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Message Publié : 28 Jan 2014 10:43 
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Jadis a écrit :
J'ai entendu de plusieurs anciens combattants lorrains l'anecdote de ces régiments arrivant en Alsace par la route des Vosges, fait prisonniers avant même d'avoir pu tirer un seul coup de fusil et rapidement déportés en Allemagne dans des camps de prisonniers militaires.

C'est vrai que ça été le cas de beaucoup de militaires français, mais je pensais au gros de l'infanterie allemande, qui n'a pas ou peu été engagée. Elle a joué un rôle non négligeable dans la phase initiale de franchissement de la Meuse et s'est montrée très combative, mais par la suite, à part les divisions motorisées, le gros de la troupe n'a fait que suivre et occuper le terrain.

Ernst Junger a fait part de son étonnement devant cette campagne constituée pour son unité de longues étapes à pied (histoire de coller à l'avant garde) sans aucun engagement. De fait pour un ancien de la Grande Guerre ça pouvait surprendre !

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Message Publié : 28 Jan 2014 12:21 
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Jean Mabillon
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L'infanterie allemande ou plutôt les compagnies de pionniers d'assaut furent indispensables au franchissement de la Meuse comme pour la traversée des rivières et canaux jusque Dunkerque,elles établirent les têtes de pont sous la couverture du tir des blindés opérant en bord de rives A l'intérieur des divisions de Panzers la coordination est parfaite,malgré les pertes la percée et le franchissement de l'obstacle s'effectuent promptement.Les divisions blindées allemandes ont été créées pour aller très rapidement de l'avant,reprenant à leur compte la théorie de Fuller qui avait compris qu'il était essentiel de s'emparer du coeur de la résistance et de détruire très vite le centre de commandement ennemi et son système de communication pour provoquer l'effondrement d'un front de résistance,ce qui impliquait l'action rapide en profondeur.....Gudérian avait parfaitement mis au point la technique de coordination entre les différentes armes pour obtenir le succès.Le raid rapide en profondeur :Rommel l'avait déjà pratiqué sur le front italien avec des troupes Alpines lors de la guerre précédentes.Tout ceci répondait aux façons de voir une guerre évoquées dans Mein Kampf qui y ajoutait aussi l'idée de désordres créés par des groupes infiltrés (la fameuse 5ème colonne de la guerre d'Espagne)......


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Message Publié : 28 Jan 2014 13:53 
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Jadis a écrit :
Pierma a écrit :
Il n'en reste pas moins que la France a été battue en 6 semaines par une avant-garde blindée, appuyée de près par l'aviation, pratiquement sans que le gros de la troupe ait à tirer un coup de fusil.

J'ai entendu de plusieurs anciens combattants lorrains l'anecdote de ces régiments arrivant en Alsace par la route des Vosges, fait prisonniers avant même d'avoir pu tirer un seul coup de fusil et rapidement déportés en Allemagne dans des camps de prisonniers militaires.


De ce que j'en sais, c'est l'inverse qui a eu lieu. L'entr"e des allemands en Alsace se situe après la traversée du Rhin à Neuf-Brisach le 15 juin 1940. Dès le 11 juin, l'artillerie avait été retirée des bords du Rhin et était replié soit sur Gérardmer, soit vers le Doubs. On peut se poser des questions sur le replis vers les Vosges dans les conditions de l'époque. Les troupes françaises de couverture se retirèrent des bords du Rhin suite aux ordres reçus. Elles furent protégées par des petites unités d'infanterie appuyés par des petits tanks démodés. A l'approche des troupes allemandes Colmar fut déclarée ville ouverte et les troupes françaises se sont retirées vers la vallée de Munster. Ce sera le cas pour toutes les vallées sous-vosgiennes. De nombreux soldats se sont étonnés du fait qu'on leur fasse franchir les Vosges, alors qu'ils s'attendaient qu'on les évacue vers le sud où ils espéraient être intégrés à des unités chargés de bloquer les allemands...

Les allemands sont donc rentrés à Colmar le lundi 17 juin 1940. Les français avaient détruit en partie certains ponts comme le pont de Horbourg situé à l'est de Colmar. Les allemands, qui se présentaient en libérateurs en Alsace, ont tout de suite demandé un certain nombre d'otages qui devaient être fusillés s'il y avait des incidents suite à leur arrivée ... Sachant que la ville avait été évacuée au début de la drôle de guerre et qu'il ne restait que peu de monde ... La plupart de ceux qui restaient étaient des fonctionnaires devant assurer les derniers services de l’État.

Strasbourg fut occupée le 19 juin. A Strasbourg, les militaires français ont évacué vers le Nord. Mais il n'avaient pas le choix, les allemands venaient du sud. L'occupation d'Altkirch, au sud du Haut-Rhin a lieu le 21 juin. L'essentiel de l'occupation se déroula de manière assez pacifique. Mais, ce ne fut pas le cas partout. A Wihr-au-Val, les allemands essuyèrent quels tirs isolés. Ils ont bombardé le village avec des obus incendiaires. Par la suite, la propagande allemande tenta d'accréditer la thèse que le village avait été rasé par les français en se retirant. Au Marstein et au Honeck, la résistance française dura jusqu'à la signature de l'armistice avec des combats acharnés. Au Donon et à Mutzig, le colonel Schwartz fit durer les combats jusqu'en juillet 1940 et ne se rendit qu'après en avoir eu l'injonction directe de Vichy. Dans les Vosges, il y avait environ 500 000 soldats français encore libres au moment de l'armistice. Celui-ci aurait du leur garantir la liberté... Il n'en fut rien et ils allèrent rejoindre les 700 000 soldats faits prisonniers lors de l'occupation de l'Alsace.


Ces informations sont tirées de l'ouvrage de Marie-Joseph Bopp Histoire de L'Alsace sous l'occupation allemande. Un livre publié en septembre 1945 et qui fait la part belle a de nombreux témoignages directs. Voici comment se termine le chapitre sur l'invasion de l'Alsace en juin 1940 :
Citer :
Les futurs historiens de la campagne allemande contre la France ne manqueront pas de critiquer sévèrement le plan du grand quartier général français d'avoir dirigé les troupes d'élites, après l'évacuation de la ligne Maginot, vers l'ouest, dans les Vosges, et non vers le Sud. Là, un nouveau front, s'appuyant sur la frontière suisse et défendant aux Allemands l'accès de la vallée du Rhône, aurait pu avoir de plus grandes chances de stopper l’offensive allemande vers le sud. Au moins, un plus grand nombre de Français auraient échappé à la captivité qui était inévitable après l'encerclement des troupes réunies près de Gérardmer.


L'auteur n'étant pas un militaire, je pense que sa remarche vient d'observations et de remarques qui lui ont été faites par des militaires. L'Alsace n'a pas été envahie par des troupes blindées et fortement motorisées. Si les remarques viennent d'officier qui ont participé à la suite de la guerre, comme ils connaissaient les limites du Blitzkrieg, cette remarque est logique. Mais, si elle a été faite à l'auteur avant 1942-43, ce qui est possible, la plupart des prisonniers de guerre d'origine alsacienne ayant été libérés dès juillet-août 1940, cela montrerait que certains dans l'armée française auraient eu l'intuition de cette faiblesse logistique.

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Message Publié : 28 Jan 2014 15:28 
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Les dates correspondent aux récits que j'en ai eus (un carnet de guerre et deux témoignages) au niveau des dates et de la route suivie.

Deux de ces anciens soldats lorrains sont partis avec toute une troupe militaire du Val d'Ajol, dans les Vosges, au début de la guerre pour gagner Mutzig à pied et se retrouver à Schirmeck le 20 juin et à Rakenback (?) le 21 juin. Arrivés en banlieue de Strasbourg le 27 juin, ils sont arrêtés avec leur troupe le 29 juin, enfermés dans un "parc de prisonniers" à Strasbourg puis envoyés en Frontstalag avant d'être conduit en Allemagne à la fin du mois de juillet 1940. Aucun des deux n'avait tiré le moindre coup de fusil au moment de leur arrestation par les Allemands.

Je me méfie de l'exactitude des dates et lieux car d'après l'un d'eux, ils ont été envoyés en Frontstalag à Amiens après avoir été fait prisonniers mais cela me semble un peu loin, non ? L'autre ne s'en souvient pas.

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Message Publié : 28 Jan 2014 15:42 
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Cela me semble étonnant qu'on les ai envoyé à Strasbourg au moment où l'armée française l'évacue et se replie sur les Vosges. Ils aurait du, au moins, apercevoir les unités qui se repliaient. Il n'y a pas tant de routes que cela dans le nord de l'Alsace. Et donc, ils devaient sûrement rejoindre ces unités pour se replier vers les Vosges.

Mais, d'après ce que je me souviens, les unités de la ligne Maginot ont bien été repliées vers le nord de l'Alsace et ensuite les Vosges. Cela s'explique après que l'Alsace ai été coupée en 2 par la prise de Colmar, le 17 juin. Mais, il aurait mieux valu bifurquer vers les Vosges tout de suite. J'ai un peu de mal à comprendre certains ordres de cette période. Ils peuvent s'expliquer si on voulait résister en Alsace contre les allemands. Ils peuvent aussi se comprendre si on voulait mener une contre-offensive à travers la Bourgogne et la Lorraine. Dans ce cas, on peut demander aux troupes françaises qui se trouvent au nord de ne pas rester dans l'axe de l'offensive. Or, on sait qu'à ce moment aucun plans de cette sorte n'existe. Il y a un couloir encore libre qui aurait permit à de nombreux français de se réfugier en Suisse ou d'en suivre la frontière et d'arriver dans le su de la France. cela aurait permit d'éviter à plusieurs centaines de milliers de soldats de devenir des prisonniers de guerre. Je pense que certains ont anticipé une reddition rapide de l'Angleterre en donnant des otages aux allemands.

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Message Publié : 28 Jan 2014 16:58 
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Grégoire de Tours
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Jadis a écrit :
Pierma a écrit :
Il n'en reste pas moins que la France a été battue en 6 semaines par une avant-garde blindée, appuyée de près par l'aviation, pratiquement sans que le gros de la troupe ait à tirer un coup de fusil.

vous parlez du gros des troupes allemandes et là c'est une erreur.Les armées du groupe B (von Bock) ont eu fort à faire pour disloquer les 7e et 1ere A fr.Encore ont'ils eu la chance que les belges et hollandais ont cessé le combat.Lisez le journal de Halder ,ce n'est pas gagné...
La conjugaison blindés /avions est nouvelle.Elle trouvera ses limites assez tot :exemple du Stuka inopérant pendant la bataille d'Angleterre.Elle réussira encore au début de Barbarossa et dans l'Afrika korps.Dans son discours du 18 juin de Gaulle résume bien en parlant d'une "force mécanique supérieure".En 44/45les forces sont inversées:on peut comparer la destruction quasi totale des renforts blindés allemands (Panzer Lehr) dans la poche d'Argentan à l'offensive de 40..
Enfin le Blitz a un aspect psychologique (peur et désorientation) qu'on retrouve sur l'affaire de Bulson par ex.


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Message Publié : 28 Jan 2014 18:01 
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ALEXANDRE 1ER a écrit :
La conjugaison blindés /avions est nouvelle.Elle trouvera ses limites assez tot :exemple du Stuka inopérant pendant la bataille d'Angleterre.Elle réussira encore au début de Barbarossa et dans l'Afrika korps.


En fait, du fait de l'évolution technologique, c'est l'hélicoptère qui a pris la place des avions. Mais il existe des avions spécialisés dans le rôle de chasseurs de chars. Et lors des dernières phases de la Bataille de Normandie, les français ont appliqué un couplage jeeps/avions un peu original. Mais, c'est une affaire de circonstance. Aidés par la résistance locale, les jeeps se faufilaient à travers les petites routes de l'arrière-pays. Dès que les résistants annonçaient qu'il y avait un barrage allemand où une concentration, les français de la seconde DB appelaient les chasseurs-bombardiers qui venaient faire sauter le bouchon. Les fantassins attaquant dès la fin de l'attaque aérienne pour ne pas laisser le temps aux adversaires de se remettre et de résister.

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Message Publié : 29 Jan 2014 11:13 
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Jean Mabillon
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Faire sauter un bouchon pouvait être accompli par des escadrons d'automitrailleuses M8 à condition de prendre la défense à revers en étant guidé par in agent de la résistance française connaissant parfaitement le terrain et le dispositif allemand.C'est la mission qui fut accomplie par mon père le15 Août 1944 une douzaine de M8 mirent hors de combat près de Dreux une batterie de 88 Flack déplacée depuis l'aérodrome pour interdire une grande route nationale .
.


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Message Publié : 29 Jan 2014 11:19 
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Sir Peter a écrit :
Faire sauter un bouchon pouvait être accompli par des escadrons d'automitrailleuses M8 à condition de prendre la défense à revers en étant guidé par in agent de la résistance française connaissant parfaitement le terrain et le dispositif allemand.C'est la mission qui fut accomplie par mon père le15 Août 1944 une douzaine de M8 mirent hors de combat près de Dreux une batterie de 88 Flack déplacée depuis l'aérodrome pour interdire une grande route nationale .
.


Je sais. Mais, cela est "plus classique". Ca rejoint le travail des hussards, les vrais, cavalerie légère dont le but était d'éclairer l'avance des trouves et de permettre l’adéquation entre ce qui était découvert et la riposte a y apporter. Les cas où les avions étaient appelés rejoint le couplage tanks-avions mis au point par les allemands. Mais, c'est vrai qu'on reste dans la même idée. Des "sentinelles" mobiles qui vont tester les moyens de défenses et qui ensuite alertent le second échelon qui vient avec les moyens adéquats.

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Message Publié : 29 Jan 2014 18:58 
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Narduccio a écrit :
Il y a un couloir encore libre qui aurait permit à de nombreux français de se réfugier en Suisse ou d'en suivre la frontière et d'arriver dans le sud de la France. cela aurait permit d'éviter à plusieurs centaines de milliers de soldats de devenir des prisonniers de guerre. Je pense que certains ont anticipé une reddition rapide de l'Angleterre en donnant des otages aux allemands.

Vous n'indiquez pas à quelle date ont été donnés les ordres d'évacuation pour les soldats d'Alsace. Dès la prise de Colmar le 15, l'Alsace est coupée en deux, il n'est plus possible de passer en Suisse pour ceux qui se trouvent au nord.

L'artillerie évacuée le 11 est certainement destinée pour partie à établir un bouchon au niveau de Belfort, mais la surprise est que Belfort va être prise par l'ouest ou par le sud, en tous cas pas depuis l'Alsace.

La seule explication que je vois pour les ordres d'évacuation a travers les Vosges est l'idée de rejoindre à l'ouest des Vosges - disons vers Epinal - les soldats en retraite à travers la Lorraine, pour descendre ensuite en masse vers le sud. (La rupture du front sur l'Aisne s'est produite le 10 juin.) Manifestement il y a des généraux qui n'avaient toujours pas compris à quelle vitesse se développait la Bitzkrieg, et se faisaient encore des illusions.

Mon père a éclairci les conditions de la mort d'un soldat de son village natal, près de Pesmes (donc Gray, sur la Saône) soldat qui a eu le douteux privilège de se battre et d'être tué dans son village, au cours d'un engagement avec une avant-garde allemande.

Cela se passait le 16 juin, deux PanzerDivisionen venaient de franchir la Sâone, direction Pontarlier et la frontière suisse, le lendemain, Belfort, atteint le 18 juin, et vers le sud Dijon puis Lyon, atteint le 20.

Voir les deux cartes que m'avait fourni Christian27 suite à ma demande, montrant le mouvement du groupement de Guderian depuis l'Aisne.
http://www.passion-histoire.net/viewtop ... 06#p301706

Pour les soldats français descendant à travers la Lorraine, le problème c'est que les Allemands vont trop vite et vont leur couper la route. J'ai rapporté l'anecdote sur Guderian qui annonce son arrivée à Pontarlier, frontière suisse, à l'OKW qui lui répond qu'il doit confondre avec Pontailler sur Saône, où ses unités se trouvaient la veille. Les 16 et 17, Guderian a mis une grosse journée pour fermer un couloir de 120 km de large qui permettait encore le passage vers le sud.

En prime, le 17 est le jour du discours de Pétain, qui est entendu par tous les soldats et met fin pratiquement à toute volonté combative.

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Message Publié : 07 Fév 2014 15:39 
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Eginhard
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Juste une petite mise au point technique Un blindé à l'époque et jusqu'à il y a peut de temps devait changer ses chenilles tout les 4/500 km . Comme dans une guerre de mouvement sauf cas exceptionnelle divisez la distance par deux ou trois
Donc les panzers devaient se rechausser tous les 200/300 km par rapport à leur point de départ . Ajoutez que les transports de la Luftwaffe avaient été étrillés au nord et qu'un camion d'intendance ne pouvait porter que de quoi rééquiper deux chars aux maximum et encore en fonction des munitions à remplacer. lol


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Message Publié : 07 Fév 2014 15:47 
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En tout terrain, admettons, mais sur le réseau routier français de 1940, sans résistance notable obligeant à des manoeuvres techniques du véhicule dans un terrain accidenté, j'ai de gros doutes sur une telle usure des chenilles.

Ce sera une autre paire de manches en Grèce en avril 1941 ou en URSS à partir de juin 1941.

CNE503

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Message Publié : 07 Fév 2014 19:13 
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Eginhard
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Inscription : 26 Sep 2007 8:37
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Pourtant ce sont les normes reconnues dans toutes les armées du monde En fait il existe un équipementier qui annonce avec fierté environ 1000 Km d'autonomie pour ses chenilles mais c'était dans les années 2000.
En plus comme je l'ai écrit 4/500 km c'est en ligne droite Divisez la distance par deux et je suis très généreux n'ayant pas toute la documentation voulu sous la main mais à l'époque une percée de 60 KM restait un exploit.
Seule la dispersion des blindés français et pour certain une vitesse même sur route tenait de la fable du lièvre et de la tortue sauf qu'ici le lièvre était discipliné et ne s'attardait pas en route lol


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Message Publié : 07 Fév 2014 21:03 
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Récemment, et sauf erreur que CNE503 corrigera, la France a remplacé les chenilles aluminium des chars Leclerc, qui s'usaient trop vite, par des chenilles acier.

Pour un char actuel, j'ai le chiffre de 1500 km, mais la source vaut ce qu'elle vaut : il s'agit de Tom Clancy. :mrgreen: (Pour des chars russes, T62 je crois, et dans le désert, donc sur du caillou.)

Je n'ai pas d'à priori pour les chars de 1940, mais on était nécessairement en dessous de ce chiffre : il s'agissait d'une technique relativement nouvelle : les premiers véritables chars lourds, avec le Panzer IV. Peut-être meilleure pour les autres, plus légers.

A vrai dire le point faible des chars de cette époque est surtout leur manque d'autonomie et leur fiabilité.

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Message Publié : 07 Fév 2014 22:24 
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Georges Duby
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Pierma a écrit :
A vrai dire le point faible des chars de cette époque est surtout leur manque d'autonomie et leur fiabilité.
Un point important et cité dans le sujet chars français et chars allemands en 1940:

Alain.g a écrit :
Que les chars français n'aient pu évoluer qu'avec 5 heures d'autonomie a été semble t-il méconnu par l'EM et une surprise selon un mémoire pour l'école d'EM concernant le 1er DCR à la bataille de Flavion http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Flavion

" ... HOTCHKISS, il avait été mis en service dans les bataillons de chars et sous forme de H 39, il n’avait plus, lui aussi, qu’un rayon d’action de 5 heures.
Dès lors, il fallait admettre que c’était la D.C.R. toute entière qui n’avait qu’un rayon d’action de 5 heures. C’était une nouvelle et lourde servitude ajoutée à tant d’autres ce n’était point un vice rédhibitoire . –
Il suffisait de connaître cette servitude, il fallait que le rayon d’action conditionna impérativement les missions Le drame ne fut pas tant dans la diminution des possibilités, il fut ailleurs, dans l’esprit de ceux qui, utilisaient les unités cuirassées, refusèrent de tenir compte de ce fait. La question du ravitaillement en essence allait devenir pour nos unités, la hantise permanente de tous, du Général aux équipages de chars, et cela se soldera malheureusement, nous le verrons par l’avortement de belles possibilités tactiques, et par des carcasses de chars abandonnées inertes sur le terrain, et flambées par les soins d’équipages magnifiques et désespérés. "
Il y avait 770 Hotchkiss dans l'armée française, un char de 12,5 T lui aussi ne pouvant manoeuvrer que 5 heures.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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