Gér@rd a écrit :
- la recherche en mécanique quantique et en physique nucléaire. Si un certain nombre de chercheurs quittèrent l'Allemagne après l'arrivée des nazis, d'autres (comme Heisenberg) y resteront et travailleront à l'élaboration d'armes nucléaires (qui ne verront heureusement pas le jour).
En contrepoint - pour la conclusion peut-être - on peut mentionner que la science allemande a énormément souffert des nazis.
Le Grand Roman de la physique quantique, de Manjit Kumar, décrit les dégâts sur l'institut de recherche de Göttingen (aujourd'hui institut Max Planck), qui avait servi de berceau à de nombreuses découvertes.
Le Grand Roman de la physique quantique a écrit :
En 1936, plus de 1600 universitaires avaient été évincés ; un tiers d'entre eux étaient des scientifiques, dont vingt qui avaient reçus le prix Nobel ou qui allaient le recevoir : onze en physique, quatre en chimie, cinq en médecine. Planck, en sa qualité de président de la Kaiser-Willhelm-Gesellschaft, alla trouver Hitler. [...]
L'expulsion des savants juifs seraient nuisibles aux intérêts de l'Allemagne, affirma-t-il. Cette simple supposition déchaîna la colère d'Hiter : "Notre politique internationale ne sera ni abrogée, ni modifiée, même pour les savants [...]. Si le renvoi des savants juifs signifie l'anéantissement de la science allemande contemporaine, alors nous nous passerons de science pendant quelques années.
[...]Il n'avait fallu que quelques semaines pour faire passer Göttingen, berceau de la mécanique quantique, de l'état d'une université prestigieuse à celui d'une université de second ordre. Le ministre nazi de l'enseignement demanda à David Hilbert, David Hilbert, le plus célèbre mathématicien de Göttingen, "si votre institut a tant souffert que cela de l'expulsion des Juifs et de leurs amis - Souffert ? répondit Hilbert. Non Herr Minister, il n'a pas souffert. Il n'existe plus, tout simplement."