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Oui, mais après, nous avons des gars qui viennent sur le site en oubliant les "maybe", les "likely" et autres termes de ce genre
Ca peut arriver mais toute découverte scientifique est susceptible d'être utilisée à mauvais escient, ce n'est pas une raison pour la condamner, d'ailleurs de telles condamnations se sont toujours révélées impuissantes.
. Mais sur ce fil comme sur le fil génétique et histoire (sur lequel je devrais sans doute poster ces remarques qui sont périphériques au sujet, les modérateurs les déplaceront le cas échéant
), je ressens une méfiance systématique à l'égard de l'utilisation des tests d'ADN à des fins historiques/généalogiques.
Cette méfiance est sans doute liée d'une part au fait que ces tests, devenus courants aux US, ne le sont pas en France.
Et d'autre part aux différences d'attitudes entre ces deux pays sur ces questions de reconnaissance et d'usage officiel des catégories d'appartenance ethnique, différences mises en évidence en particulier par le fait qu'aux US, depuis longtemps, ces appartenances sont officiellement prises en compte, dans les formulaires administratifs, recensements, statistiques etc. Alors qu'en France, on préfère les ignorer. Chaque position ayant ses avantages et inconvénients respectifs évidemment.
Pour ce qui est des tests ADN faits à des fins de curiosité généalogique personnelle ou historique aux US, leur résultat met généralement en évidence une diversité ethnique bien plus grande que celle qui était (re)connue au départ; tel Africain-Américain qui revendique une identité fondamentalement africaine américaine sera confronté à la présence probable d'ascendants européens, indiens etc dans sa généalogie. Tel sudiste conservateur se définissant comme pur caucasien ou tel aspirant viking sera mis en face de la présence idem d'ascendants noirs, hispaniques ou indiens.
En fait, ces tests ont souvent pour résultat de réduire en miettes ces sentiments d'identité artificiels, et la connaissance de leurs résultats ne peut que ramener à un plus juste sentiment de la diversité ethnique des origines de tout être humain.
Ils mettent bien en évidence que ces appartenances identitaires sont des constructions socio-culturelles, fonctionnant soit sur l'investissement sur une seule des composantes ethniques de l'ascendance d'un individu, qui ignore, ou choisit d'ignorer les autres, soit sur de purs fantasmes.
Comme tels, ce qu'ils révèlent (sauf bien sûr si on triche avec les résultats) ne peut aller qu'à l'encontre de toute confortation de théories à caractère raciste. et de nouveau, je ne comprends pas bien la réticence française au vu de telles conséquences plutôt positives.
De toute façon, ces tests sont de moins en moins couteux--j'en ai vus à environ 40 Euros sur le net--, et je doute que ces réticences puisse stopper, même en Europe, cet usage particulier de ces avancées en matière de génétique et l'intérêt croissant qu'il suscite chez les généalogistes amateurs.