Adrian a écrit :
Narduccio a écrit :
Il me semble qu'on a une discussion où on évoque le "feu roulant" et une autre où on parle des offensives de 1918.
Sauf erreur de ma part, le "feu" qui se déroule en avant des attaquants a été testé plusieurs fois avant d'être bien maîtrisé. Car, il faut que les artilleurs décalent vers l'avant au bon moment. Et il faut pas qu'ils tirent trop court une fois que les fantassins sont à l'assaut. Mais, si les fantassins ne collent pas assez à la zone bombardée, ils courent le risque d'être accueillis par les mitrailleuses adverses.
Oui j'avais déjà lu cette discussion
http://passion-histoire.net/viewtopic.php?f=47&t=27634Et justement je trouve que ce topic aurait du faire au moins 5 pages. il n'y a pas assez de documentation sur le feu roulant en général. Parce que quand je cherche sur google il y a pas beaucoup de détail sur cette méthode.
Disons qu'une partie des intervenants s'est surtout préoccupée de trouver la date de la première occurrence de cette tactique.
Il y a des infos sur la pasge discussion sur wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Feu_roulantOn y trouve ce lien :
LA GUERRE DES TRANCHÉES - LA NOUVELLE ORGANISATION DE L'ARTILLERIEEt cette très, trop, courte description :
Citer :
barrage roulant ou tir d'accompagnement: masque d'explosifs percutants progressant à la même vitesse que l'infanterie à environ 200m en avant
Sur la page discussion de wikipedia, on trouve cette définition qui a l'air plus jsute :
Citer :
Le barrage roulant consiste à faire un tir en avant de l'infanterie d'assaut et de la précéder tout le long de son avancée. Le but premier n'est pas la destruction mais la saturation de la ligne adverse et la couverture de l'avancée de la troupe. Les techniques de tirs sont assez complexes à détailler, il est possible d'avoir de multiples lignes de barrages. Un premier barrage sature la première ligne adverse tandis qu'un barrage roulant précède l'infanterie selon un minutage précis. Quand le barrage roulant atteint la première ligne et donc l'autre barrage, ce dernier se déplace sur la deuxième ligne. Il peut y avoir des aller-retours pour feindre la fin du barrage roulant, des encagements sur les flancs et les arrières pour couper la cible de tout support. Les artilleries utilisent une grande variété d'obus, en particulier des obus à gaz pour masquer la visibilité en premier lieu. Par l'usage des gaz comme l’ypérite, on jouera sur l'effet incapacitant et psychologique au delà de la létalité. etc...
Le barrage roulant n'est pas le fait de faire avancer les canons de campagne, ils sont statiques pour le barrage roulant selon un plan de tir minutieusement préparé, à faible distance de la première ligne afin de pouvoir couvrir au moins les deux premières lignes ennemies et éventuellement la troisième qui est souvent en fait hors de portée pour un tel tir demandant une grande précision. Les bataillons sont dotés de différentes artilleries de tranchée dont le rôle est de porter le feu dans la tranchée suivante sur les points de résistance. Cette artillerie de tranchée n'opère pas en barrage roulant mais par un tir de destruction sur un point précis ou par un tir de couverture selon les obus employés. Les tanks de rupture qui sont détachés auprès de la compagnie amènent justement l'appui feu direct dont manque souvent l'infanterie malgré la grande dotation en mitrailleuse, fusil-mitrailleur, grenades, artillerie de tranchée et malgré le support massif arrière de l'artillerie de campagne, de l'artillerie lourde et celle de dite de "grande puissance".
Si j'ai bien compris, le point délicat de cette tactique est le minutage. Si j'en cois certaines citations, les soldats furent formés à cette effet :
Citer :
Un autre protagoniste note que « les "attaquants" portent exactement ce dont ils seront pourvus le jour de l’assaut; ainsi équipés, ils s’exercent à sortir le plus rapidement possible des tranchées de départ et à suivre le barrage représenté par des officiers à cheval, portant des drapeaux, qui chevauchent devant les soldats à la même vitesse qu’un barrage roulant ».
Le tir des canons doit avancer à la même vitesse que les fantassins. Pas trop vite, pas trop lentement :
Citer :
Il arrivait parfois que les troupes étaient touchées par leur propre barrage roulant, ou que le bombardement les devançait, perdant de son effet protecteur.
Citer :
Puis, à l’heure H, le barrage roulant s’avance en direction des tranchées allemandes, gagnant une centaine de mètres toutes les deux minutes.
En fait, ce n'est pas aussi simple que cela pour les artilleurs, ils doivent régulièrement augmenter la hausse de leurs canons, pour que ceux-ci bombardent de plus en plus loin.
https://fr.glosbe.com/fr/fr/barrage%20roulantPS : il y a une autre discussion sur le forum qui concerne aussi les barrages roulants :
http://passion-histoire.net/viewtopic.php?t=11855