Loïc a écrit :
Oui enfin la façon dont les Républicains Espagnols ont totalement mythifié héroïsé et réécrit leur histoire dans la 2e GM...
... Mythifié, tout de suite les grands mots. Et vous avez très vite raccourci mon propos. Ces 392 espagnols ne sont pas effectivement, tous les Républicains espagnols présents sur le territoire français. Ils font partie de ceux que les autorités françaises de l'époque sont les plus heureuses de se débarrasser. Et cela se passe très vite ...
Comme en tout ce qui concerne cette époque, tout est complexe. Effectivement, certains vont résister très vite. D'autres ne se sentent pas concernés par les affaires autres qu'espagnoles. Et d'autres cherchent juste à reconstruire leur vie, sans se mêler outre-mesure de politique. Un certain nombre rejoindront, par divers chemins, les Français Libres, ce qui permettra d'écrire un chapitre de la Libération de Paris. Et ne me faites pas dire que ce seraient les Républicains espagnols, et eux seuls, qui auraient libéré Paris...
Alors oui, il y a une somme de destins individuels différents qui font que ces personnes, plus ou moins bien accueillies eurent des destins plus ou moins tragiques. Un certain nombre d'entre eux passèrent directement d'un camp de "réfugié" du sud de la France à un camp de concentration en Allemagne, avec la bénédiction de l'administration aux ordres des divers gouvernements pétainistes. L'avaient-ils "mérité" ? Ils n'avaient mené aucune action politique ou guerrière en France, donc ...
Le fait est qu'il s'agit vraiment du premier convoi de déportés "politiques". Et qu'il ne s'agit pas de gens qui ont été condamnés suite à une action de résistance. On estime qu'il y a eu environ 100 000 déportés politiques et 120 000 déportés raciaux. Avant le 11 novembre 1942, les déportations polices ont lieu essentiellement en zone occupée sous la direction de la Gestapo. Ces espagnols sont une sorte d'exception. Une exception qui entache sérieusement l'administration vichyste. Car, pour ce que j'en sais, le camp de départ était sous administration française, et les gens qui sont montés dans ce convoi n'étaient pas sorti du camp depuis leur arrivée lors de la Retirada ...