On pourrait commencer avec cela :
Patrick Cabanel, Histoire des Justes en France.
"La majeure partie de l’ouvrage est consacrée à une étude historique des Justes qui essaie d’identifier des figures collectives géographiques, professionnelles, confessionnelles. Pour la période qui va de l’armistice de juin 1940 à l’invasion allemande de la zone libre en novembre 1942 sont cités les premiers Justes : les diplomates étrangers qui risquèrent et brisèrent leur carrière pour distribuer des visas aux candidats à l’émigration, le groupe de sauveteurs tchèques, Varian Fry, le célèbre Américain de Marseille, les groupes protestants et catholiques agissant dans les camps d’internement où croupissaient de nombreux Juifs étrangers et qui se retrouvaient dans le comité de coordination pour l’assistance dans les camps, dit Comité de Nîmes avec les organisations juives et la Croix Rouge.
Les rafles d’août 1942 dans les camps de la zone non occupée conduisirent ces œuvres à sortir de la légalité pour tenter de sauver le plus possible de ces malheureux que Vichy voulait livrer aux Nazis, en particulier des enfants qu’il fallut séparer de leurs parents, et puis, de hauts serviteurs de l’État comme le gouverneur militaire de Lyon, le commandant du camp des Milles refusèrent de participer à l’opération et acceptèrent donc pour l’un d’être mis à la retraite ou pour l’autre d’être emprisonné.
Pour la première fois, depuis l’établissement du régime autoritaire, des voix éminentes émirent des protestations publiques largement diffusées malgré la censure : Mgr Saliège, Mgr Théas, Mgr Gerlier, Mgr Moussaron, le pasteur Boegner."
https://journals.openedition.org/temoigner/397