Dédé a écrit :
Citer :
les théories marxisto-religieuses
bigre !
(je suppose que c'est le nom que vous donnez à la psychanalyse ?)
X-ray, en plus d'habiter la même petite ville, il semblerait que nous ayions beaucoup de centres d'intérets communs
Toutefois, permettez-moi cette fois-ci de rectifier : Ce que fait varier la modalité proximité-éloignement dans l'expérience de Milgram, c'est la distance sujet/"professeur"- compère/"élève", et non la distance expérimentateur-sujet/"professeur". En conséquence, les résultats de cette variante sont à interpréter comme suit : Plus le sujet est physiquement proche de sa "victime", et plus il lui est difficile de lui infliger des chocs électriques.
Mais de fait, la fortune de l'expérience de Milgam est d'avoir été utilisée pour l'interprétation du comportement des responsables nazis -ou du moins pour la compréhension de leur ligne de défense ("nous obéissions aux ordres"). Le système bureaucratique nazi, en parcellisant les taches et le périmètre des prises de décision, augmentait la distance d'avec l'horreur, et favorisait l'obéissance aux ordres.
Il est donc possible d'expliquer comment un homme sain d'esprit se transforme en bourreau. Toutefois, la clef de l'interprétation de Milgram se trouve dans la soumission à l'autorité. Si elle explique bien le comportement des rouages intermédiaires, elle est moins convaincante lorsqu'il s'agit des chefs.
Et il me semble que c'est d'eux dont parle Kritik. Et, pour ma part, je suis plutôt d'accord avec lui pour considérer que les hauts dignitaires nazis n'étaient peut-être pas tout à fait là par hasard.
En fait, àmha, et plus largement, il faut sans doute être affublé d'une psychologie assez singulière pour parvenir aux plus hautes marches du pouvoir, quelque soit le régime...