Nous sommes actuellement le 28 Avr 2024 0:46

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 254 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1 ... 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 ... 17  Suivant
Auteur Message
Message Publié : 07 Sep 2008 17:50 
Hors-ligne
Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
Message(s) : 2720
Localisation : Centre
Personne sur ce fil n'a signalé la parution d'un livre intelligent et original de Patrick Buisson: ''1940 -1945, années érotiques, Vichy ou les infortunes de la vertu''.

Pour ceux qui ne l'on pas lu, la thèse centrale de l'analyse de Buisson est que la défaite de 40 a constitué une atteinte majeure à la virilité nationale, l'idéologie vichyssoise étant entre autres une entreprise volontariste de réparation de cette virilité, tant au niveau symbolique que concret; la forme la plus visiblement humiliante de cette atteinte étant sans doute les relations sexuelles entretenues par des femmes françaises avec les vainqueurs dès le début de l'Occupation.
Bien entendu, Buisson souligne le décalage existant entre cette mystique vychissoise de la virilité, de la force et du devoir, etc. et les conduites nettement plus terre à terre des Français, y compris du personnel de Vichy et de la collaboration.

Je joindrai ce livre (il y aura un deuxième tome) sans hésiter à cette liste bibliographique, et ça m'intéresserait de savoir ce qu'en pensent ceux qui l'ont lu.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Sep 2008 17:52 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 17 Mars 2008 11:47
Message(s) : 401
Image

François Delpla, Qui a tué Georges Mandel ?, l'Archipel, 2008, 428 pp, 22€

François Delpla se définit lui même comme un historien du nazisme, et particulièrement de la personnalité d'Adolf Hitler. Il déroge pourtant quelque peu à ses marottes pour s'intéresser à un crime politique de la fin du conflit : l'assassinat de Georges Mandel en juillet 1944. (Voir ici une présentation de l'ouvrage par son auteur)

Rappelons d’abord que Georges Mandel, de son vrai nom Louis Rotschild, était sans lien avec la famille de banquiers. Homme politique, d'origine juive, il s’engage très tôt dans le combat pour Dreyfus. A l'occasion d'une collaboration comme rédacteur à l'Aurore au moment de la réhabilitation du capitaine en 1906, Mandel y rencontre Clemenceau et devient son bras droit jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale.
Personnalité de droite emblématique de la IIIe République de l'entre-deux guerres, il prône une alliance avec l'URSS pour faire face à la menace nazie et proteste violemment contre le réarmement allemand et les accords de Munich de 1938.
Pendant la Campagne de France, il est partisan d'un "réduit breton", résolument contre un armistice. Il choisit de partir en Afrique du Nord plutôt qu’en Angleterre à bort du Massilia avec une trentaine d’autres députés pour tenter un coup de force. Ce sera le grief principal porté par les Nazis à Mandel, outre sa judéité, jusqu'en 1944 et son assassinat.
Arrêté au Maroc le 8 août 1940, classé comme belliciste avec Léon Blum et Pau Reynaud, Mandel passe toute la guerre de prison en geoles diverses, remis aux Allemands, puis livré aux Français en 1944.
L'histoire officielle veut que la gestapo ait finalement remis Georges Mandel entre les mains de Vichy, et qu'il ait été exécuté par la Milice de Darnant le 9 juillet 1944, en représailles de l'assassinat de Philippe Henriot le 28 juin précédent à Paris par la Résistance.

Les biographies consacrées à Georges Mandel ne manquent pas. On peut citer l'imposante somme de Bertrand Favreau chez Fayard, celle sur l'homme médiatique de Jean-Noël Jeanneney, et le Georges Mandel, le moine de la politique d'un certain Nicolas Sarkozy, paru en 1997 alors qu'il était ministre.
Le livre de François Delpla se limite quant à lui, aux dernières années de la vie de Mandel, et veut focaliser sur les conditions et responsabilités exactes de son exécution.

Quinze chapitres constituent cet ouvrage traité comme une enquête, organisée en deux grandes parties.
La première, sur une douzaine de chapitres passe chronologiquement en revue l’ensemble des évènements s’étendant de 1939 à 1944, dans une étude hyperbolique et détaillée des origines et du déroulement de l’occupation et de la collaboration. L’objet ici serait de démontrer que l’exécution de Georges Mandel « vient de loin » et qu’il ne s’agit surtout pas d’un évènement isolé, décidé aux dernières heures d’un Vichysme et d’une occupation déclinants. L’auteur va chercher vraiment très loin ces racines, trop loin sans doute, avec les habituelles digressions de ses ouvrages. On en perd parfois le fil. Cela pourra lasser d’autant que certaines tentatives de démonstration ne reposent sur rien d’autre que les réflexions de l’auteur.

Alors deux cents pages de trop ? Peut-être pas, car l’intérêt de ces lignes, sans grand rapport avec le thème principal du livre, est de montrer l’extrême complexité politique sous l’occupation, et donne lieu à certains rappels et profils pertinents. Loin du manichéisme et du simplisme que l’on nous conte dans pas mal de livres, François Delpla décrypte les relations hyper complexes du monde politique franco-allemand sous l’occupation et leurs tiraillements, en droite ligne d'un Paxton. Instructif.
Cette vision « longue portée » n’est toutefois pas nouvelle et certains évènements présentés comme des découvertes (le fait que le trio Mandel-Blum-Reynaud dans cet ordre avait un pistolet sur la tempe depuis 1940 par exemple) étaient déjà débattus dans les années 70, par des historiens comme Henri Michel(1) ou Jean-Louis Crémieux-Brilhac (2). Il faut être quand même bien naïf pour croire qu'un "crime de la Milice" est une affaire autonome, sans au moins un appui nazi. Il est vrai qu'on a pu lire ce genre de choses ici ou là, mais on n'est pas obligé de s'arrêter très sérieusement sur chaque affirmation journalistique.

Le cœur du sujet, si l’on peut dire, est adressé dans les quatre derniers chapitres, l’épilogue et la conclusion. Qui a tué Georges Mandel ? La réponse est stratifiée, trois zones de responsabilité étant successivement étudiées : les auteurs du meurtre, les donneurs d’ordre et les instigateurs.
Si pour les deux premiers, l’auteur n’amène aucune révélation fracassante, mais plusieurs précisions bienvenues, le rôle précis de la Milice et de la SS ayant été repéré depuis des années, la zone de responsabilité liée au sommet de la hiérarchie nazie est plus originale. C’est en assemblant toutes les pièces du puzzle des premiers chapitres de son livre que l’historien en arrive à cette conclusion. Bien que séduisante et convaincante, il ne s’agit pourtant que d’une hypothèse, car le discours ne s’appuie sur aucune preuve. Les auteurs de l’assassinat ainsi que les donneurs d’ordre ont disparu sans parler. On ne saura donc sans doute jamais qui a véritablement commandité le meurtre de Georges Mandel. Hitler, pourquoi pas ? On peut quand même se demander s'il n'avait vraiment rien d'autre à faire à ce moment du conflit, cinq semaines après le débarquement de Normandie et à l'instant du lancement de l'opération Bagration sur le centre allemand du Front russe ?

En conclusion, Qui a tué Georges Mandel est une enquête intéressante sur ces années sombres avec un rappel pertinent de l'existence d’une autre résistance intransigeante face au nazisme et surtout, un prétexte à un examen nuancé mais sans concession de la collaboration, malgré quelques réflexions et conclusions hasardeuses. A lire, même si les réponses à la question posée en titre ne font pas forcément avancer le débat !

(1) v. Henri Michel, Le procès de Riom, Albin Michel, 1979, pp. 55-63 « Le cas de Paul Reynaud et Georges Mandel ».
(2) Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Les Français de l'an 40, T.1 La guerre oui ou non ?, Gallimard, 1990


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Sep 2008 18:22 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 09 Jan 2005 18:30
Message(s) : 591
Localisation : 95 France
Merci !

Je ne sais toujours pas qui vous êtes, mais je vous sais gré de lire mon dernier ouvrage, et de le présenter, alors même que nous nous heurtons assez rudement sur un autre fil. Tous mes contradicteurs ne m'ont pas habitué à de telles moeurs.

Je vous répondrai un peu plus longuement d'ici quelques jours. Ce que je voudrais immédiatement souligner, c'est que mon ouvrage ne doit pas grand-chose à Paxton et même s'oppose, pour une large part, à sa vision du régime de Vichy. L'Américain présente un Pétain proposant la collaboration de façon quasiment autonome, sans que Hitler en ait lui-même eu l'idée. J'estime au contraire qu'l n'a pas laissé une minute d'autonomie à la France sous armistice et a cherché dès le début à guider ses pas.

C'est bien pourquoi je remonte fort avant dans la chronologie. Je ne m'arrête d'ailleurs pas en 1940, et pousse jusqu'en 1933. Hitler l'antisémite n'a pas pu être indifférent au fait qu'un Juif, ancien chef de cabinet de Clemenceau en 1918, ait été, le 9 novembre 1933, l'un des premiers parlementaires au monde à dénoncer son réarmement.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 08 Sep 2008 7:34 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 17 Mars 2008 11:47
Message(s) : 401
Je propose qu'une éventuelle discussion sur le sujet de ce livre se poursuive ici.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 08 Sep 2008 8:08 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 09 Jan 2005 18:30
Message(s) : 591
Localisation : 95 France
HEKTOR a écrit :
Je propose qu'une éventuelle discussion sur le sujet de ce livre se poursuive ici.



il n'y a pas de lien !


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 08 Sep 2008 8:13 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 17 Mars 2008 11:47
Message(s) : 401
Je disais donc ici
Mes excuses pour ce bug informatique :mrgreen:


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 08 Sep 2008 14:44 
Hors-ligne
Polybe
Polybe

Inscription : 08 Sep 2008 4:56
Message(s) : 116
Bonjour !
Je voudrais signaler un ouvrage de psychologie très intérressant au demeurant, car écris par un rescapés de la méconnue bataile des "Hauts de Hurtgens", désastre allié ayant eut lieu entre Market Garden et la contre-offensive des ardennes.
Il s'agit d'"A la guerre", de Paul Fussel.
Un ouvrage très intérressant sur l'évolution psychologique des gens pendant la seconde guerre mondiale et très critiques sur la propagande des USA pendant cette période, et implicitement sur celle qui est toujours en cours à notre époque.

Au passage, je voudrais avoir une appréciations des ouvrages de Jean Mabire, que j'ai ouvent vu en bibliothèque mais que je n'ai à vrai dire jamais acheté.

Toute mes salutations et merci par avance !


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 10 Sep 2008 13:29 
Hors-ligne
Jean Mabillon
Jean Mabillon

Inscription : 04 Juin 2006 12:47
Message(s) : 2720
Localisation : Centre
Sur la faune étrange qui évoluait dans les milieux de la collaboration, mais vue du côté féminin, jusqu'ici peu connu: ''Les comtesses de la Gestapo'', par Cyril Eder. Intéressants portraits de grandes aventurières.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 14 Sep 2008 16:10 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 10 Avr 2002 17:08
Message(s) : 1940
Localisation : Paris
Parution d'une étude originale sur la fonte des statues par le régime de Vichy au service de l'effort de guerre allemand:

Image

Présentation de l'éditeur:

Citer :
Bronzes to Bullets tells the story of French statues and monuments that were melted down and shipped to Nazi munitions factories during the Second World War. Beginning with the economic context that led to the destruction of public art, the book goes on to detail the process by which monuments were removed and destroyed and the metal sent to Germany for Hitler's war machine. The most remarkable part of the story is the reaction of the French public to the loss of its artwork. People protested all over France, and many communities took extraordinary measures to save their statues. This protest, and the way the collaborationist Vichy government handled it, sheds light on the complexities of life in wartime France.

Kirrily Freeman is Assistant Professor of History at Saint Mary's University in Halifax, Nova Scotia.


Plus de détails:

http://www.sup.org/book.cgi?id=9892

_________________
"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Oct 2008 8:38 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 10 Avr 2002 17:08
Message(s) : 1940
Localisation : Paris
Image

Présentation de l'éditeur:
Citer :
Alors que la Shoah est traditionnellement associée à l’organisation de l’extermination dans les camps nazis, le massacre des Juifs soviétiques d’Europe orientale et des Pays baltes suivit souvent une tout autre logique, bien moins connue. Auschwitz devint un lieu de mémoire, tandis que Baby Yar attend toujours la plaque qui commémorera sans équivoque le massacre de civils juifs. Répondant à ce double défaut de connaissance et de mémoire, Antonella Salomoni exploite ici les informations mises au jour grâce à l’ouverture des archives soviétiques ainsi que les plus récentes recherches pour reconstituer l’histoire des persécutions nazies dans ces régions et les contradictions de la politique de Moscou face à la Shoah. L’auteure met ainsi en lumière certaines spécificités de ces crimes : l’exécution immédiate des « ordres » d’identification et d’élimination des Juifs ; le succès de la propagande antisémite nazie ; l’importante collaboration locale. De même analyse-t-elle les diverses formes du refus idéologique déployées par Moscou – hostile à toute différenciation de la nationalité juive – pour éviter de reconnaître la spécificité du massacre des Juifs, avec tous les laissés-pour-compte et la répression que cela entraîna. Ainsi le Comité antifasciste juif, créé à Moscou en 1941, vit-il ses principaux dirigeants emprisonnés et exécutés entre 1948 et 1952, généralement pour cause de « sionisme ». Enfin, son vaste recueil de documentation, le Livre noir sur l’extermination des Juifs en URSS et en Pologne, ne put paraître en version complète qu’en 1993.

_________________
"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 15 Oct 2008 15:23 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 10 Avr 2002 17:08
Message(s) : 1940
Localisation : Paris
Image

_________________
"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 03 Déc 2008 14:55 
Hors-ligne
Thucydide
Thucydide
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 22 Sep 2008 11:44
Message(s) : 42
Localisation : Paris
-[u]Le brise Glaçe[/u] de Victor Suvorov 200 pages

_________________
I shall return !
G.Mac Arthur 1942


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Déc 2008 14:15 
Hors-ligne
Thucydide
Thucydide
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 22 Sep 2008 11:44
Message(s) : 42
Localisation : Paris
Pourquoi le livre sur l'U.R.S.S ET LA Shoa n'a put paraitre qu'en 1997 :?: :?:

_________________
I shall return !
G.Mac Arthur 1942


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 20 Déc 2008 22:38 
Hors-ligne
Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
USA a écrit :
Pourquoi le livre sur l'U.R.S.S ET LA Shoa n'a put paraitre qu'en 1997 :?: :?:


Hypothèse 1 : nécessité d'analyser des archives ouvertes après 1989.
Hypothèse 2 : parce qu'en matière de Shoah, les camps d'extermination situés en Pologne sont un peu l'arbre qui cache la forêt. Enfin, une forêt mais qui en cache une autre. Et qu'on n'avait pas pris la mesure de l'ampleur de la "Shoah par balles" perpétrée sur le territoire soviétique conquis, derrière le front, ni en nombre de morts, ni dans son rôle dans la radicalisation de la politique antijuive du Reich (cf Browning "Les origines de la solution finale" qui voit dans l'explosion de brutalité de la guerre à l'Est un facteur décisif dans l'apprentissage du massacre).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 21 Déc 2008 1:57 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 03 Jan 2008 23:00
Message(s) : 1002
Hypothèse 3 : les soviétiques se moquaient éperdument de l'horreur de la shoah, et ayant réactivé dans la foulée les camps de concentration dans leur zone, avaient autre chose à faire qu'à se poser les questions des démocraties occidentales en la matière ?

_________________
"Notre époque, qui est celle des grands reniements idéologiques, est aussi pour les historiens celle des révisions minutieuses et de l'introduction de la nuance en toutes choses".

Yves Modéran


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 254 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1 ... 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 ... 17  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Majestic-12 [Bot] et 85 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB