Vous-même, en tout cas, profitez du débat pour corriger vos points de vue.
Ce qui apparaît pour l'instant, sur Internet, de ce débat, montre les assaillants sur la défensive. Ni Alexandra
http://www.idee-jour.fr/Alexandra-Laign ... ne-vs.html, ni Laurentin
http://www.idee-jour.fr/Peut-on-encore- ... ujets.html, ni Solchany et son compère
http://www.nonfiction.fr/article-1172-l ... ublies.htm, ni le nommé Lemieux qui pourrait l'être, ne soutiennent leur canonnade initiale. Quant à Laurent Lemire (pape médiatique lui aussi, au Nouvel Obs et surtout à la chaîne "Histoire"), il a complété son papier initial très lavastinien par un texte de Diane Afoumado hautement favorable à Desbois :
http://www.amateur-idees.fr/Du-rififi-a-la-fac.html .
Tout de même, il ne faudrait pas qu'ils l'emportent trop vite en paradis et pratiquent un armistice de fait en attendant de nouvelles occasions pour dégainer, comme l'ont déjà fait Solch. & C° il y a un an. Ce qui s'est passé est grave : on prétend organiser un débat contradictoire, et on prépare la trahison en direct d'un directeur de travaux par un membre de son équipe. Pour rester dans la métaphore religieuse, je ne demande pas la mort du pécheur, pas plus que je ne l'ai fait, la Toile m'en est témoin, dans aucun des débats, même rudes, auxquels j'ai été mêlé. Mais il serait bon que Laurentin organise une autre émission, équilibrée cette fois, qu'Alexandra qui, dit ledit Lemieux, projette d'en faire encore non une pendule mais un livre, nuance cette fois ses arguments, que les contradicteurs viennent débattre dans ce séminaire très accueillant où Desbois comme Husson supportent la contradiction de manière très zen...
Il me semble maintenant démontré qu'il n'y a pas crise du débat mais débat de crise : l'ancien résiste au nouveau. Et l'écrit cherche noise à l'oral : les témoins ont été priés, lors de cette émission, de ne pas déranger les archives (en inversant les rôles puisque c'était Desbois qui était accusé de se moquer d'icelles). Il y a bien ici à l'oeuvre une intégrisme et une sclérose, comme il y en a périodiquement dans toute science. De ce point de vue, il est intéressant de rapprocher l'épisode d'une passe d'armes survenue en février entre Brayard (qui attaque, et pas avec le dos de la cuillère) et Husson :
http://www.delpla.org/article.php3?id_article=408 . L'enjeu étant : faut-il avoir, devant les manques des archives, un respect religieux, ou s'efforcer de les combler par d'autres voies ? Brayard exige qu'on n'affirme rien sans le répondant d'une archive datée... et il s'incline excessivement devant la lettre desdites archives. C'est pas du boulot ! Mais ça se pratique aujourd'hui, et un désembourbage s'impose.
Husson se fait en effet accuser de chercher la petite bête pour exister dans un domaine où tout aurait déjà été dit !
Citer :
Et c’est en ceci, je crois, que le livre d’Édouard Husson pourrait être également vu comme un symptôme. À ce tournant de l’historiographie où tout semble avoir été écrit, comment faire, en effet, sans répéter indéfiniment ses prédécesseurs, pour continuer à écrire l’histoire de ce gigantesque drame ?
C'est l'inverse qui est vrai : le nazisme est encore bien mal connu et compris. Nos descendants rigoleront des tâtonnements de la seconde moité du XXème siècle, en tout cas je le leur souhaite.
Donc, oui, le débat va se poursuivre après éjection de ces dérisoires bâtons dans ses roues. Le massacre va devenir moins stéréotypé et, si j'ose dire, plus vivant.