rascar capac a écrit :
Dans le cas des livres sur la Grande Guerre, je voulais dire que l'Historien doit baser sa compréhension sur les valeurs de l'époque qui diffèrent de celles d'aujourd'hui.
Jean-Marc Labat a écrit :
On ne peut pas étudier l'histoire en la trafiquant pour correspondre aux sentiments du moment.
Sir Peter a écrit :
Je le pense aussi,chaque époque a ses modes et ses lubies,sa façon de voir.
C'est tout le problème de
l'historiographie : différentes lectures subjectives du même récit historique en fonction du moment présent. L'historien Gerd Krumeich a un exemple assez intéressant pour illustrer ce phénomène. Dans un livre de la fin des années 1980, il explique que le mythe de Jeanne d'Arc a connu différentes lectures selon les époques : sous la monarchie, celui d'une paysanne, une représente des gens de rien, qui place le roi au-dessous de tout et se sacrifie à son service ; sous la république, celui d'une paysanne, une femme du peuple, trompé par le roi qui s'en s'est servie et l'a finalement lâchement abandonnée sur le bûcher. Raconter l'histoire, c'est participer à l'éducation d'un peuple et à l'édification de valeurs nationales donc, bien que l'histoire se veuille objective, elle ne l'est jamais.
Pour en discuter plus avant et maintenir ce sujet dans ses limites :
viewtopic.php?f=82&t=34118&hilit=historiographie