Pierma a écrit :
Iturraspe a écrit :
A la page 221 du livre de Knopp on peut lire : « cette double déclaration de guerre est un choc pour Hitler. »
On le comprend ! Entre l'armée de terre anglaise qui n'existait pas et l'armée française, à peine réarmée, et qui ne pouvait pas traverser la Belgique (neutre) il devait être terrifié !
Même s'il n'est pas un historien, Guido Knopp a lu les travaux des spécialistes et a parfaitement compris la personnalité d'Hitler.
Pierma a écrit :
il a les moyens militaires de sa politique. Il n'a absolument rien à craindre.
Dire que Hitler n'avait rien à craindre me semble grandement exagéré.
Borsig a écrit :
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Hitler était-il méfiant vis-à-vis de l'armée française ? Si on suit cette hypothèse, il aurait été préférable pour Hitler d'attendre un an, voire plus, pour affronter la France. Juste le temps de faire tourner les usines allemandes à plein régime.
Mais Hitler a continué l'attaque de la Pologne malgré l'avertissement de la France et de l'Angleterre.
Même si les faits sont connus, il faut les rappeler : c'est le 2 septembre que Berlin reçoit un ultimatum exigeant, dans un délai de 12 heures, le retrait des troupes allemandes engagées en Pologne.
Le rejet de l'ultimatum me fait penser qu'Hitler n'était pas tellement effrayé par les capacités militaires de la France. Peut-être a-t-il sous-estimé la menace. La victoire éclair de l'armée allemande en 1940 reste une énigme si l'on en croit Karl-Heinz Frieser. Une victoire chanceuse peut-être.
Quelque soit l'hypothèse retenue (volonté d'affronter la France en 1939 ou espoir d'un statu quo jusqu'en 1943) je pense tout simplement qu'il était impensable pour Hitler de céder à l'ultimatum de la France et de l'Angleterre. Cela aurait été un « signe de faiblesse » pour paraphraser Ian Kershaw. Hitler ne pouvait pas accepter une telle humiliation. Tout cela est bien expliqué dans le bouquin de cet excellent historien britannique.
Vous ne prenez pas en compte la consternation d'Hitler le jour où l'Angleterre et la France ont présenté l'ultimatum. Le témoignage de Weizsacker est tout à fait révélateur à cet égard. Celui de Paul-Otto Schmidt révèle non seulement la déception d'Hitler mais aussi des autres chefs nazis.