Bonjour,

Je cherche des informations sur la façon dont les familles étaient avisées de la disparition de l'un des siens.

Pour les tués, combien de temps après le décès l'information parvenait-elle et par quel canal, lettre, télégramme ou déplacement d'un édile municipal et/ou autorité militaire ?

Pour les disparus, compte tenu de l'incertitude du sort de l'intéressé, au bout de combien de temps avisait-on la famille de la disparition ? Je sais que dans ce cas de figure la disparition était constatée officiellement par jugement d'un tribunal, 2 ou 3 ans après la fin des hostilités, ouvrant doit ainsi à la reconnaissance de la qualité de ''Mort pour la France '' et aux pensions pour les familles.

Pour les prisonniers, qui pouvaient d'ailleurs être recensés comme disparus dans un premier temps, au bout de quel délai les familles avaient-elles confirmation de leur situation ? Chaque camp avisait-il facilement le camp adverse de ses listes de prisonniers ou est-ce la Croix-Rouge qui se chargeait seule de cette tâche ?

Merci pour les renseignements que vous pourriez m'apporter ou me signaler les sites ou documentations susceptibles de m'aider dans mes recherches.

Dès son incorporation, le soldat donnes des informations sur qui il est, et sur les personnes à prévenir en cas d'accident.

De nombreuses lettres étaient échangées entre le front et l'arrière, entre les soldats et leurs familles. Dès qu'une réponse tardait à arriver, la famille commençait à se douter de l'éventualité d'une fin tragique. Quand des soldats du même village ou du même quartier se retrouvaient dans la même unité, la famille n'ayant plus de nouvelle, pouvait alors s'adresser à une famille voisine. Elle pouvait aussi s'adresser au ministère.

De toutes façons, il y avait bien évidemment une annonce faite officiellement par l'armée. Je crois me rappeler avoir lu quelque part dans les récits et romans de Maurice Genevoix qu'il y avait des militaires qui étaient chargés de faire l'annonce à la famille par une visite.

Cela a évolué. Parfois dans les villages, le maire se déplaçait. Le plus souvent, c'était un télégramme de gendarmerie. Mais une lettre au soldat retournée avec la mention redoutée "le destinataire n'a pu être atteint" le précédait parfois; ou alors une lettre d'un camarade avec qui le soldat avait échangé l'adresse de sa famille au cas où.

Quel que soit le canal, cela prenait au moins quelques jours.

Mon arrière-grand oncle, après avoir appris la mort de son fils aîné, a rejoint la ligne de front.

Celui-ci avait un petit peu bougé et l'endroit où son fils avait été inhumé était alors dans une zone sûre.
Ayant trouvé des camarades de son fils capables de lui dire avec précision le lieu, il a déterré le corps ce qui était parfaitement interdit apparemment.
L'ayant reconnu (j'en déduis que le délai avait été court entre la mort, l'annonce de celle-ci et l'arrivée de mon arrière-grand-oncle), il a obtenu de le ramener chez lui en Limousin, (une trotte), légalement cette fois.

Avez-vous entendu parler d'autres cas du même genre?