Bonjour à tous, voila, je me demandais si des ouvrages en Français existaient sur celui qui fut le fondateur de la Phalange Espagnole, dont le Général Franco se "servira" plus tard pour établir son pouvoir dans la péninsule ibérique. Il a été assassiné en 1936 par les Républicains et inhumé bien des années plus tard dans la basilique de Los Caidos sous l'ordre du Caudillo.

Je souhaiterais également connaitre quel était la pensée de l'homme, son idéal pour l'Espagne, et quel fut ces rapports avec Franco.

Merci.

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"En politique, il faut suivre le droit chemin ; on est sûr de n'y rencontrer personne"
Bismarck

"Il y a des libertés : la liberté n'a jamais existé "

Bonjour ,

Tout d' abord il n' a pas été assassiné , mais condamné à mort par un tribunal républicain , erreur à mon avis du responsable local républicain .

José Antonio Primo de Rivera , créateur de la Phalange, il deviendra un symbole pour ce mouvement fasciste après sa mort, qui permettra au régime de Franco de mieux canaliser ses troupes de choc , pour en finalité les mettre à sa botte.

José Antonio , jeune avocat , fils aîné de l'ancien dictateur, le général sous le règne d' Isabelle , il viendra à la politique qu'après la disparition de la scène de celui dont l' échec l' a marqué et dont il défendra avec un pieux acharnement sa mémoire . Il ne peut admettre qu'un régime à la fois autoritaire et libéral , tel que l' avait fait son père soit voué à l' échec. Il lui importe de mettre en place en Espagne des mesures pour avoir les moyens nécessaires d'assurer une politique efficace et dynamique. Pour celà , il a pris en Italie les leçons de fascisme, et il en retient la formule la plus adaptée celle qu'il croit vitale , créer un parti , la Phalange , avec ses troupes de chocs , entraînées, militarisées et fanatisées pour préparer le futur de son Espagne .

Ses propos se sont pas toujours aussi pacifiques qu'il le prétend, je le cite :

'' Si, pour atteindre nos buts, il fallait recourir à la violence , nous n' hésiterons pas . Quand on offense la justice et la patrie, la seule dialectique admissible est celle des poings et des pistolets...
Notre poste est à l'air libre sous la nuit claire, l' arme au bras et, là-haut , les étoiles .
Que les autres continuent leurs festins. Nous autres, dans la tension d'une fièvreuse et sùre veillée , nous sentons au fond de notre joie le pressentiment de l' aurore."

C'est à la fois, romantique, romanesque et .... Explosif

La Phalange dans le chaos politique va trouver son meilleur adjuvant et des raisons inespérées pour se multiplier et s' exprimer parfois et souvent violemment.

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CuLtUrA , TrAbAjO y LiBeRtAd

A la fin de l' année 1936, début 1937 , seule la Phalange peut tenir base d'un grand parti franquiste. Mais, depuis l' exécution de son chef unique, José Antonio,le 20 novembre à Alicante, elle n'a plus sa cohésion d'avant-guèrre . Trois factions se partagent les militants , pour la plupart soumis au code de la discipline militaire et donc dépendants des cadres et de l' armée rebelle.

la première faction et la plus nombreuse, c'est celle d' Hedilla, un fort honnête homme, selon le sentiment de Mr Faupel, l' ambassadeur de l' Allemagne nazie en Espagne , mais pas de taille à diriger un parti tel que la Phalange. Ses partenaires sont tous des révolutionnaires fervents préoccupés de questions sociales, c'est la faction des intellectuels , journalistes du parti.
La seconde regroupe les fidèles de José Antonio. Ce sont des orthodoxes , ceux qui affirment que rien ne peut et ne doit changer si ce n'est justifié par le contenu des discourts de l' Absent. Ils critiquent les prises de position d' Hedilla, ne proposent rien , ils n'ont rien à proposer puisque tout a déjà été fait par leur chef défunt.
Ce sont des légitimistes , présentés par Agustin Aznar, regroupant autour de lui , tous les ennemis d' Hedilla.

La troisième faction, est celle des nouveaux venus à la Phalange. Les Chemises neuves, comme les appelle les deux groupes précédents. Ce sont la majorité des opportunistes, dont le programme consiste à s'emparer du maximum de postes de commandement et à incliner le parti vers un conservatisme plus prononcé.

Dans cette diversion au sein même de ce mouvement , Franco voit clair, et aider par son beau-frère Serrano Suner qui va lui être d'un grand secours , va réaliser le 19 avril, un décret unilatéral regroupant , phalangistes, carlistes en un seul parti franquiste . Ceux qui s'opposeront seront jugés et condamnés à mort, ça sera le cas d' Hedilla.

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Pendant que se joue le sort de Madrid , à Alicante commence un drame humain qui aura une très grande influence sur l' avenir de l' Espagne. Le gouverneur de cette ville, Jésùs Monzon , membre du pati communiste, à la charge depuis quelques mois d'un prisonnier
politique d'une réputation nationale; José Antonio Primo de Rivera.
Arrêté six semaines avant l'insurrection , José Antonio , dont chaque grande ville d' Espagne donnera plus tard le nom de sa plus
belle avenue, n' a pas pu participer personnellement à la rébellion.
En juillet 1936, un commando de phalangistes essaya de délivrer le ''jefe", la tentative échoua.
José Antonio de sa prison envisageait sans enthousiasme , tout en donnant son accord à Mola ,une victoire de Franco , parmi les
documents qu'il a laissés, on peut trouver;

" Et si les rebelles triomphent ? Un groupe de généraux dont les intentions sont bonnes, mais qui n'entendent rien en politique
Tous les clichés habituels ( rétablissement de l'ordre, apaisements des esprits..)
Derrière eux:1° le carlisme qui n'a pas évolué , toujours aussi intransigeant, borné , odieux
2° les conservateurs , aveuglés par leurs propres intêrets et partisans de l'immobilisme
3° le capitalisme agraire et financier: c'est à dire impossibilité pour des années de construire l' Espagne moderne.
Absence de tout sentiment patriotique véritable, c'est à dire orienté vers l'avenir. D'où, après quelques années, la réaction:
une nouvelle révolution négative ...."

Dans ces mêmes notes, José Antonio préconisait un gouvernement de "pacification nationale" composé de libéraux et de techniciens.
Il demanda aux autorités républicaines de l' autoriser à aller à Burgos , en laissant tous les membres de sa famille comme otages à Alicante , pour négocier avec Franco, Madrid refusa.

Durant les 48 heures qu'il lui restent à vivre, il refuse de faire appel pour lui-même, mais le fait pour ses co-accusés

"La vie n'est pas un feu d' artifice, dit-il à ses juges, que l'on tire à la fin d'une garden-party."


A l'aube du 20 novembre , José Antonio est fusillé entre quatre autres condamnés politiques , dans la cour de la prison.
Avant de tomber sous les balles , il formule le souhait que le sol soit lavé , afin , dit-il , que mon frère Miguel n'ait pas à marcher dans mon sang...

Dans son testament politique, sobre et digne , que le condamné a rédigé le 19 septembre 1936, José Antonio Primo de Rivera se demande avec angoisse dans quelle mesure, pour avoir cru au fascisme, il est responsable de la situation tragique dans laquelle se trouve l' Espagne.

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illustration :
http://www.youtube.com/v/DGFhodNjYCw

Merci !

J'ai trouvé cet ouvrage :



Des personnes connaissent ?

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"En politique, il faut suivre le droit chemin ; on est sûr de n'y rencontrer personne"
Bismarck

"Il y a des libertés : la liberté n'a jamais existé "

Moi, j' ai trouvé ce lien :
http://www.marxists.org/francais/broue/works/1961/00/PBET_Esp_1_02.htm

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CuLtUrA , TrAbAjO y LiBeRtAd

Arnaud Imatz, José Antonio et la Phalange espagnole, Éditions Albatros, 1981.
Cet ouvrage n'est plus disponible (sauf dans une traduction espagnole, mais alors on ne voit plus bien l'intérêt de ce que l'auteur soit français, n'est-ce pas...), mais un autre ouvrage du même auteur l'est encore : La Guerre d'Espagne revisitée (Economica)

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Ad augusta per angusta
"Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être..." Goethe

Une partie notoire de l'ouvrage d'Aline Angoustures, Histoire de l'Espagne au XXème siècle (1993), est consacrée à José Primo de Rivera et à la création de la Phalange espagnol. A côté des aspects historiques sur le contexte de création de la Phalange espagnole, l'auteure évoque la continuité entre José Primo de Rivera et son père, Miguel Primo de Rivera, dictateur de 1923 à 1930, auquel elle consacre une partie entière de son livre.

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Arnaud Imatz, un admirateur de la Phalange.

Je connaissais sa proximité avouée avec les idées du non-conformisme, mais je m'étonne de votre affirmation.
Qui porte de telles allégations ?

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

La Guerre d'Espagne revisitée par Arnaud Imatz, dont l'admiration pour Primo et la Phalange est à peine voilée.




Qui porte de telles allégations ?
Celles et ceux qui ont lu les écrits d'Imatz.

Premièrement, je n'ai lu, de cet auteur, que des extraits de son essai sur le non-conformisme (Par delà droite et gauche : permanence et évolution des idéaux et des valeurs non conformistes, 1996).
Secondement, si vous avez pu lire l'un des deux travaux d'Imatz sur la Phalange (celui de 1981 ou celui de 2000), j'aimerais que vous apportiez des preuves (par des extraits d'ouvrages, par exemple) pour étayer votre propos.

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)