Je constate qu'on a souvent des paroles à peine aimables sur le prince Felix Youssoupoff cousin germain de Nicolas II.

Traité soit d'homosexuel, soit de play- boy en smoking inutile aprés la revolution russe ,il passe souvent pour l'homme qui n'a fait "que tuer"Raspoutine....!!!

He bien ce n'est deja pas si mal d'avoir éliminé ce personnage terrifiant par l'emprise qu'il avait sur le tsar et la famille imperiale au point qu'il devenait de facto le maitre de la Russie.

Par contre une chose m'intrigue: comment est il possible de Youssoupoff et ses conjurés n'aient pas été inquitées par Nicolas II qui a du etre fou de douleur en apprenant la nouvelle...?

On peut aussi se demander quel aurait été le sort reversé à Raspoutine s'il etait tombé dans les mains des bolchevicks..?

Déjà, Youssoupov n'était pas à proprement parler le cousin de l'Empereur. Il avait épousé sa nièce. Il était pluôt bien vu de la famille avant le meutre.
Ensuite, "fou de douleur", c'est plutôt l'Impératrice qui le fut, d'autant qu'avait pris part le Grand Duc Dmitri.... Or, ils avaient choisi de répendre comme version officielle que c'était justement Dmitri qui avait tiré, car en sa qualité de membre de la famille impériale, il ne serait pas inquiété outre mesure. D'ailleurs certains pensent aujourd'hui que c'est ce qui c'est réellement passé. Pourtant, c'est vite Félix qui a endossé le crime. Mais en qualité de membre apparenté à la famille impériale, il ne fut qu'exilé, comme Dmitri. Chose, qui, d'ailleurs, leur sauva la vie... Car ils se retrouvèrent en Crimée au moment où éclata la Révolution.

Je pense que Nicolas fut plutôt furieux et triste pour sa femme que pour Raspoutine. Ceraines éléments laissent à penser qu'il savait de quoi il retournait, ou qu'il s'en doutait. Mais la faiblesse de Nicolasc c'était son amour sans bornes pour sa femme, à laquelle il passait tout. Il fut furieux car il considérait "le cas Raspoutine" comme une affaire privée et ne regardant personne d'autre que lui, son épouse, Raspoutine et son fils...

A propos de la personnalité de Félix... C'est vrai que c'est un des derniers spécimens des nombreux dandys et originaux produits par le XIXe siècle, qui forcemment par la Révolution, s'est trouvé arraché à son milieu normal. Si la Révolution n'avait pas eu lieu, on peut être sur que de grand sbals exotiques auraient été donnés au Palais quai de la Moïka...

Quant à son homosexualité, et bien je crois qu'il n'existe aucun fait averré. C'est vrai que quand on lit ses mémoires, c'est un peu ce genre de détails croustillants qu'on cherche. Cependant le prince s'est toujours montré très discret. La seule chose qu'on sait, c'est qu'il a été "initié" assez jeune par un couple marié. La deuxième fait est certes plus étonnant. Il raconte comment, avec l'aide de son frère aîné Nicolas, il se déguisait en femme en empruntant les affaires de leur mère et comment il allait chanter "Ma tonkinoise" dans les cabarets! Il arrêta le jour où un admirateur reconnu un des célèbres colliers de perles de la Princesse Youssoupov, sa mère... Il met celà sur le compte de blagues d'écoliers... bref l'humour potache,mais avec les moyens de la famille Youssoupov! Apparement, cela ne prêtait pas à grand chose d'autre...
Je ne suis pas parfaitement convaincue qu'il ait été homosexuel à proprepment parler... On ne lui connait pas d'histoires et il n'en a jamais parlé. Contrairement au grand duc Constantin Constantinovitch (poète sous le pseudo de K.R.). Dans son journal, il raconte qu'il ne comprent pas son attirance pour les jeunes garçons, alors qu'il a une femme formidable et belle...

C'est vrai que Félix a toujours été discret et même à propos de sa femme Irina. Toutefois, le peu où il l'évoque, on sent qu'il l'adore, la vénère presque.


A propos des actes de Félix. C'est vrai qu'après avoir tué Raspoutine, il était difficile de faire un acte aussi extraordinnaire ou tape à l'oeil. Je ne pense pas cependant que c'était son but:il espérait sauver la monarchier redorer son blason. Il perdit ensuite une grande partie de sa fortune dans la Révolution. Dans ses Mémoires, on voit comme sa vie est faite de bric et de broc. Cependant je pense qu'il était extrêment généreux, et accueillait qui demandait. C'est une grande qualité qu'on peut lui reconnaître.
Rappelons aussi qu'il est parti en croisade contre les studios d'Hollywood qui avaient entaché l'honneur d'Irina dans un film soi-disant sur Raspoutine. Très timide, Irina souffrait de son statut de Princesse de sang impérial et de la célébrité de son époux.
En fin de compte, ils étaient tous les deux en décallage avec le monde issu de la première guerre mondiale, sans parler de la Révolution.

Le Grand-Duc Dimitri Pavlovitch n'a pas été exilé en Crimée, qui était d'ailleurs un exil très doux, mais dans l'actuel Iran. C'était un exil TRES dur, ce qui tendrait à prouver qu'il fut le véritable assassin de Raspoutine. Il est d'ailleurs tombé malade et sans la Révolution, il y serait probablement mort.

Je passerai sur l'homosexualité du prince Youssoupoff, bien que n'étant pas d'accord avec Lisotchka.

Felix Felixovitch a eu une fille, Irina (1915-1983) qui épousa en 1938 le comte Nicolas Cheremetieff. D'où une fille Xenia, Mme Elia Sfiris. -> Une fille, Tatiana -> Une fille Marilia.

Le prince Youssoupoff et son épouse Irina sont enterrés au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Son corps est bien tombé entre les mains des révolutionnaires, mais mort. Son cadavre a été recherché et trouvé dans les jardins du palais de Tsarkoïe-Selo où le couple impérial l'avait fait inhumer. Ses restes ont été déchiquetés et suprême humiliation pour Alexandra, ces personnes mirent la main sur une lettre d'adieu et sa photo ainsi que d'autres petits objets qu'elle avait déposés religieusement dans le cercueil du starets.
Vlad

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

La tombe du prince Youssoupoff...

http://youssoupov.tripod.com/grave2.html

On retrouve souvent cette photo du prince Youssopoff en tenue de boyard du XVI siecle.
Est ce par jeu qu'il a posé dans cette tenue ou bien au debut du siecle etait ce pour les nobles encore de circonstance?

En tous cas le costume est sublime...dommage que la photo soit en noir et blanc.Si l'un de vous avait d'autres photos ..et pourquoi pas en couleurs de ce type de costume...Merci d'avance......

http://www.amazon.fr/gp/product/1885586 ... n=52042011

Sauf erreur, ce déguisement avait été réalisé pour le bal de l'Hermitage, en 1913...

Ce n'est pas l'avis de tout le monde.

"A la mémoire diffamée du Staretz Grigori Iefimovitch
RASPOUTINE
guérisseur du tsarévitch Alexis, assassiné pour s'être opposé au déchaînement de la guerre de 1914."
Michel Tournier, dédicace du Roi des Aulnes, prix Goncourt (ce dont je me fiche un peu, mais autant le dire)

Je sais que Tournier s'est intéressé au personnage précisément parce que, chez Gallimard, il a eu à s'occuper des ouvrages de Youssoupov, et qu'il a trouvé ce dernier antipathique et faux quelque part. Mais il est allé un peu plus loin que ce constat.

Il est certain que Raspoutine a tenté de convaincre Nicolas II de ne pas se lancer dans la guerre. Mais il se trouvait loin et n'a pu le faire que par télégramme, de son lit, car il venait d'être poignardé, en même temps (à l'heure près prétend Colin Wilson, pour ce que ça vaut) qu'on assassinait l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo.

Troyat et Amalrik ont aussi donné des portraits nuancés voire sympathiques de Raspoutine. Amalrik estime que son plan pour sortir la Russie de la guerre préfigurait celui de Lénine.

Je me suis amusé, je dis bien amusé ne cherchez pas autre chose, à trouver des similitudes entre Raspoutine et... Jésus
http://perso.orange.fr/daruc/mort/rj.htm

Cordialement,

Jean R

"Lorsque, le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie est assassiné à Sarajevo par un anarchiste serbe, la guerre semble devenir inévitable, d'autant plus que le lendemain, 29 juin, Raspoutine est lui-même poignardé par une mendiante, Khionia Gousseva, ancienne prostituée, au sortir de l'église de son village sibérien. L'enquête a montré que l'ordre était venu du moine Iliodore qui lui reprochait ses croyances Khlysty."
Source : Wikipédia
Vlad

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

Ni Youssoupoff ni le grand duc Dimitri ne furent inquiétés..

Or il s'agit d'un meurtre avec premiditation.On peut en deduire comme sous les rois de France que la famille imperiale n'etait pas "justiciable"...?

C'est exact, en tant que membres de la Famille impériale, même par alliance dans le cas du prince Youssoupoff, ils ne devaient répondre de leurs actes qu'à l'Empereur.

Oui, bien sûr, comme tout bon autocrate qui se respecte.

On connaît l'exemple du Grand-Duc Nicolas Constantinovitch (1850-1918), exilé au fin fond de l'Empire et rayé de la liste des membres de la famille impériale, pour avoir dérobé pour les beaux yeux de sa maîtresse Fanny Lear les pierres précieuses de l'icône se trouvant dans les appartements privés de sa mère, la Grande-Duchesse Alexandra Iossifovna.

As t-on des photos de Youssoupoff un peu plus agé que celle ou on le voit en tenue de boyard et celle ou on le voit en smoking?

"Quand j'écrivais mon livre sur Raspoutine, je notai la coïncidence. Raspoutine et l'archiduc François Ferdinand avaient été frappés à peu près au même moment. J'essayai alors de déterminer la date exacte où le staretz avait été poignardé. Les témoignages ne concordaient pas. L'historien le plus digne de confiance, Sir Bernard Pares, optait pour le samedi 26 juin 1914. De son côté, Maria Raspoutine déclarait que son père était arrivé à Pokrovskoe le samedi, mais que c'était le lendemain dimanche qu'il avait été poignardé. C'est-à-dire le jour même où on tirait sur l'archiduc. Il y a 50° de longitude entre Sarajevo et Pokrovskoe [soit] trois heures et vingt-cinq minutes. L'archiduc François Ferdinand fut assassiné un peu avant 11 heures du matin. Raspoutine fut frappé vers 2h15. Il y a bien trois heures et vingt-cinq minutes de différence. Aussi l'homme qui provoqua la Première Guerre mondiale et l'homme qui aurait pu l'éviter, furent-ils frappés au même moment. La coïncidence est une des plus extraordinaires que j'aie jamais rencontrées."
Colin Wilson, L'occulte, 2, Albin Michel, 1973.

Bien sûr, il y a une part de conjecture, donc pour ce que ça vaut.

Cordialement,

Jean R
http://perso.orange.fr/daruc/desinformations.htm