Vincent,

"qu'on ne peut que constater ici"

j'ai vu les mêmes discussions sur le forum américain Historum avec peut-être par coincidence ou peut-être pas des réactions qui sont semblables à la vôtre.

Dans mon humble opinion ce sont les événements qui comptent et leur histoire correcte.

Cordialement, Paul.

Juste pour replacer les choses dans leur contexte....
Maus est une bande dessinée dont les origines remontent au début des années 1980 : Art Spiegelman a voulu utiliser ce biais pour raconter l'histoire de son propre père (rescapé des camps d'extermination). L’œuvre complète a été publiée aux États-Unis entre 1986 et 1991... On peut donc dire qu'elle remonte à la fin de la Guerre Froide, alors que la Pologne était encore de l'autre côté du Rideau de Fer.

Si Maus serait volontairement " polonophobe ", on se demande bien pourquoi !? Le père d'Art Spiegelman était juif, mais d'origine polonaise...
Rien ne prouve que Art Spiegelman et/ou son père voulait " noircir le tableau " en affirmant que tous les Polonais étaient antisémites. Certains Polonais sans scrupules et opportunistes ont profité de la Shoah pour s'enrichir... La belle affaire : en cherchant un peu, vous constaterez la même chose dans tous les pays ayant été occupés par les Nazis...

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

Dans MetaMaus, Spiegelman se défend d'être "polonophobe".

Il raconte qu'il a choisi les cochons parce que c'est un animal souvent utilisé dans les comics, voir par exemple Nif-Nif, Naf-Naf et Nouf-Nouf...

En tant qu'amateur d’œuvres utilisant des personnages anthropomorphiques, j'ai toujours trouvé que Spiegelman s'était volontairement enferré lui-même dans un système limitatif...

A un moment donné, dans Maus, il explique lui-même en cours de route, qu'il a choisi la voie du « déguisement » : ces personnages sont bien des gens, mais - en quelque-sorte, ils portent des masques. Cela introduit une certaine distanciation dans l'affaire, sinon l'histoire serait sans doute insupportable.... C'est sans doute plus confortable pour lui, et pour ses lecteurs. Je n'ai rien à redire sur le concept....
Là où il pêche, sans doute, un peu par excès, c'est qu'il « ethnicise » à outrance : ses Juifs sont tous des souris (ou des rats), et les Allemands non-juifs sont tous des chats. La métaphore me semble devenir alors un peu lourdaude....
En fait, curieusement, il se rapproche là de La bête est morte ! de Calvo, où les Allemands sont d'abord tous des loups.... Puis, Calvo est bien obligé d'introduire d'autres espèces pour désigner certains personnages (par exemple, Goering devenant un cochon ).

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard