La Bulgarie est dans une situation très inconfortable depuis la mort du roi Boris III en septembre 1943. Son héritier étant trop jeune, le pays est dirigé par un conseil de régence dirigé par le frère du roi Boris. A cette époque, le pays est en guerre uniquement contre les pays anglo-saxons et se refuse à attaquer les Soviétiques. Son instabilité s'accroît avec la chute du maréchal Antonescu et le désastre militaire allemand en Roumanie (août-septembre 1944). Voyant arriver les troupes soviétiques, les Bulgares multiplient les signes de bonne volonté, allant même jusqu'à évacuer la Macédoine et à déclarer la guerre à l'Allemagne le 5 septembre 1944.
Le même jour, les Soviétiques déclarent eux aussi la guerre... à la Bulgarie. Le 8, les premières unités de l'Armée Rouge franchissent la frontière. Le 9, le pouvoir s'effondre et tombe aux mains d'un rassemblement de partis politiques de gauche (le Front de la Patrie) qui obtient un cessez-le-feu le 11 et un armistice le 28 octobre. La volte-face de la Bulgarie lui permet de conserver la Dobroudja méridionale - au détriment des Roumains qui s'en tirent quand même en récupérant la Transylvanie au détriment des Hongrois.
_________________ Il faut toujours éviter de combattre des désespérés.
Extrait du Taktika de Léon VI (empereur byzantin de 886 à 911)
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