Parution prochaine chez Perrin:
Pour les Européens d'aujourd'hui, la Première Guerre mondiale reste l'un des événements majeurs du siècle et, en même temps, l'un des plus difficiles à comprendre, au point qu'il paraît parfois absurde.
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Depuis l'assassinat de Sarajevo jusqu'au défilé de la victoire, à Paris, le 14 juillet 1919, Michel Winock a choisi de raconter et d'expliquer cette guerre sous tous les angles possibles. Les grandes phases militaires, de la guerre de mouvement en 1914 à l'affrontement interminable des tranchées, sont présentes. On découvrira aussi les épisodes de la guerre psychologique, l'héroïsme des enfants et des femmes, la mobilisation des énergies qui transforment ce combat européen en une guerre mondiale. On comprendra enfin le caractère particulier de 1914-1918, le courage des soldats, à Verdun ou sur la Somme, leur ténacité dans l'enfer quotidien de la boue des tranchées et des bombardements, leur lassitude parfois et leur acharnement qui ont tenu quatre ans l'Europe en haleine.
Grâce à une iconographie riche et souvent rare, ainsi qu'à un ensemble de cartes exceptionnel, Michel Winock, professeur émérite à l'Institut d'études politiques de Paris, spécialiste de l'histoire du XXe siècle, et auteur d'un Clemenceau (Prix Aujourd'hui 2008) fait découvrir de manière originale l'histoire de ces cinquante-deux mois qui ont changé le siècle.
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Qui incarne mieux la victoire de 1918 que le maréchal Ferdinand Foch (1851-1929) ? Adulé de son vivant, il reçut des funérailles nationales dignes de celles de Victor Hugo avant de devenir, dans la conscience collective, l'égal d'une Jeanne d'Arc, d'un Turenne et même, pour certains, d'un Bonaparte. La postérité a sculpté le buste impressionnant d'un général sûr de lui, de ses théories et de son commandement, renversant le cours des batailles auxquelles il prenait part. Mais qui était le " vrai " Foch ?
Avec son souci habituel de la documentation et l'aide de nouvelles archives, françaises ou étrangères, l'auteur a repris l'une après l'autre chacune des étapes de la carrière du maréchal en tentant de démêler le mythe de la réalité. De ce long et passionnant travail ressort un portrait beaucoup plus balancé. C'est ainsi que les enseignements de Foch à l'Ecole de guerre apparaissent avoir programmé les revers de 1914 plus que prévu la victoire de 1918. Sa conduite de la bataille, ses échecs durant les trois premières années et le limogeage qui s'ensuivit prennent une autre résonance, tout comme son retour en grâce et sa nomination au commandement suprême en 1918. Mais isoler ses erreurs permet aussi de mettre en relief sa formidable contribution. Fédérateur, clairvoyant et inspirant, Foch, à lui seul, a semblé porter quatre ans durant l'espoir inextinguible de la victoire. Jean-Christophe Notin analyse également de manière inédite et approfondie l'influence exercée par le maréchal, pendant mais aussi après la conférence de la Paix.
La statue de Foch en sort rénovée et se pare enfin de couleurs qui lui rendent sa vraie et grande valeur.
Jean-Christophe Notin a notamment publié La Campagne d'Italie (Tempus, 2007), qui a reçu le prix Maréchal Foch de l'Académie française, et un Leclerc qui fait désormais autorité. Son dernier roman, Nom de code : la Murène, est paru au Seuil.