Aigle a écrit :
L'Allemagne fit un choix contraire en imaginant des troupes d'assaut ("stosstruppen") qui se distinguaient de la moyenne des unités par la qualité des hommes et des matériels.
Selon Goya ce choix a eu en Allemagne un impact catastrophique et inattendue en diminuant nettement la qualité (et en particulier la motivation) des unités moyennes les exposant fortement au défaitisme à l'automne 1918 - à l'inverse les unités d'élite furent les matrices de corps francs puis des milices nationalistes des années 1920 (avec le sinistre succès qu'on sait à partir de 1933).
Le retour des vétérans du front au pays a été à l'origine de pas mal de problèmes en Europe... Et pas seulement en Allemagne ! Il suffit, par exemple, de jeter un coup d'oeil sur ce qui s'est passé en Italie, avec un certain Mussolini...
En fait, on peut dire que les Etats de l'époque ont un peu joué aux apprentis-sorciers... Si vous transformez des millions de citoyens en soldats initiés à l'usage de toutes sortes d'armes, et que vous les soumettez pendant des années à l'Enfer de la guerre des tranchées, vous croyez vraiment que les survivants reviennent avec la même mentalité qu'avant de partir ?
C'est sûr que des perturbés, incapables de revenir à une vie civile normale, il y en a eu des paquets après 1918... Ce problème ré-apparait d'ailleurs après chaque grand conflit (par exemple, le cas des traumatisés du Vietnam, aux Etats-Unis, est devenu notoire).
Tant soit peu que de tels vétérans soient manipulés par des gens aussi malins que sans scrupules, on peut les transformer en instruments politiques. C'est tout simplement ce qui s'est passé dans certains pays déstabilisés...