Liber censualis a écrit :
Effectivement, il semble que l'opinion publique française dans son ensemble n'aurait pas accepté une paix pleine de mansuétude avec l'Allemagne, la guerre devait se terminer par l'anéantissement total du perdant.A conflit inédit, règlement dudit conflit inédit...
Je suis pleinement d'accord avec vous. L'opinion publique est choquée (pas seulement en France, en Belgique aussi). Dans les combats antérieurs, on peut dire que l'année suivante on pouvait replanter dans les champs et que toutes traces avaient disparus (c'est un peu exagéré , je vous l'accorde). Le spectacle en 1918 des zones de combat est tout autre. Des zones ou tout à été détruit, n'oublions pas qu'il y a toujours 9 villages qui n'ont pas été reconstruits. Ces 9 villages se trouvent dans la zone rouge :
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La zone rouge est le nom donné après la guerre 1914-1918 en France à environ 120 000 hectares de champ de bataille de la Première Guerre mondiale, où à cause de dégâts physiques majeurs sur le milieu, et en raison de la présence de milliers de cadavres et de millions de munitions non explosées, certaines activités ont été provisoirement ou définitivement interdites par la loi. Alors que cette période est très pauvre en archives (elles existent pourtant, cf. la thèse de de J.-P. Amat), la seule existence de ce zonage permet d’appréhender la difficulté et les enjeux de la reconstruction.
Jamais dans l’Histoire, une zone n’avait été aussi détruite, ni sur une telle étendue par la seule action de l’Homme. L’énergie cumulée par les explosions peut être comparée à celle d’un tremblement de terre de très forte magnitude, ou à celle de plusieurs bombes atomiques.
Avec le temps, la surface de la zone rouge a été réduite, mais elle n'a pas disparu. Les zones officiellement reconnues concernées par les dégâts de guerre couvraient 11 départements et plusieurs centaines de milliers d'hectares.
Citer :
Les superficies en zone rouge varient selon les départements, sur la base des estimations préfectorales des dommages.
À titre d'exemple, dans le seul département de la Marne, la superficie totale de la zone rouge (1/7 de la superficie totale en zone rouge en France) est de : 24 556 hectares, dont 2 185 pouvaient en 1921, selon le préfet de la Marne, être remis en état de culture (pour un coût estimé de 2 185 x 1 076 = 2 350 960 francs (valeur 1921). Dans ce département, le préfet a donc proposé le boisement de 84 % de la zone rouge, estimant que la « remise en état de culture » ne pouvait être envisagée que pour les communes de : Cormicy, Loivre, Courcy, Berméricourt, Minaucourt, Massiges, Fontaine-en-Dormois, Gratreuil, Rouvroy, Cernay-en-Dormois, Servon, Ville-sur-Tourbe, et Vienne-le-Château. Ailleurs, il propose de boiser 20 833 hectares de zones à fortes séquelles, pour un coût de 20 833 x 150 = 3 124 950 francs, en laissant 1 538 hectares « en l'état actuel » (comme vestiges de guerre et « emplacement de villages »).
En France, la zone rouge - au 6 avril 1919 - couvrait 178 511 ha (du littoral des départements du Nord et du Pas-de-Calais aux Vosges). En huit ans, plus de 70 % de cette surface (soit 129 611 ha) a été « désobusée », nettoyée et peu à peu déclassée pour être rendue à l’agriculture et à l’urbanisme. La zone rouge était finalement réduite à 48 820 ha le 1er janvier 1927. Neuf villages détruits n’ont pas (ou très partiellement) été reconstruits. Des forêts artificielles y ont succédé aux champs, prés et pâtures.
Wikipédia : zone rougeJe vous conseille de lire l'article, puis de suivre les liens. Il y a sûrement encore des conséquences à long terme alors que l'on approche du centenaire de ce conflit.