Pierma a écrit :
Après ceci, chacun sait que s'opposer au pouvoir c'est l'emprisonnement dans des conditions extrêmes (il y a des libération... ou la mort.
Les familles des opposants sont victimes d'un suivi. On les fait déménager dans plus "petit" et ce n'est que le début des "vexations" autrement, on vous laisse l'appartement mais vous devez héberger (nourrir etc.) une personne encartée ; bref avoir à domicile -à scruter tout ce qui est dit et fait- un nazi bien adhérent...
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Comment mesurer l'adhésion sincère du silence contraint ?
On s'en fiche. Ceci est un luxe de pensée déjà déviant ou ahurissant. On ne demande pas de prendre un mégaphone pour crier son adhésion.
Le silence est une adhésion.
Pour ceux qui sont dans l'adhésion plus ou moins franche elle devient "plus" parce-que récompensée à tous niveaux.
Votre époux est à Dachau, vous n'avez plus de courrier ? Et bien soudain, puisque votre aîné est entré dans telle ou telle association parrainée par des NS, le courrier arrive... et vous pouvez décliner.
Ajoutez à ceci que la délation est le fait des "bons allemands", on en arrive à se taire, même en famille et le silence est une adhésion. Vous ne pouvez pas vivre très longtemps la crainte au ventre alors on rentre dans le moule.
Vous oubliez le fond du genre humain. C'est tellement gratifiant d'avoir prise sur le voisin quant il fut un temps on était "rien".
Donnez un peu de pouvoir à ce "rien". N'importe quoi, quelque chose de bien voyant pour qu'il sorte de l'ordinaire où il était confiné et ensuite à lui de faire danser les autres : nul besoin d'aller très loin pour faire le constat que ceci fonctionne très bien.
Ensuite il y a ceux qui pense et ceux qui font le sale boulot. Le sale boulot est donné aux "rien" et ceux qui pensent -tout en se marrant entre gens biens- font croire au lambda nouvellement acquis que sans lui on arriverait à rien : vanité quand tu nous tiens... C'est ainsi que ceci fonctionne : simplement en étudiant les réactions, pulsions etc. d'un être humain. En jouant sur ce que le grégaire génère.
Je suis toujours étonnée parce-qu'en France, l'histoire a eu des épisodes un peu "chauds" et chacun a mis des mots ou compris le système de terreur, la préférence de voir le copain sombrer plutôt que soi etc. Et là, avec le NS (terreur sur le long terme) on ne comprend pas ou on ne veut pas comprendre.
Ce sont les premières mesures qui comptent -ceci va très vite- ensuite, on fait comme le voisin car voyez-vous le rapport à la vie est toujours très présent et comme on constate assez vite qu'une pirouette (dieu sait où) est possible et bien on fait comme tout le monde, on se tait. C'est une adhésion de plus.
Je trouve qu'amener Saint Pie est encore ajouter à la confusion. Saint Pie n'est pas sur place et l'histoire -regardez derrrière vous- montre que même "catholique" (et puis comment juger du degré
) et bien la terreur du temporel l'emporte sur les espérances du spirituel.
Idem avec la marotte "communiste" : rien à voir tout comme l'anecdote des "renseignements dépassés".
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