A lire, une interview de Jean-Claude Delhez, auteur de nombreux ouvrages sur la question :
http://dormirajamais.org/22-aout-1914/Citer :
L’offensive à outrance, la faiblesse de l’artillerie française, la bêtise de Joffre, c’est du bidon, de même que quantité d’autres idées reçues. Il est consternant de noter que l’on donne encore cela à lire au public un siècle après les faits, y compris sous la signature d’auteurs très connus.
Les causes des défaites sanglantes de l’armée française dans l’été 1914 tiennent à la faiblesse de l’infanterie (uniforme trop voyant et tir imprécis) et surtout à celle du commandement intermédiaire, c’est-à-dire la hiérarchie qui va du colonel de régiment au général d’armée. Chez ces officiers, on découvre des tares physiques et psychologiques (obésité, dépression nerveuse…) mais l’essentiel est dans l’infériorité intellectuelle vis-à-vis du commandement allemand. Ce dernier est d’un niveau fort homogène là où chez les Français on trouve des généraux de même valeur et d’autres qui commettent des erreurs dramatiques, qui se payent au prix fort. Il faut suivre, par exemple, l’errance de l’état-major du corps colonial à la bataille de Rossignol pour comprendre l’ampleur de ces lacunes et leur impact sur les combats.
Je sais que cela vous fera réagir.