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Message Publié : 04 Mars 2022 9:15 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Je lis l'ouvrage de Rota Thalmann, La mise au pas. Idéologie et strétgie sécuritaire dans la France occupée, Fayard, Pour une Histoire du XXe siècle, et dans le chapitre 2, un événement est mentionné qui m'a surpris -pas totalement certes- et je me suis dit que j'allais le partager aavec vous. Cela nous amène à la question de la notion de résistance développée sur un aure fil. Ici, je pense il s'agit plûtôt ni du cncept de Resistenz, ni de Widerstand (notions développées par Martin Broszat, il me semble), mais entre les deux. Pas de prise d'armes ni de combats maus pas une simple résistance passive : il ya une action : le défilé d'organisations de jeunesse et surtout qui chantent la Marseillaise, alors que je crois celle-ci était interdite par l'occupant allemand (ainsi que le drapeau national sur les frontons des mairies et autres bâtiments publics) :


R. Thalmann, La mise au pas, p.99-100 a écrit :
En mai 1942, après la dispersion à Paris des cinq cents membres des Jeunesse impériales françaises et des Jeunesses populaires de France, qui convergeaient de la rue saint-Victor et du métro Villiers vers l'Arc de Triomphe en chantant la Marseillaise, et l'interception d'une lettre ouverte d'étudiants de l'université de Paris et des grandes écoles faisant part au chef de l'État de leur rejet de la Révolution nationale qui se traduit par le mensonge de la relève au service de la machine deguerre allemande et leur volonté d'y échaper en rejoignant ceux qui incarnent la volonté de résistance, la SIPO-SD recommandera au MBF de renoncer à son intention de déléguer aux autorités françaises le droit d'accorder des autorisations aux associations de jeunes.



R. Thalmann, La mise au pas, p. 104 a écrit :
Car, après les manifestations d'étudiants et de lycéens du 11 novembre 1940 qui ont provoqué la fermeture de l'université de Dijon et de presque tous les établissements d'enseignement supérieur de Paris, le MBF décide d'exiger une épuration complète des établissements d'enseignement supérieur de zone occupée, à commencer par ceux de la capitale avant leur réouverture fixée au 3 janvier.




Peut-on comparer cette " résistance" à celle des frères et soeurs Scholl ? Ou est-ce juste une simple provocation ? Je n'ai rien trouvé sur le net sur cet évenement mais je n'ai pas beaucoup cherché je vous l'accorde.

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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
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Message Publié : 04 Mars 2022 14:44 
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Inscription : 04 Déc 2011 22:26
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Localisation : Paris
Les jeunes ont joué un rôle assez constant dans la structuration de la résistance française. Je pense notamment aux jeunes étudiants enrôlés par Jacques Lecompte-Boinet en 1942 pour saboter des usines dans le nord de Paris (pour Combat) ou aux saint-cyriens de Jean de Montangon, plus tard emmenés dans le Loiret (pour l'ORA), sous la direction d'un certain... Albin Chalandon !

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)


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Message Publié : 04 Mars 2022 20:41 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
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Localisation : Alsace, Colmar
Oulligator a écrit :
Peut-on comparer cette " résistance" à celle des frères et sœurs Scholl ? Ou est-ce juste une simple provocation ? Je n'ai rien trouvé sur le net sur cet événement mais je n'ai pas beaucoup cherché je vous l'accorde.


Difficile de comparer. Il ne s'agit pas vraiment de provocations, quoique certain(e)s jouent avec l'ennemi. Tel trio d'amies qui ont décidé de ce promener ce jour-là sur les Champs Élysées avaient, l'une un manteau bleu, l'autre un manteau rouge, et celle avec un manteau blanc était entre ses deux amies... En fait, il semble qu'il y a bien eu un or d'ordre lancé pour venir manifester sont attachement à la France. Ce fut une espèce de jeu de cache-cache entre les forces de l'ordre et des groupes d'étudiants qui déclaraient être là par hasard... mais qui ont bien entonnés la Marseillaise. Le fait que ce soit le 11 novembre était très mal perçu par les forces d'occupations car cela leur signifiait qu'elles furent vaincues lors de la précédente guerre, et qu'on espérait qu'elles le seraient lors de la présente guerre.

Il y a eu des déportations suite à ces manifestations. En 1943, la radio de Londres a lancé un appel à ne pas manifester, mais à se préparer à des formes de combats plus efficaces.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


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Message Publié : 04 Mars 2022 22:28 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 27 Déc 2013 0:09
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Les Jeunesses populaires de France, ainsi que, dans les colonies, les Jeunesses impériales françaises, résultaient de la fusion de divers mouvements de jeunesse animés dans le sens de la Révolution nationale. Elles étaient placées sous la présidence d’honneur de Jacques Doriot : c’est tout dire.

Même si certains acteurs de la Révolution nationale ont pu par la suite se rapprocher de la Résistance, notamment des formateurs et des élèves de l’Ecole des cadres d’Uriage, il me paraît osé d’assimiler le défilé des JPF à un acte de résistance. Ils ont chanté la Marseillaise. Certes, mais en zone sud, on chantait aussi la Marseillaise, de même que Maréchal nous voilà, dans un esprit non de résistance mais de collaboration. Ce défilé des JPF ambigu.

Dans les voitures du métro parisien, l’occupant avait fait afficher : Rauchen Verboten (défense de fumer). Certaines lettres étaient souvent grattées afin qu’on lise : Ra ce ver te. Résistance ?


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