Molikera a écrit :
Contrairement a ce que tu pourrais croire, ce n'étaient pas des sympathisant communistes.
Dans les grandes lignes on estime que les déserteurs ont été majoritaires à partir du début de la bataille de Stalingrad. Car en effet avant le plan Barbarossa, l'armée allemande était invaincue et gardait un certain prestige. La plupart des soldats étaient fier d'y appartenir
.
Cette affirmation me semble un tantinet catégorique. Il faut se rappeler que la prise du pouvoir par les Nazis n'avait eu lieu que 8 ans plus tôt. Aux élections de novembre 1932, le KPD obtenait 16,9%. Sur la base de ces résultats, cela signifie que plus de 500.000 d'entre-eux provenaient d'une famille ayant eu des sympathies communistes quelques années auparavant. Beaucoup d'entre-eux avaient pu être gagnés au nazisme pour diverses raisons (amélioration de la situation économique, spectaculaires succès diplomatiques et militaires (Rhénanie, Anschluss, Tchécoslovaquie, campagnes de Pologne, de France et des Balkans), efficacité de la propagande) mais une proportion d'entre-eux avaient sans nul doute conservé leurs convictions politiques, sans bien sûr pouvoir les exprimer...
Citer :
[ La désertion est assez mal connue dans l'historiographie et elle a été un peu étudiée en Allemagne.
Je t'invite a lire l'article très intéressant de Manfred Messerschmidt "Zur neueren Diskussion um Opposition un Verweigerung von Soldaten, Deserteure, Zersetzer und Verweigerer". ]
Intéressant, l'article est-il disponible quelque part sur le net ?
Citer :
Il y a malgré tout existé des déserteurs communistes, l'exemple de la "Rote Kapelle" est très intéressante et aussi l'exemple du National Komitee Freies Deutschland. (Je t'invite à regarder sur Wikipedia). C'est une forme de désertion aussi
Effectivement, je suis d'accord sur ce point, à savoir qu'ils ont dû être intégrés au National Komitee Freies Deutschland, s'ils ont pu survivre à Barbarossa. Mais ce point ne me semble pas acquis car il faut que le NKVD ait été assez diligent pour retirer ces déserteurs des postes avancés : sinon, ils risquaient fort d'avoir retrouvé leurs compatriotes plus tôt que prévus, et dans des circonstances assez désagréables pour eux...