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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 15 Août 2009 11:23 
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Jean-Pierre Vernant
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Pour rebondir sur la Gironde, le littoral charentais, de l'île de Ré à la rive charentaise de cet estuaire est couvert de défenses puissantes. D'ailleurs, une grande partie du film "Le jour le plus long" a été tourné sur les plages de Ré ! Un ancien collègue à moi a connu enfant un immense bunker de commandement, avec baies vitrées panoramiques, que son oncle avait "annexé" et transformé en "ma-campagne"... Dans les fourrés épais de la presqu'île d'Arvert, on tombe parfois à l'impromptu sur un blockhaus... Il semble hautement improbable que les Allemands aient attendu là le Débarquement avec un grand D, mais ces fortifications n'étaient pas là pour décorer. Je suppose que l'on craignait un raid de commandos de grande ampleur contre les bases sous-marines. On peut imaginer que la 2e Pz SS était aussi dans le coin au cas où ?
Ou alors, c'est juste parce qu'on devrait jamais quitter Montauban !


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 15 Août 2009 11:42 
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Cuchlainn a écrit :
Ou alors, c'est juste parce qu'on devrait jamais quitter Montauban !


:wink: lol lol lol

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 15 Août 2009 14:31 
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Eginhard
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Juste une question d’intendance aussi à envisager Il faut combien de poids et de volume pour ravitailler un PZ 4 ou un Tigre pour une journée de bataille multiplier par le nombre de véhicules plus les autres armes canon antichar ou antiaériens armes d’infanterie et les vivres pour X milliers d’hommes. Maintenant quelles quantité pouvait acheminer le rail et jusqu’à quelle distance du front dès cet instant combien de rotation de camion pour tout acheminer et quelle quantité de carburant pour le faire.
Comme je n’ai que des éléments de réponses fragmentaires je ne peux m’avancer mais il est dans le domaine du possible que certaines unités soient restés l’arme au pied faute de ravitaillement disponible sur le champs de bataille et ont ensuite pris la place des unités les premières engagées et consommées par le feu adverse.
A un certain niveau la gestion des batailles mécanisées ressemble plus à un cauchemar de routier qu’autre chose


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 15 Août 2009 14:40 
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Mauser a écrit :
Juste une question d’intendance aussi à envisager Il faut combien de poids et de volume pour ravitailler un PZ 4 ou un Tigre pour une journée de bataille multiplier par le nombre de véhicules plus les autres armes canon antichar ou antiaériens armes d’infanterie et les vivres pour X milliers d’hommes. Maintenant quelles quantité pouvait acheminer le rail et jusqu’à quelle distance du front dès cet instant combien de rotation de camion pour tout acheminer et quelle quantité de carburant pour le faire.
Comme je n’ai que des éléments de réponses fragmentaires je ne peux m’avancer mais il est dans le domaine du possible que certaines unités soient restés l’arme au pied faute de ravitaillement disponible sur le champs de bataille et ont ensuite pris la place des unités les premières engagées et consommées par le feu adverse.
A un certain niveau la gestion des batailles mécanisées ressemble plus à un cauchemar de routier qu’autre chose



vous n'auriez pas une aspirine ? 8-|

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 15 Août 2009 14:50 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Pour répondre à la question du positionnement des unités blindées en France, il faut certainement élever le débat.

1 ) Une remarque liminaire d'abord, c'est que la France était un secteur de regénérescence de grandes unités allemandes issues du front russe, comme c'est relevé par certains déjà. C'est pourquoi, lorsqu'on étudie le dispositif allemand en France en 1944 avant le Débarquement, il faut se rendre compte de la disparité qui existe entre les formations, et plus particulièrement les unités blindées.
Mais cela explique aussi la dispersion géographique de ces divisions.
Beaucoup d'entre elles sont en cours de restructuration au 6 juin 44. Elles n'étaient donc, pour certaines d'entre elles, pas en état de combattre selon les standards allemands de l'époque.

Si on s'y tient, quatre divisions mécanisées sur dix étaient au niveau A comme la 2e PzD, la meilleure d'après le commandement allemand.
Juste un peu en dessous, on trouve les 21e PzD, 12e SS et Pz Lehr, qui ont eu moins de temps d'entraînement ou sont composées de matériels obsolescents pour partie.
Elles étaient donc supposées capables de mener toute opération offensive ou défensive. Sauf la première, c'est bien ces divisions qui ont été immédiatement engagées en Normandie, la 2e PzD, sous le commandement de Rommel, ayant été retenue dans le Pas de Calais.

Au niveau B, on trouve les 11e, 116e et 9e PzD qui revenaient du front de l'est. En cours d'entraînement, elle ne pouvaient constituer que des Kampfgruppe à bonne valeur défensive mais à faible valeur offensive.

Au niveau C, les 1 SS, 2SS PzD et 17 SS PzGrD, en cours de restructuration d'entraînement et d'approvisionnement en matériel. Ces divisions sont gravement sous-motorisées au moment du débarquement. Elles n'ont constitué que de maigres Kampfgruppe à valeur offensive jugée basse et valeur défensive moyenne.

Ces précisons expliquent dont pas mal de questions posées ici, quant à la non-concentration des effectifs blindés, leur engagement au compte goutte ou leur valeur combattive.
La Wehrmacht ne disposait tout simplement pas de l'outil surpuissant que le mythe continue de colporter.

2) La question qu'il faut se poser, c'est quels étaient les objectifs militaires allemands en Normandie.
Et là effectivement, deux thèses s'affrontaient.

a) La première est celle de Rommel. En se basant sur son expérience africaine, qui l'a profondément marqué, le feldmaréschal estime qu'aucun mouvement ne sera possible pendant la bataille à cause de la suprématie aérienne alliée. Ce présupposé qu'il va ériger en dogme l'amène à décider que, puisque la mobilité est perdue, il faut amener les blindés devant les plages et les enterrer. Il n'en démordra jamais, et effectivement, c'est ce que fait avec le 22e PzR de la 21e PzD au soir du 6 juin, les Pz IV sont enterrés devant Caen pendant plusieurs semaines.
Aussi, l'objectif stratégique exprimé par Rommel est de "simplement" repousser un assaut allié en lui infligeant le maximum de pertes. En d'autres termes Rommel veut interdire l'espace géographique qu'il défend à ses ennemis. Il approche toutes ses divisions blindées et supprime aussi par conséquent toute réserve mobile.

b) Évidemment, cet objectif limité ne peut que révulser les stratèges de la Wehrmacht à commencer par Gueyr, Rundstedt, Guderian, Manstein, etc.
Élevés à l'école Schlieffen, ces généraux entendent mener une bataille décisive, en frappant définitivement leur adversaire dans le cadre d'une bataille d'anéantissement, plan suivi de nombreuses fois avec succès à l'est.
Le plan est donc de laisser le plus de forces ennemies débarquer, puis lancer une contre-attaque stratégique depuis la région parisienne avec toutes les réserves mobiles disponnibles, encercler le gros de l'ennemi, et anéantir ses forces.
Les Alliés étant ainsi privés de leurs moyens militaires pour plusieurs années en cas de succès.

65 ans après la fin de la guerre, il est facile d'analyser les choses froidement. Cela a dû être un peu plus difficile sur le moment.
Au fond, on peut dire que les deux stratégies se valent, comme l'a dit un intervenant un peu plus haut, à condition d'aller à fond dans l'un ou l'autre plan.
On sait qu'il n'en n'a rien été et que le choix d'Hitler a été un compromis, la moitié à Rommel, la moitié à Geyr.

Toutefois, on sait que rien de ce qu'a décidé ou supposé Rommel n'a fonctionné.
Il attendait les Alliés dan sle Pas de Calais, ils ont débarqué en Normandie.
Il les attendaient à marée haute, ils sont arrivés à marée basse.
Il était certain que les parachutages étaient voués à l'échec, ils furent une réussite.
Il a négligé la puissance de l'artillerie navale alliée, elle s'est révélée un facteur majeur de la réussite du débarquement.
Il s'attendait à un massacre venu du ciel, l'aviation alliée a été beaucoup moins efficace que ce à quoi il pouvait s'attendre, même si, ironie du sort, c'est un avion qui l'élimine du champs de bataille en juillet 44.
Et surtout, l'effet de la présence de la 21e PzD près des plages n'a pas eu du tout l'effet escompté (rejeter les forces alliées à la mer) même si elle empêche probablement la capture de Caen le soir du 6 juin.

Donc on sait que le plan Rommel n'a pas marché, même avec un PzD de plus dans le secteur. Il est fort improbable que les Allemands aient déployé plus de deux PzD dans le Calavados et la Manche de toutes façons.
Aussi n'est-il pas interdit de penser à l'instar de beaucoup de spécialistes, que le plan Rundstedt avait beaucoup plus de chances de succès que le plan Rommel.
Et en tout cas avec un succès à la clé, les conséquences pour les Alliés eussent été d'une autre dimension qu'un simple échec de débarquement.


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 15 Août 2009 15:08 
Juste un détail: la Panzer Lehr est une division d'élite, à l'inverse de la 21eme. Son armement est complete et moderne et elle possède même une dotation en chars supérieure à la théorie et bénéficie, en plus, du renfort de I./Panzer Regiment 6, doté de 85 Panther et de Tiger.

C'est la plus puissante PzDiv à l'Ouest. Bien plus que la 2. PzDiv. (97 PzIV contre 94, 171 Panther contre 67, par exemple).


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 15 Août 2009 15:52 
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Eginhard
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Pour Elgor un tube entier et un bon programme de logistique sont necessaire pour arriver à bout de ce genre de chose . Mais un Tigre sans carburant ni munition peut servir occasionnellemet à décorer le rond point du village.


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 16 Août 2009 1:04 
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Polybe
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Bonjour,

Personnellement je m'intéresse plus au front de l'est je ne connais donc pas tellement les opérations du front Ouest.

Je voudrai juste poser une question: quelle était la stratégie de Hitler. On sait que c'est le seul qui avait vu juste pour le débarquement en Normandie.

Qu'est ce qu'il aurait fait s'il n'avait pas écouté ses généraux cad ni Rommel ni Runstedt. D'habitude, il agit plutot en solo que ce soit pour le plan blau ou l'interdiction de retraite. .

Cordialement


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 16 Août 2009 6:39 
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Eginhard
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Je suis très secptique sur Hitler stratège génial tout comme débile profond maintenant savoir la vérité et en plus à quel moment . N'oubliez pas qu'il ne peut plus parler ni une part des protagonistes de l'époque les survivant avaient tout intèret à charger la mule .
Maintenant je crois qu'il en tenait pour le Pas de calais et durant longtemps si non comment expliquer les nomnreux ouvrages dans la région . A un instant T il s'est rendu compte que devant l'accumulation de défense les alliées allaient surement choisir une autre vois et la seule possible était la Normandie mais bien trop tard pour la fortifier au niveau du Nord qui en plus restait une zone clef n'oubliez pas les V1 qui devaient raser Londres ils ne pouvaient partir que de la.
Maintenant son plan une fois les alliés débarqués les rejetter à la mer , mais dans certains cas il savait tout aussi bien se montrer un fin tacticien une sorte d'Anzio gelant les troupes alliées dans des poches ridicule où les allemands pouvaient les bombarder à loisir lui aurait bien plu .
Voila de bon matin en attendant le café c'est tout j'y reviendrais


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 16 Août 2009 8:48 
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Grégoire de Tours
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Chef chaudard a écrit :
Juste un détail: la Panzer Lehr est une division d'élite, à l'inverse de la 21eme. Son armement est complete et moderne et elle possède même une dotation en chars supérieure à la théorie et bénéficie, en plus, du renfort de I./Panzer Regiment 6, doté de 85 Panther et de Tiger.

C'est la plus puissante PzDiv à l'Ouest. Bien plus que la 2. PzDiv. (97 PzIV contre 94, 171 Panther contre 67, par exemple).


Juste pour fermer cette parenthèse, le point de vue qui place la 2e Pz devant la Pz Lehr est issu des généraux allemands eux-même.
Ils ne fondaient pas le classement seulement sur une question matérielle (car bien sûr sur le papier, la Pz Lehr est plus puissante) mais aussi sur les capacités tactiques, le niveau d'entraînement et de commandement (officiers et sous-officiers). Pour Geyr von Schweppenburg, c'est la 2e Pz qui est au dessus de la mêlée en fonction de tous ces facteurs.

isac654 a écrit :


Je voudrai juste poser une question: quelle était la stratégie de Hitler. On sait que c'est le seul qui avait vu juste pour le débarquement en Normandie.

Qu'est ce qu'il aurait fait s'il n'avait pas écouté ses généraux cad ni Rommel ni Runstedt. D'habitude, il agit plutot en solo que ce soit pour le plan blau ou l'interdiction de retraite. .


Le Pas de Calais étant la route la plus directe vers l'Allemagne et le centre industriel de la Ruhr, il était normal que l'attention des militaires y fut fixé.

Il semble qu'à partir de fin 43-début 44, Hitler ait exprimé de manière irrationnelle, intuitivement, une certitude concernant le lieu du débarquement : la Normandie.
A plusieurs reprises jusqu'à fin mai 44, il confirme cette certitude à plusieurs conférences d'état-major.

Mais il rencontre le scepticisme de son haut commandement en France (Rundstedt, Rommel, Schweppenburg) qui reste persuadé que le Débarquement aura lieu dans le Pas de Calais.
Mais il y a des exceptions comme Dollmann (VIIe Armée) ou Kranck (Commandement naval)
Toutefois, Hitler agit directement en renforçant le Cotetin avec des unités d'infanterie de catégorie A, la 91e LLD et le 6e Régiment Para à Carentan en avril-mai 44.

C'est sans doute cette certitude qui lui fait rejeter le plan Rommel, qui aurait consisté à fixer la grande majorité des PzD sur le littoral, et principalement dans le Pas de Calais.
Mais on ne peut pas dire que Hitler ait eu une stratégie à proprement parler. Il donnait des directives générales à ses généraux. A eux de bâtir une stratégie.


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 16 Août 2009 9:20 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

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Est-ce qu'on a une idée de ce qui avait pu amener Hitler à penser à la Normandie ? Un raisonnement ? Une idée fixe avérée juste par le plus grand des hasards ? Car à ma connaissance, aucun espion allemand n'avait réussi à découvrir cette information, pas même le fameux Cicéron.


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 16 Août 2009 12:57 
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Eginhard
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Deux choses à mon avis Un c'était au début de son ascenssion puis en tant que chef du Reich un praticien habile de la ligne indirecte et la normandie n'était pas la ligne la plus directe pour assallir l'allemagne en plus il pouvait supposer que les alliés se doutaient de quelques choses pour les V1
Deux la simple logique n'oublions pas qu'il a connu les tranchées et gardé un souvenir de cette guerre immobile Pensait il qu'elle était partagé par les alliés et qu'ils ne se risqueraient jamais sur un nid de fortification ?
Je peux aussi me tromper totalement et qu'un beau jours avisant le rayon d'action de avion alliés il se soit dit oui la Normandie c'est possible ey que depuis il ait courru les deux lièvre à la fois sachant qu'en cas de débarquement l'on ne retiendrait que l'oppotion juste .


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 17 Août 2009 9:47 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 17 Mars 2008 11:47
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Cuchlainn a écrit :
Est-ce qu'on a une idée de ce qui avait pu amener Hitler à penser à la Normandie ? Un raisonnement ? Une idée fixe avérée juste par le plus grand des hasards ? Car à ma connaissance, aucun espion allemand n'avait réussi à découvrir cette information, pas même le fameux Cicéron.


C'est une question intéressante, quoi que ardue faute de sources fiables.

Tout d'abord, la logique.
Un principe de base commandait que les alliés captureraient un port immédiatement après leur débarquement ou à court terme en tout cas.
Le second principe était qu'il fallait un espace suffisant aux Alliés, notamment pour permettre la construction d'aérodromes.
A cette fin, les presqu'îles comme le Cotentin et la Bretagne étaient jugées bonnes candidates, puisqu'elles cumulaient les deux objectifs.

Aussi, sur cette base, Hitler a-t-il préféré la Normandie, car en effet, la Bretagne présentait un inconvénient rédhibitoire pour le commandement allemand : la très grande distance des voies de communication avec l'Angleterre.
Et évidemment, le commandement de la Wehrmacht ne soupçonnaient pas l'existence des ports artificiels.

Mais pourquoi Hitler n'a-t-il pas cru à l'option Pas de Calais ?
Comme vous le signalez, le Débarquement de Normandie marque l'échec complet des services de l'amiral Canaris. Au point qu'on s'est demandé si le contre-espionnage allemand n'avait pas été totalement infiltré par les Alliés. L'hypothèse est aujourd'hui abandonnée. Mais l'échec d el'espionnage militaire allemand est patent.

La réponse est l'intuition.
Hitler prenait beaucoup de décisions en se basant simplement sur son intuition "géniale" d'homme infaillible qu'il prétendait être. Une part de sa personnalité reposait en effet sur une super confiance en lui et en ses jugements, lesquels l'amenaient parfois au succès, souvent à commettre des erreurs considérables d'appréciation.
Reste qu'en l'occurrence, Hitler prétendait avoir jaugé les principaux responsables alliés et décidé que par conséquent, ils cherchaient à faire croire que leur objectif visait le Pas de Calais, alors qu'en réalité ce serait la Normandie.

En spécialiste du bluff, il ne s'est pas trompé, contre l'avis de son état-major.
Et ainsi donc, les défenses normandes paraissent avoir été renforcées sous sa seule impulsion, contre l'avis de son état-major.
Mais heureusement pour les Alliés, Fortitude a parfaitement fonctionné notamment sur Rommel, qui en juillet 44 allait encore inspecter les positions de la XVe Armée en Baie de Somme en prévision du "vrai" débarquement de Patton dans le Pas de Calais !


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 17 Août 2009 9:57 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Ce qui est surprenant dans cette affaire, c'est qu'Hitler, contrairement à ses habitudes, n'a pas imposé à ses armées de tout faire en fonction de son intuition. Il n'a pas exigé qu'on lui apporte la preuve que tout le monde attendait de pied ferme les Alliés en Basse-Normandie. Il a laissé faire son EM, intoxiqué par les Alliés comme vous le dites. Doutait-il de sa propre intuition et préférait-il éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier ? Ce serait surprenant du bonhomme, si habitué et si grisé d'avoir raison contre ses généraux... A-t-il été trompé ? Curieux aussi...


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 Sujet du message : Re: Maréchal Erwin Rommel
Message Publié : 17 Août 2009 10:28 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 23 Juin 2009 16:07
Message(s) : 184
Sans doutes auriez-vous dû lire le Manstein de Lemay jusqu'à son terme avant de proférer cette remarque définitive. Cela vous éviterait de passer pour ce que vous n'êtes certainement pas.


Bonjour,

J'ouvre une parenthèse rapide à propos d'Erich von Manstein.
Précédemment, j'avais indiqué que j'avais lu que cinquante pages de la biographie écrite par Benoit Lemay et Hektor m'avait conseiller de lire la suite.

Bref, le résultat des courses est le suivant. C'est un bon livre car, Lemay s'est inspiré de livres connu(en même temps Lemay n'avait pas vraiment le choix) comme "Verlorene Siege" d'Erich von Manstein lui même et "Unternehmen Barbarossa" de Paul Carell. (il y a des anecdotes citées qui reviennent dans les deux livres)

Lemay reprend notamment les cartes que von Manstein a utilisé dans Verlorene Siege et les récits de combats ressemblent
beaucoup à ceux écrit par Paul Carell, on dirais parfois de la traduction mot à mot. Mais cela n'enléve rien a cet exellent condensé de ces deux ouvrages et en plus c'est en français.

Je reste juste sceptique sur la déscription de l'aspect politique ét idéologique de von Manstein. Notamment sur son ambition qui semble un peu exagéré par Lemay.

Bien sûr que von Manstein voulait devenir commandant suprême des forces allemandes en Urss, mais pas en premier lieu à cause de son ambition personnelle, je pense plutôt qu'il espérait écarter Hitler afin de sauver ce qui pouvait l'être encore.


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