Au fait, n'est-ce pas toujours le cas?
Les états-majors n'ont-ils pas vocation à se tromper, prendre leurs désirs pour des réalités et tout compte fait ne pas voir la vague venir?
Toute allusion à une actualité récente est pure coïncidence, bien entendu.
Plus sérieusement, ne connaissant moi-même absolument rien à l'art de la guerre, j'aurais tendance à imaginer les travaux d'état-major comme un poker, où celui qui perd est celui qui a su le moins bien tromper son adversaire, ou deviner ses plans. (Je laisse de côté les travaux de planification et de logistique, évidemment).
Donc, si ma perception est la bonne, il doit y avoir plus de cas où les états-majors se plantent que de cas où ils ont
pu s'attendre à des surprises inattendues, selon la très bonne formulation de Jérôme dans son premier post, qui à mon avis synthétise beaucoup en peu de mots
Dans le monde de l'entreprise, en tous cas, on fait des quantités de projections stratégiques, à propos desquelles il y a au moins une chose que l'on sait: l'avenir sera différent de ce qu'on attend de lui.
Un autre élément que ne cite pas Jérôme, et qui existait aussi en 1940 (comparaison avec l'actualité, quand tu nous tiens...): il y avait un
sentiment de supériorité côté français. Je ne sais pas dans quelle mesure il était partagé par les décideurs et par les officiers, peut-être que le 2ème bureau était plus lucide, mais en tous cas pour une partie de la population et donc des conscrits, j'atteste qu'il en était ainsi.