Bonsoir,
Les combats du 49eme régiment d’infanterie de ligne ;
1914 : Gozée, Biesme-sous-Thuin, Guise; la Marne; Hurtebise, la Ville-aux-Bois, Craonelle
1915 : Craonelle
1916 : Verdun
1917 : Craonne, Plateau de Californie
1918 : Ayencourt, Assainvillers; Plateau de Pinon; Verneuil-sur-Serre
J’ai quelques infos sur les combats que le 49eme a effectué à Verdun en 1916 :
Le 23 mai, le 1er bataillon du 49eme (commandant Mesqui) se trouvait positionné dans le sous-secteur de la Caillette. Un très violent bombardement d’artillerie lourde Allemande est déclenché à partir de 3 h 45 du matin. Presque au même moment, le commandant Mesqui reçoit l’ordre de formuler une offensive sur les tranchées Allemandes. Les 3eme et 4eme compagnies sont désignés pour l’attaque. A peine ont-ils rejoint les tranchées de départ que les mitrailleuses Allemandes arrosent déjà le terrain. Du coup, les pertes des Français dans le ravin de la Caillette deviennent déjà sérieuses. Le commandant Mesqui demande une préparation d’artillerie qui lui est refusée. Finalement, ayant reçu une seconde fois l’ordre d’attaquer, le commandant Mesqui lance à l’assaut les 3eme et 4eme compagnies de son bataillon. A 7 h 30 du matin, malgré un feu violent de mitrailleuses et de lourdes pertes, grenadiers et mitrailleurs Français font une avance de 200 mètres. Cependant, les pertes subies par les deux compagnies imposent un arrêt de l’offensive, des hommes s’installent dans les trous d’obus.
La contre-attaque Allemande se déclenche aussitôt. Croisant leurs feux, quatre sections de mitrailleurs Français stoppent net la progression Allemande pendant une bonne heure. Vers 13 heures, deux compagnies Allemandes repartent à l’attaque. Encore une fois, les Allemands sont fauchés par le feu précis des mitrailleurs Français. Les Allemands laissent de nombreux morts sur le terrain et seulement quelques survivants peuvent regagner leurs lignes.
Le 2eme bataillon du 49eme (commandant Lanrezac) occupait, le matin du même 23 mai, la tranchée de Douaumont, le secteur de Boneff et les carrières. De bonne heure, les Allemands attaquent en force le secteur des carrières, tenu par la 8eme compagnie du bataillon. Malgré l’encerclement dont elle atteinte, la compagnie résiste avec la dernière énergie, elle est finalement mise hors de combat.
Le 25 mai, les combats recommencent.
Ce jour là, les Allemands attaquent sur tout le front du 49eme. A 6 heures du matin, attaque Allemande sur le 1er bataillon. A 7 heures, attaque sur le 2eme bataillon. A 7 h 50, attaque sur le 3eme bataillon; à 15 heures, nouvelle attaque sur le 2eme bataillon. Toutes les attaques Allemandes sont cependant repoussées par les soldats Français du 49eme. Pas de pinard pour se donner du courage, nulle part d’ailleurs : “On vit parmi les morts et les mourants, au milieu des râles et des cris des blessés; c’est pendant deux jours le supplice de la faim et celui plus épouvantable encore de la soif.” Un peu plus tard dans la journée, les hommes du 49eme repoussent une nouvelle attaque Allemande avec les feux des mitrailleurs Français et des fusils.
Source : Verdun raconté par ceux qui l’on fait, Péricard.1933.
_________________ Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’Art est long et le Temps est court.
Charles Baudelaire
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