La propagande nazie a très vraisemblablement exagéré les succès de ces as - c'est même une certitude pour Michael Wittmann par exemple, qui n'a pas pu détruire plus de vingt chars à Villers-Bocage comme revendiqué puisque les Britanniques n'en perdent que dix ou douze de mémoire ce jour-là dans ce secteur.
Mais contrairement à la soviétique, elle ne les créait pas ex nihilo, elle sélectionnait des pilotes ou des tankistes déjà titulaires d'un palmarès conséquent qu'elle enjolivait éventuellement par la suite.

Ainsi, pas un seul des as allemands ne peut être accusé de ne pas avoir franchi la barrière symbolique des dix victoires aériennes. Pour un Nowotny, un Hartmann, un Galland même, il serait même ridicule de penser qu'ils n'ont pas abattu plusieurs dizaines d'avions chacun, même si leur palmarès officiel peut être remis en cause.
Il en va de même pour un Rudel ou un Wittmann : qu'ils n'aient pas détruit 500 chars, 150 l'autre, c'est très possible. Mais il est certain que leur palmarès compte plusieurs dizaines de blindés ennemis détruits chacun. De plus, je le répète, on sait avec certitude que Rudel a mis une bombe au centre du "Marat", et que Wittmann a bien enrayé seul ou quasiment seul la percée de la 7th Armoured Division britannique à Villers-Bocage. Ces actes seuls méritaient que le commandement les ait distingués pour une action notable.
Cela suffit à leur conserver leur statut d'as, quand bien même le décompte de leurs victoires serait moindre que celui revendiqué par une propagande avare de modèles de gloire et de talent dans une guerre en train d'être perdue.

Surtout, je ne vois pas bien l'intérêt de ces interrogations : souhaitez-vous dire que la propagande nazie faisait de la propagande et qu'elle était vraiment très malhonnête en prenant des libertés avec les faits ? Je pense que nous en convenons tous, puisque c'est le lot de toutes les propagandes. Souhaitez-vous dire que Wittmann, Nowotny, Rudel et tous les autres ne sont pas des héros ? J'ai du mal à concevoir qu'un nazi, ou quelqu'un qui serve le régime nazi, soit considéré comme un héros, et je préfère leur attribuer le terme purement technique d'as, ce qu'ils sont sans doute aucun.
Donc, que souhaitez-vous mettre en avant ?

CNE EMB

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

Attention, le Haut commandement décide pour motiver les pilotes que les avions détruits au sol compteront de la même manière que ceux abattus en l air. En définitive cette mesure ne s appliquera que pas au palmarès individuels, qui ne tiendra compte que des victoires obtenues en vol.

Cette mesure ne plait pas a tous les pilotes. Certains considèrent qu un avion détruit au sol n est pas une victoire, d autres avertissent que les premiers avions a straffer font le boulot alors que les suivant ne sont bons qu'a se faire descendre par la Flak.
Mais l USAF fera la distinction entre les deux types de mission, victoires aériennes et palmarès, et victoires au sol.
Ce qui n empêche pas de remettre des médailles a ceux qui se distinguent, comme le lieutenant Edwin Heller du 353 FG qui détruit 14 avions au sol en deux sorties consécutives, ce qui lui vaudra la DSC, il finira la guerre avec 7 victoires en l'air et 16.5 au sol. On voit qu ils différencient les deux types de victoires.

Les attaques aux aérodromes ennemis feront plus de dégâts a l USAF que les avions ennemis. La DCA allemande étant très active, 88mm, 40mm et 20mm feront des cartons sur les avions qui straffent les pistes et hangars.
Les pilotes de P51 par ex, perdront plus de camarades lors des straffs que lors des combats aériens, 496 contre 248.
Pas moins de 3133 avions allemands détruits au sol pour 3197 en vol.

A noter aussi que Wittmann avait comme équipier Balthasar Woll, un tireur capable de faire feu en mouvement, chose très difficile à l'époque.

Au début de barbarossa les chefs d'unités blindées russe, devant le manque de formation de leurs troupes en seront réduit à ordonner à leurs hommes de les imiter, avec des résultat souvent calamiteux. Les allemands appelleront cela la tactique "de la poule et de ses poussins", dans ces conditions certains scores peuvent s'expliquer assez facilement, l'armée rouge n'ayant que progressivement rattrapée son retard.

De mémoire d'ailleur les canons de la Flak auraient consommé 40% de la production allemande de tubes, du moins en ce qui concerne la défense anti-aérienne du Reich.