Pour faire le point sur cette question, je vous propose de nous plonger dans les ouvrages d' A.Wahl et d'E. Kolb.
Pour eux :
"Cuno se servit de la perspective de banqueroute pour démontrer qu'il ne pouvait à la fois résoudre le problème de la dette intérieure et assumer les réparations".
Alors, bien entendu, il n'est pas responsable de l'inflation, puisque celle-ci existe depuis 1914 en Allemagne et qu'elle a même été favorisée en 1918, car elle a permis jusqu'à la fin de l'année 1921 le plein emploi, ainsi qu'une hausse des salaires et ce n'est qu'à la fin de l'année 1922 qu'elle ne pose réellement problème au gouvernement de la jeune République.
Quoiqu'il en soit, si Cuno, qui échoua sur tous les points (hyperinflation et négociations probantes avec la Repko) dû céder la place à Stresemann, qui lui, arriva à persuader la Repko que l'Allemagne ne pouvait payer les réparations dans de telles conditions. Deux comités furent alors nommés pour réxaminer son paiement, en octobre 1923, dont l'un sous la présidence de Dawes ; on connaît la suite...
Même si ce point ne fait pas l'unanimité chez les historiens et les économistes, force est de constater qu'à la fin de l'année 1923, les Allemands avaient gagné dans leur "résistance passive" : les Français évacuaient la Ruhr, sous les insultes internationales et les Allemands avaient réussi à minorer les réparations et à les repousser dans le temps.