'est pas propre à l'armée française, je crois me souvenir qu'il y eut quelques élagages du côté allemand. Pour les autres armées, je n'en sais rien (si quelqu'un a des infos sur l'armée belge, je suis preneur).

Comme le disait à l'époque le colonel Estienne "oui !! Attaquons,attaquons ! comme la Lune "

Je pense qu'en fait, le problème principal est qu'on n'attend pas la même chose d'un officier commandant d'unité en temps de guerre qu'en temps de paix. Moralité, ceux qui réussissent à monter les échelons en temps de paix n'auront pas forcement les qualités requises en temps de guerre et seuls les évènements permettront de démontrer la valeur de chacun.

La guerre a été la fin des ambitions pour certains et une renaissance pour d'autres qui avaient été enterrés sous la paperasse et l'administration.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

On parlait de la malédiction du haut commandement français de Metz à Dien Bien Phu ! Je ne suis pas sûr qu'on puisse la limiter en date, ni en Pays.
La 1ère république en est aussi l'exemple. Les généraux du début, les Luckner, Charles de Hesse, voire Dumouriez et La Fayette, n'ont guère brillé et il faudra l'arrivée de généraux qui ont mieux compris les enjeux du conflit pour qu'enfin les victoires arrivent
D'ailleurs on peut en dire autant des autrichiens et des prussiens à cette époque. Ils apprendront, mais seulement à la fin de l'épopée Napoléonienne.
De même En Indochine, les généraux qui avaient été formés, à la dure, aux concepts SGm, ils ont été affrontés aux dures réalités de la guerre révolutionnaire (Celles que rencontreront les américains 15 ans plus tard ) et qu'il retrouveront en Algérie.

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Et ce n'est pas spécifique à la France. De mémoire, Moltke fut rapidement viré, von Prittwitz laissa rapidement sa place à Hindenbourg et Ludendorff sur le front est, von François fut relevé pour insubordination, et si on cherche bien, on en trouvera d'autres.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Et on peut trouver aussi dans l'armée anglaise (et à toutes les époques ) par exemple French, pour la PGM et lord GORT pour la SGM

Pour l'armée américaine Lloyd Fredendall n'était pas mal non plus

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Certes en tant de paix, les relations personnelles avec ses supérieurs ou les politiques priment. On préfèrera quelqu'un de sympathique (comme Gamelin ) ou de politiquement sûr.

En temps de guerre, on a besoin de guerriers et de gens compétents. Ces gens ont généralement des fortes personnalités et sont rarement "sortables" . Ce qui fait que les généraux qui finnissent les guerres dont rarement ceux qui les commencent.

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Ces petits problèmes se rencontrent "partout dans l'administration .
Il suffit de réfléchir,et tout devient très clair .
Mais il faut réfléchir "sans entrave" (pour paraphraser un slogan célèbre ....) .

Quand "tout semble aller bien" ,que va t'il se passer si un subalterne vient dire que "ça va mal",preuve à l'appui ?
C'est très simple : il est "presque mort" ... Il est venu perturber la quiétude des Dieux .
Quand maintenant ses prédictions s'avèrent totalement exactes,là,ce n'est plus un "original",c'est un danger public;
a) il est la preuve même qu'en réfléchissant au problème ,on aurait pu le prtévioior,or celà n'a pas été fait .
b) il devient un témoin "génant" .
Bref,cette fois çi,il est "mort" (pas qu'on va physiquement le tuer,ça non ... par contre on va le couler définitivement en montant en épingle une affaire ridicule ou ,si on n'en trouve pas ,en en montant une de toutes pièces ...

Si vous voulez,je peux continuer avec d'autres exemples .
Je ne suis pas dans l'administration,mais j'aime disséquer ce que je vois autour de moi ...
C'est très instructif ...
Assez répugnant,mais instructif ....